FINANCES - BANQUE - BEA 2012
La Banque extérieure d'Algérie (BEA), leader sur le marché bancaire de la place, a enregistré en 2012 une hausse de son bénéfice net à 35,6 milliards (mds) de DA contre 30,3 mds de DA en 2011, en hausse de plus de 17% a-t-on appris hier auprès de cette banque publique. En 2012, le total bilan de la BEA avait atteint 2.307 mds de DA, alors que son produit net bancaire s'est chiffré à 44,5 mds de DA, selon les chiffres à la clôture du bilan, fournis le 27 avril 2013.
Les engagements envers la clientèle qui représentent l'encours des crédits accordés par la banque ont atteint 1.280 mds de DA à fin 2012 contre 1.080 mds de DA en 2011, soit une progression de 200 mds de DA en une seule année. A fin 2012, l'encours des crédits accordés à l'industrie manufacturière a représenté une part prépondérante de 48% des engagements globaux de la banque, ceux accordés à l'administration publique 21%.
Le secteur de la construction occupe quant à lui la troisième place avec une contribution de 13% dans le portefeuille de la banque. Les crédits accordés uniquement en 2012 (200 mds de DA) ont bénéficié à 44% aux particuliers et ménages, à 21% aux PME et à 16% au secteur public, selon le même bilan. La BEA a enregistré en 2010 et 2011 un accroissement de 12% de ses engagements qui sont passés de 965 mds de DA à 1.080 à fin 2011.
"Cette tendance haussière (des engagements) démontre la forte implication de la banque dans le financement de l'économie, et restitue les retombées positives de la stratégie de la banque en matière de diversification de ses activités", souligne-t-on auprès de cette banque.
Dans les échanges commerciaux de l'Algérie avec l'international, la BEA est resté leader en 2012 sur la place bancaire tant en matière d'importations de biens et services avec des parts de marché de 17,1% qu'en matière d'exportations, notamment des hydrocarbures canalisées à 98% par ses structures. Pour 2013, la banque se projette d'augmenter son capital à 100 mds de DA (1 milliard d'euros).
"La BEA se positionne grâce à l'évolution positive et régulière de son capital qui est passé de 24 mds de DA en 2005 à 76 mds de DA en 2011 comme une banque émergente parmi le système bancaire international", a-t-on ajouté de même source. Ces différentes augmentations de capital se sont réalisées exclusivement par incorporation d'une partie des bénéfices engrangés par la banque, relève-t-on.
Deuxième plus grande banque en Afrique du Nord et 8e sur le continent africain, la BEA est présente à l'international à travers plusieurs filiales et participations en Europe, aux Emirats Arabes Unis et à Luxembourg. En Algérie la banque publique dispose de plus de 20 participations et filiales, tant industrielles que financières. Historiquement, le champ de développement et d'activités de la BEA était orienté essentiellement vers les secteurs des hydrocarbures et des grandes industries mais la banque s'est ouverte par la suite sur d'autres segments de la clientèle comme la PME, les particuliers et ménages.
La BEA est une banque à capitaux publics détenus à 100% par l'Etat.
La Banque extérieure d’Algérie, au même titre que les autres organismes financiers, compte renforcer son rôle dans le développement de l’économie nationale notamment en matière d’octroi de crédits pour la création d’entreprises, par les jeunes promoteurs, dans le cadre des dispositifs Cnac, Ansej, Angem.
La banque qui a procédé à la réduction des délais de traitement des dossiers conformément aux instructions du gouvernement a traité et autorisé le financement de 20.152 micro-entreprises pour un montant d’un peu plus de 95 milliards de dinars à fin décembre 2012. Le jeune promoteur est appelé à contribué au financement de son projet par un apport de 1 ou 2% selon que le montant du projet soi inférieur ou égal à 5 millions de DA ou dans l’autre cas, entre 5 000 001 et 10 millions de DA. Les dispositifs en question accordent un prêt non rémunéré de 29 ou 28% alors que la banque accorde un crédit bonifié de 70%. La banque qui poursuit le traitement des dossiers a procédé à la généralisation de la décentralisation de la prise de décision dans un souci d’efficacité. Aussi, la BEA a mobilisé une enveloppe de 363 milliards de DA de crédits soit l’équivalent de 5 milliards de dollars sur la période 2010-2012 pour financer les différents segments de l'activité économique. 53% de ce montant aura été consacrée au financement des entreprises publiques.
(Source: APS)