La production industrielle du secteur public algérien a enregistré en 2013, une légère hausse de 0,8%, inférieure à celle enregistrée en 2012 (1,6%), mais plus "importante" que celle réalisée en 2011 (0,4%) (ONS, 13 juin 2014).
Hors hydrocarbures, le taux de croissance industrielle a atteint 2,2%, contre 5,5% en 2012 et 2,4% en 2011, alors que le taux réalisé par les industries manufacturières a augmenté de 1,8%, après une stagnation constatée l'année d'avant, a indiqué l'Office.
Cette "timide" croissance de la production industrielle du secteur public a été réalisée grâce à une amélioration de la production dans un certain nombre d'activités, notamment les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques et électriques (ISMME) avec +5,5%, les industries textiles (+4%), des bois et lièges (-2,1%) et enfin les matériaux de constructions (+0,3%). Les mines et carrières ont connu, en 2013, une hausse de près de 6% par rapport à 2012 qui s'est caractérisée par une décroissance de 5,6% comparativement à 2011. Deux branches d'activités ont contribué à cette amélioration du secteur des mines et carrières. Il s'agit de la branche de l'extraction de pierre et argile et sable avec un taux annuel moyen de 8,6%, et de celle de l'extraction de sel avec plus de 20%. Le secteur de l'énergie, quant à lui, a poursuivi sa tendance haussière avec un taux de croissance de 2,1%. Cependant, ce taux est très en deçà de celui observé en 2012, soit +12%.
Hydrocarbures, chimie et agroalimentaire en recul
Par ailleurs, d'autres secteurs ont connu, l'année dernière, une baisse de production. Il s'agit, selon l'Office, des secteurs des hydrocarbures (-2,7%), chimie (-2,6%), industries des cuirs et chaussures (-2,3%) et enfin de l'agroalimentaire (-0,6%). La production dans le secteur des hydrocarbures a poursuivi sa tendance baissière en 2013 avec 2,7%, mais reste moins importante que celle enregistrée en 2012 (-6,6%).
Ce résultat est perceptible au niveau de toutes les branches du secteur, à l'exception de celle du raffinage du pétrole avec +0,1%, alors que celle de la production du pétrole brut et gaz naturel (-3,7%) et la liquéfaction du gaz naturel (-0,1%). Après une reprise constatée en 2012 (+1,5%), l'industrie chimique a marqué un fléchissement en 2013 en enregistrant un taux de -2,3%.
A l'exception des branches de la fabrication des produits pharmaceutiques (+1,5%) et les biens intermédiaires en plastique (+6,7%), toutes les autres branches du secteur ont reculé.
L'industrie chimique minérale de base a enregistré une chute sensible (près de 49%), la chimie organique de base (-24%) et à un degré moindre la fabrication de peintures et celle des autres produits chimiques avec des baisses respectives de 2,2% et 6%.
Les industries agroalimentaires ont affiché une décroissance de 0,6% en 2013 par rapport à 2012, qui s'est caractérisée par une variation baissière plus importante (-2,1%). L'industrie nationale, qui recèle des potentialités sous utilisées, souffre de problèmes liés à la gestion, l'innovation, à la compétitivité sur les marchés et à l'ouverture de l'économie, selon un constat des experts. Afin de remédier à cette situation, les pouvoirs publics ont tracé une politique de développement industriel qui s'appuie sur la mise à niveau des entreprises, l'innovation, le développement des ressources humaines et enfin la promotion de l'investissement direct étranger.
L'actuel plan quinquennal (2011/2014) ambitionne de contribuer à la hausse de la part de l'industrie dans la valeur ajoutée nationale qui est, actuellement, de 5% et de la porter à 10%.