TRAVAIL - ETUDES ET ANALYSES - SALAIRES 2010/2011 - ONS
Globalement, l'évolution du salaire net mensuel est de 9,1% en 2011 contre 7,4% en 2010, selon les résultats d'une enquête réalisée par l'Office (publiés le 27 avril 2013/ APS ), qui relève que la revalorisation qu'a connue le salaire national minimum garanti (SNMG) et les augmentations salariales intervenues en 2010 et 2011 ont contribué à la hausse du salaire moyen de toutes les catégories.
Les augmentations qui n'ont pu être appliquées par certaines entreprises en 2010 n'ont été effectives qu'en 2011, rappelle l'ONS. Les hausses les plus forte sont enregistrées par les secteurs de la santé (16,2%), les finances (13,6%), et les industries manufacturières (13,2%). A l'inverse, l'évolution reste faible dans les secteurs de la production et distribution d'électricité, gaz et eau (3,3%) et dans celui de l'immobilier et services aux entreprises (4,9%).
Par qualification, cette hausse est légèrement au profit des moins qualifiés, à savoir le personnel d'exécution (+10,4%), par rapport aux agents de maîtrise (+9,2%) et les cadres (+6,9%). Le niveau des salaires nets mensuels du mois de mai 2011 (hors Agriculture et Administration) en Algérie se situe à environ 29.400 DA. Il est de 41.200 DA dans le public et de 23 900 DA dans le privé national, confirme l'enquête. Ce salaire correspond au montant effectivement perçu par le salarié. Il prend en compte le salaire de base, les primes et indemnités ainsi que les différentes retenus (impôts sur le revenu global -IRG-, sécurité sociale et retraite).
Le salaire de base reste la principale composante avec 62% de la rémunération brute totale et les primes et indemnités 38%, relève l'enquête réalisée auprès de 969 entreprises dont 670 publiques et 299 privées de 20 salariés, représentant toutes les activités hormis l'agriculture et l'administration. Cette tendance est maintenue par activité pour la majorité des sections, sauf pour l'activité "hôtels et restaurants" ou les proportions du salaire de base et des primes et indemnités sont presque égales, soit 50% dans le secteur public et privé.
Pétrole et finances, les plus rémunérateurs.
Les résultats de l'enquête ont confirmé une fois encore que les secteurs les mieux rémunérateurs sont les activités pétrolières (production et services d'hydrocarbures) et financières (banques et assurances), avec respectivement des niveaux de salaires relativement élevés avec 74.800 DA et 44.900 DA, soit 2,6 et 1,5 fois plus que le salaire net moyen global. Par contre, les secteurs de la construction, de l'immobilier et services aux entreprises se distinguent avec des salaires inférieurs à la moyenne, avec respectivement 22.500 DA et 24.400 DA, soit 77% et 83% du salaire net moyen global, précise encore l'enquête.
Ces écarts de salaire s'expliquent principalement par la particularité des entreprises appartenant à ces secteurs d'activité. Il y a d'une part , les secteurs qui se caractérisent par l'emploi d'un grand nombre de salariés très qualifiés (hydrocarbures et banques) et un système de rémunération spécifique. D'autre part, il y a les secteurs qui affichent une faiblesse relative des salaires due essentiellement à la prédominance du personnel d'exécution important et peu qualifié, note encore l'enquête.
Par qualification, les écarts des salaires sont dans certains cas assez élevés. Globalement, un cadre perçoit un salaire net moyen de 55.200 DA contre 34.000 DA pour le personnel de maîtrise et 21.600 DA pour un salarié d'exécution, selon les mêmes résultats. Cette disparité des salaires par qualification est plus marquée dans certaines sections. Ainsi le salaire des cadres est plus élevé dans les industries extractives et la santé, avec respectivement 94.400 DA et 56.800 DA. Par contre, dans les secteurs "production, distribution électricité, gaz et eau" et "services collectifs sociaux personnels", les cadres ne perçoivent respectivement que 41.400 DA et 41.700DA.
L'objectif de la reprise de la publication de cette enquête dès 2010, qui n'a pas été publiée depuis 1997, après avoir constaté un faible taux de réponses, est de déterminer le niveau des salaires nets mensuels par qualification, activité et secteurs, ainsi que la structure du salaire brut de l'ensemble des personnels.