EDUCATION – ETRANGER –REPAS SCOLAIRES- PROGRAMME ALIMENTAIRE MONDIAL
Chaque jour dans le monde (2012) , plus de 368 millions d’enfants reçoivent un repas à l’école, selon un rapport publié (août 2013) par le Programme alimentaire mondial (PAM). En Algérie on compte à peine 3 millions d’élèves, dont 90% relèvent des wilayas du Sud qui bénéficient de ce programme, soit 37,5% de l’ensemble des inscrits dans le secteur de l’éducation. Pour sa part l’Inde fournit le plus gros contingent avec 114 millions de bénéficiaires, devant le Brésil qui compte 47 millions inscrits dans ce cadre et les Etats-Unis qui se classe en troisième place avec 45 millions d’enfants restaurés et enfin la Chine arrivant loin derrière avec 26 millions d’enfants inscrits au niveau des cantines scolaires. L’agence des Nations unies évalue le budget mondial de la restauration scolaire entre 36 et 58 milliards d’euros par an. « Ces chiffres illustrent la reconnaissance quasi universelle de l’importance de la restauration scolaire », affirme le rapport. On est pourtant loin d’un accès universel ! Dans les pays les plus en voie de développement, seulement 18 % des enfants des écoles primaires reçoivent un repas à l’école. Le coût annuel par enfant est en moyenne de 287 euros dans les pays à revenus élevés, où la cantine est généralement payante, contre 43 euros chez les plus pauvres. Pour l’agence des Nations unies « la cantine peut faire bien plus que nourrir les enfants ». Elle énumère deux raisons principales d’instaurer des programmes de restauration scolaire. La première est de « répondre à des besoins sociaux et fournir un filet de protection sociale pendant les crises » et la seconde est de « soutenir le développement de l’enfant par l’amélioration de la nutrition et de l’apprentissage scolaire ».
L’évaluation des élèves menées dans plusieurs pays du monde montrent une augmentation significative des résultats scolaires pour les enfants bénéficiant d’un tel programme, ainsi qu’une plus forte croissance, par rapport aux autres enfants. La restauration scolaire permet également de fournir des aliments fortifiés pour lutter contre les carences en fer ou en vitamine A. Dans les situations de crise ou de conflit armé, son rôle est encore renforcé, notamment pour les enfants des familles les plus vulnérables et face aux risques d’abandon scolaire. « Un repas fourni à l’école agit comme un aimant pour maintenir les enfants en classe », constate Ertharin Cousin, la directrice exécutive du PAM. Le rapport insiste sur la nécessité de s’appuyer sur les petits producteurs locaux pour approvisionner les cantines scolaires en produits frais, particulièrement en fruits et légumes. Ce qu’ont déjà commencé à faire certains pays comme le Japon, le Mexique ou le Royaume-Uni, soucieux de répondre à l’augmentation de l’obésité chez leurs enfants. Certaines cantines dans les pays développés, telle la France ont opté pour les cantines-bio. Un choix qui demeure très difficile à réaliser, car on compte une moyenne de seulement 2 % des aliments consommés au niveau de ces cantines qui sont produits par l’agriculture biologique. Une proportion qui reste bien loin des 20 % prévues en 2012. Principal frein à la généralisation du bio dans les cantines : le surcoût des produits par rapport à leurs homologues traditionnels.