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Oxford Business Group - Article 2013

Date de création: 11-05-2013 13:50
Dernière mise à jour: 11-05-2013 13:50
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ECONOMIE – ETUDES ET ANALYSES – OXFORD BUSINESS GROUP- ARTICLE  2013

Dans un article en date du 10 mai 2013,  intitulé « Le paradoxe de l’économie algérienne »,
Oxford Business Group (OBG)  évoque, entre autres, “la forte dépendance à l'égard des hydrocarbures, risquée, dans la mesure où les chocs internes et externes peuvent potentiellement ébranler l'économie”. Le cabinet londonien cite, par ailleurs, “le taux d'inflation actuel, chiffré à 8,9% fin 2012 (+ 12,2% environ), principalement porté par l'augmentation des “le chômage et le prix des denrées alimentaires et des boissons”, mais également rôle important de l'État dans l'économie nationale”.
OBG a, surtout, mis l’accent sur “les nouvelles mesures dans le budget 2013” introduites par le gouvernement, “afin de dynamiser l'activité du secteur privé, qui reste dérisoire par rapport au rôle dominant joué par les grandes entreprises publiques algériennes”.
Le cabinet international d'intelligence économique relève que les entreprises publiques représentaient, en effet, environ 51,8% du PIB, contre 48,5% en 2010, un résultat néanmoins en repli par rapport aux 57% enregistrés sur la période 2005-2006. Les entreprises semi-publiques sont présentes dans un certain nombre de secteurs, y compris l'industrie lourde, la banque et les télécommunications. “Mais c'est dans les secteurs pétrolier et gazier, qui représentent à eux seuls un peu moins de la moitié du PIB total, que le secteur public est le plus actif”, estime OBG, soulignant que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, “a fait part de son souhait de limiter la suprématie du secteur public en favorisant les partenariats public-privé et en appuyant davantage le développement des petites et moyennes entreprises (PME)”.
Pour preuve, estime le cabinet londonien, la loi de finances 2013 prévoit un certain nombre de mesures visant à renforcer les investissements dans l'économie, la diversification et la croissance des PME. L’article cite, entre autres, l’abaissement du seuil des projets d’investissements nécessitant l'approbation du Conseil national de l'investissement et l’élargissement de l'appui financier de la Caisse de garantie des crédits  d'investissement aux PME. “Le gouvernement espère en particulier que deux secteurs, le tourisme et le secteur halieutique, tireront profit des nouvelles réformes adoptées dans le cadre du budget 2013”, estime OBG.
Les procédures d'octroi des terrains de l'État aux entreprises du tourisme souhaitant se développer dans des zones d'investissement désignées seront simplifiées, puisque les terrains pourront désormais être attribués de manière accélérée par les autorités locales, sans passer par le processus d'acquisition normal.
Quant aux entreprises du secteur halieutique, elles pourront désormais prétendre aux aides financières directes et aux avantages fiscaux proposés dans le cadre du Fonds national de développement de la pêche et de l'aquaculture, jusque-là exclusivement réservés aux individus ou aux coopératives. Les exportateurs de produits industriels et agricoles profiteront également des modifications apportées au cadre réglementaire actuel. Les nouvelles dispositions facilitent, en effet, la création d'un régime douanier “de ristourne”, qui permet aux exportateurs de récupérer les droits et taxes payés sur les facteurs de production importés.
Enfin, la nouvelle législation devrait également assouplir et simplifier les procédures de dédouanement. “Si les mesures prévues dans le budget sont mises en place avec succès, elles devraient permettre de diversifier non seulement l'économie mais aussi les exportations, deux facteurs essentiels au maintien de la croissance algérienne”, prévoit OBG. Le cabinet londonien indique que “si les chiffres officiels de la croissance du PIB réel n'ont pas encore été communiqués, la Banque mondiale a néanmoins estimé, en janvier 2013, que l'Algérie avait affiché une croissance de 3% en 2012, contre 2,5% en 2011”. Cette année, d'après les prévisions, la croissance du PIB devrait atteindre 3,4%, avant de progresser à un rythme plus soutenu pour s'établir à 3,8% et 4,3% en 2014 et 2015. Le Fonds monétaire international anticipait une croissance légèrement plus modérée pour 2012, (2,5%), mais s'aligne cependant sur les prévisions (3,4%) de la Banque mondiale pour 2013.

                                                         Synthèse Rabhi Meziane, in Liberté, samedi 11 mai 2013