TRAVAIL – ETUDES ET ANALYSES – RECRUTEMENT – SONDAGE ONS 2012
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Selon les chiffres de l’ONS, le taux de chômage en Algérie est passé de 29,2% en 1997 à 10% en 2012. Reste que les primo- demandeurs sont la catégorie sociale la plus exposée au chômage. Ils sont 78,8% de chômeurs à avoir moins de 35 ans. Et les régions les plus déficitaires en emploi sont celles du Sud. C’est là la situation succincte de l’emploi en Algérie établie par le site moukawalati.net qui vient de réaliser (début 2013) un sondage sur la perception du recrutement par les demandeurs d’emploi en Algérie. L’échantillon sur lequel s’est basé le site dans son sondage est constitué de 126 162 personnes réparties sur le territoire national et les différents questionnaires ont fait ressortir les résultats suivants : “Plus de la moitié des demandeurs d'emploi en Algérie souhaitent travailler dans des entreprises multinationales.” Ce sondage a fait ressortir que 57,8% des répondants souhaitent travailler dans des entreprises multinationales à cause des avantages qu'elles offrent en matière de rémunération, de formation et de carrière
Sur un échantillon de 2 000 personnes, c’est d’abord l’intitulé du poste qui semble attirer la majorité. 29,6% attachent plus d’importance au titre qu’aux missions qui s’y rattachent, 17,4% par le nom de l’entreprise, 25,7% par les exigences du poste. Concernant la principale motivation de leur choix, 75,9% estiment que c’est la rémunération. D’ailleurs, 38,2% sont prêts à changer d’emploi pour un meilleur salaire.
Ce que l’on peut retenir à travers ces chiffres, c’est la forte mobilité dans le marché de l’emploi, car le sentiment d’insatisfaction au travail est très marqué. Vis-à-vis du privé, sur un échantillon de 400 personnes, 3 personnes sur 4 estiment que la rémunération au sein du privé n’est pas suffisante pour vivre, alors qu’au départ ils pensaient que cela serait meilleur que ce que propose l’entreprise publique.
Par ailleurs, le sondage fait ressortir que 65% des personnes questionnées préféreraient que les recruteurs se concentrent plus sur leurs compétences que sur leurs diplômes, car la formation n’est pas une fin en soi et de ce fait, selon eux, l’employeur est appelé à revoir ses critères de sélection ainsi que sa politique de gestion de la ressource humaine.
La précarité de l’emploi induit la forte mobilité des employés, une proportion importante de travailleurs recrutés ne reste pas longtemps leur l’emploi déçus par les salaires et autres avantages que devrait offrir l’entreprise. La politique de recrutement de la plupart des entreprises est ainsi mise à l’index. La majorité des interviewés ne sont pas satisfaits des conditions de travail et d’évolution de carrière une fois recrutés. Sur un échantillon de 570 personnes, plus de la moitié compte changer d’entreprise au courant de l’année.
En effet, ils sont 71,9% des sondés se disent toujours à la recherche d’une opportunité de carrière.
La totalité des 515 personnes interrogées n’acceptent pas le SNMG proposé aujourd’hui par les pouvoirs publics. Ils le situent même entre 25 000 et 30 000 DA.