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Importations

Date de création: 28-10-2013 16:39
Dernière mise à jour: 14-06-2018 10:14
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INDUSTRIES - MATERIAUX DE CONSTRUCTION - IMPORTATIONS

La facture des importations des matériaux de construction de l'Algérie a connu un léger recul de près de 2% en 2013 pour atteindre 2,98 milliards de dollars (mds usd), en dépit d'une forte hausse des quantités importées (Douanes algériennes, 13 février 2014) . Les importations algériennes des matériaux de construction sont passées de 3,04 mds usd en 2012 à 2,98 mds usd en 2013, en baisse de 1,97%, malgré une hausse de 20,10% des quantités importées, relève le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis). Les quantités importées des principaux matériaux de construction (ciments, bois et aciers) sont passées de 7,215 millions de tonnes en 2012 à 8,66 millions de tonnes l'année écoulée, enregistrant ainsi une augmentation de 20,10%, précise le centre.


Cette augmentation des quantités a été tirée essentiellement par des hausses des importations des ciments (55%) et de bois (5%), alors que celles de fer et de l'acier ont reculé de 11,4%, détaillent les chiffres des Douanes obtenus par l'APS. En effet, la valeur des importations de ciment a atteint 394,93 millions usd en 2013 contre 254,07 millions usd en 2012, en hausse de 55,47%. Les quantités du ciment importées ont également connu une augmentation de 55,85%, passant de 2,81 millions de tonnes à 4,38 millions de tonnes durant  la même période de référence.         
Selon une récente déclaration du ministre du Développement industriel  et de la promotion de l'investissement, Amara Benyounès, l'Algérie devrait cesser d'importer du ciment d'ici 3 à 4 ans, et ce, grâce au renforcement de ses capacités  de production nationale. Annonçant le lancement d'une dizaine de projets de réalisation de cimenteries  pour 2014 et qui devront entrer en production début 2017, le ministre a dit  "nous savons tous qu'il y a, en Algérie, une crise du ciment (...), on va mettre  un terme à cette crise". Le déficit de l'Algérie en ciment dépasse actuellement les 5 millions de tonnes/an, alors que la production nationale actuelle est de plus de 18 millions de tonnes/an. Le développement de la filière ciment figure parmi les priorités du gouvernement pour atteindre une production de 20 millions de tonnes/an à l'horizon 2016 et 29 millions de tonnes en 2018. En 2013, les importations de bois ont également connu une augmentation de 5,04%, puisque la valeur des importations est passée de 689,22 millions usd à 723,99 millions usd, selon le Cnis. Pour la quantité importée, elle est passée de 1,321 million de tonnes à 1,379 million de tonnes, également en hausse de 4,39%. Par ailleurs, les importations de fer et d'acier destinés à la construction se sont chiffrées à 1,86 milliard usd en 2013 contre 2,10 milliard usd l'année d'avant, en baisse de 11,42%, et les quantités ont connu la même tendance baissière passant de 3,083 millions de tonnes à 2,905 millions de tonnes.

Les importations des principaux matériaux de construction (ciments, bois et fer) ont atteint 2,95 milliards de dollars (mds usd) sur les 11 premiers mois de 2014, contre 2,79 mds usd à la même période de 2013, en hausse de 5,73% ( Douanes/ Dimanche 4 janvier 2015)  

Quant aux quantités importées de ces matériaux de construction, elles  sont passées à 9,41 millions de tonnes entre janvier et fin novembre 2014, contre 8,15 millions de tonnes durant la même période de 2013, en augmentation de 15,5%, précise le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). Le coût des importations des ciments (ciments de type portland, alumineux, hydrauliques... ) a atteint près de 483 millions usd (contre 373,2 millions à la même période de 2013), en hausse de 23,4%. Les quantités du ciment importé ont connu une augmentation de plus de 28%, passant de 4,15 millions de tonnes à 5,32 millions de tonnes pour la même période de comparaison. Cette hausse est due, notamment, au lancement de différents chantiers dans le secteur du BTPH, dont les nouveaux programmes du logement. Le Cnis a aussi relevé une augmentation en valeur et en quantité des importations du bois, et une baisse de celles du fer et de l'acier durant les onze premiers mois de 2014. En effet, les importations du bois ont totalisé 771,51 millions usd  (contre 657,85 millions usd), en hausse de près de 17,3%, relève le Cnis qui précise que les quantités importées ont également augmenté de 9,5% pour atteindre 1,385 million de tonnes. Malgré un recul de 3,4%, la facture des importations du fer et de l'acier reste la plus importante des matériaux de construction importés durant les  11 premiers mois de 2014, puisqu'elle en représente 57,6% avec un montant  de 1,7 milliard usd, contre 1,76 milliard usd à la même période en 2013. Les quantités importées de ces deux produits ont connu une légère baisse totalisant 2,706 millions de tonnes sur les 11 premiers mois de 2014  contre près de 2,74 millions de tonnes, soit une baisse de 1,17% durant la période  de comparaison.      

Quelles mesures pour freiner cette hausse continue ?
Pour endiguer cette hausse effrénée d'importation des matériaux  de construction, des actions ont été engagées visant à renforcer la production nationale et à orienter les entreprises de construction vers les  produits fabriqués localement. C'est ainsi qu'ont été lancées des opérations de réalisation de nouvelles cimenteries et d'extension de celles existantes afin de combler un déficit de  plus de trois millions de tonnes/an dans un marché en pleine expansion.
Estimée à 18 millions de tonnes/an, la production nationale de ciment est dominée par le secteur public, notamment par le Groupe industriel des ciments  d'Algérie (GICA) qui produit plus de 11,5 millions de tonnes par an (environ  65% de la production totale), le reste étant assuré par le secteur privé. Le développement de la filière ciment figure parmi les priorités du gouvernement pour atteindre une production de 20 millions de tonnes/an à l'horizon 2016, et de 29 millions de tonnes en 2018. Alors que cette nette augmentation d'importation des matériaux de construction intervient dans une conjoncture de forte baisse des cours mondiaux de pétrole, les pouvoirs publics ont, récemment, exigé des entreprises de construction d'utiliser les produits locaux. À cet effet, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la  Ville, Abdelmadjid Tebboune, a adressé récemment une circulaire aux différents responsables du secteur, visant essentiellement à promouvoir la production nationale et à réduire la facture d'importation des matériaux de construction qui sont déjà produits en Algérie. "La réduction des importations et la promotion des produits d'origine  algérienne par l'application de la règle de la prévalence à la production locale devraient être observées par les maîtres d'ouvrage délégués dans le cadre de la  passation d'exécution des marchés publics conformément aux différentes instructions déjà données en ce sens", note la circulaire.
La circulaire du ministère fait le constat que "des entreprises de réalisation, attributaires de projets de logement et d'équipements publics,  continuent à utiliser des produits d'importation sans que les maîtres d'ouvrage fassent valoir des articles et des marchés exigeant l'utilisation des produits de fabrication nationale, dès lors que le niveau de la qualité des exigences normatifs sont respectés".
 Dans le cadre de la mise en application de cette circulaire, les maîtres d'ouvrage publics et les gestionnaires de projets, financés totalement ou partiellement  par l'État, sont appelés à "contrôler systématiquement les produits de  fabrication locale entrant dans les différents corps d'état de la construction, et ce conformément aux dispositions contractuelles des marchés", selon le texte. En 2013 et par rapport à l'année précédente, les importations de l'Algérie des matériaux de construction avaient reculé de près de 2%, totalisant  une facture de 2,98 milliards usd, malgré une hausse de plus de 20% des quantités qui ont atteint 8,66 millions de tonnes.

 

 

 

Quelles mesures pour freiner cette hausse continue ?


Pour endiguer cette hausse effrénée d'importation des matériaux de construction, des actions ont été engagées visant à renforcer la production nationale et à orienter les entreprises de construction vers les produits fabriqués localement. C'est ainsi qu'ont été lancées des opérations de réalisation de nouvelles cimenteries et d'extension de celles existantes afin de combler un déficit de plus de trois millions de tonnes/an dans un marché en pleine expansion.
Estimée à 18 millions de tonnes/an, la production nationale de ciment est dominée par le secteur public, notamment par le Groupe industriel des ciments d'Algérie (GICA) qui produit plus de 11,5 millions de tonnes par an (environ 65% de la production totale), le reste étant assuré par le secteur privé. Le développement de la filière ciment figure parmi les priorités du gouvernement pour atteindre une production de 20 millions de tonnes/an à l'horizon 2016, et de 29 millions de tonnes en 2018. Alors que cette nette augmentation d'importation des matériaux de construction intervient dans une conjoncture de forte baisse des cours mondiaux de pétrole, les pouvoirs publics ont, récemment, exigé des entreprises de construction d'utiliser les produits locaux. À cet effet, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville,
Abdelmadjid Tebboune, a adressé récemment une circulaire aux différents responsables du secteur, visant essentiellement à promouvoir la production nationale et à réduire la facture d'importation des matériaux de construction qui sont déjà produits en Algérie. "La réduction des importations et la promotion des produits d'origine algérienne par l'application de la règle de la prévalence à la production locale devraient être observées par les maîtres d'ouvrage délégués dans le cadre de la passation d'exécution des marchés publics conformément aux différentes instructions déjà données en ce sens", note la circulaire.
La circulaire du ministère fait le constat que "des entreprises de réalisation, attributaires de projets de logement et d'équipements publics, continuent à utiliser des produits d'importation sans que les maîtres d'ouvrage fassent valoir des articles et des marchés exigeant l'utilisation des produits de fabrication nationale, dès lors que le niveau de la qualité des exigences normatifs sont respectés".
Dans le cadre de la mise en application de cette circulaire, les maîtres d'ouvrage publics et les gestionnaires de projets, financés totalement ou partiellement par l'État, sont appelés à "contrôler systématiquement les produits de fabrication locale entrant dans les différents corps d'état de la construction, et ce conformément aux dispositions contractuelles des marchés", selon le texte. En 2013 et par rapport à l'année précédente, les importations de l'Algérie des matériaux de construction avaient reculé de près de 2%, totalisant une facture de 2,98 milliards usd, malgré une hausse de plus de 20% des quantités qui ont atteint 8,66 millions de tonnes.