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Tombeau de Tin Hinan

Date de création: 22-07-2013 09:26
Dernière mise à jour: 22-07-2013 09:26
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CULTURE – PATRIMOINE – TOMBEAU DE TIN HINAN

Tin Hinan est, d’abord et avant tout, un mythe auquel s’accroche depuis très longtemps la mémoire collective targuie. La tradition rapporte la venue du Maroc, à une époque immémoriale, dans l’Ahaggar, de Tin Hinan. La région était, à cette époque lointaine, presque vide. Seuls quelques primitifs, les Isebetten en l’occurrence, vivaient dans les monts de l’Atakor. Tin Hinan leur a livré une guerre meurtrière et a réussi à les soumettre. Une fois la bataille remportée, elle devient la reine incontestée de l’Ahaggar. La route qui mène au tombeau de Tin Hinan est longue et pénible. Le visiteur qui voudra s’y recueillir doit s’armer de courage et de patience. A Abalessa, à 73 km à l’ouest de Tamanrasset, se dresse le fameux tombeau sur une colline de moyenne altitude. Il scrute, altier, l’infinitude désertique. Depuis son érection, le monument assiste, immuable, aux peuples qui ont essaimé la région. Le tombeau est un énorme tumulus qui recouvre des structures internes, dont la forme rappelle celle d’une poire. L’ensemble est entouré d’un mur de pierres dont l’épaisseur varie entre 1,40 m et 3,50 m. L’entrée est aménagée du côté oriental à un endroit où le mur est mince. Les fouilles archéologiques ont révélé l’existence de nombreuses salles souterraines, construites en pierres sèches. Leur plan n’est pas régulier et seules quelques-unes communiquent entre elles. Le sol est revêtu d’un enduit d’argile et de végétaux qui recouvre une couche de cailloutis d’une épaisseur remarquable. Cette couche cache une fosse recouverte de gros blocs de pierres. Il s’agit, conformément à la tradition funéraire des Berbères, de dalles funéraires, qui recouvrent la fosse où est disposée la dépouille. La chambre funéraire, qui remonte à la préhistoire et où repose la reine, a subsisté à la patine du temps. Les dalles, très grandes et très lourdes, ont nécessité, pour les transporter, de gros efforts. Il fallait traverser plusieurs chambres avant de parvenir à la chambre funéraire.