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Oit - Rapport 2013

Date de création: 10-04-2013 15:29
Dernière mise à jour: 10-04-2013 15:29
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TRAVAIL - ETUDES ET ANALYSES - OIT - RAPPORT 2013

L’Algérie est accablée dans le rapport des experts de l’Organisation internationale du travail (OIT) concernant le respect des conventions et autres textes ayant trait au monde du travail et aux droits des employés.

Dans le rapport 2013 du Bureau international du travail (BIT) commenté, mardi 9 avril 2013 ,  par le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), plusieurs piétinements ont été signalés. Le président du Snapap, Rachid Malaoui, a présenté ce rapport dont plusieurs volets indiquent le non-respect du gouvernement algérien de la liberté de l’exercice syndical. «L’Algérie est citée avec une vingtaine d’autres pays qui ne respectent par la législation en vigueur concernant la liberté d’appartenance syndicale. Le gouvernement algérien est destinataire aussi de remarques concernant les inégalités salariales entre les hommes et les femmes dans les secteurs privé et public et est invitée à renforcer sa législation en matière de lutte contre le harcèlement sexuel et la refonte du code du travail», résume le président du Snapap en se référant aux pages du rapport.

Concernant l’égalité de rémunération, le rapport indique que, selon les informations obtenues, «il ressort de ces données partielles que les écarts de salaire moyen entre hommes et femmes se situent entre 3,3% pour les 46/50 ans et 52,8% pour les 60 ans et plus en défaveur des femmes et que, quelle que soit la tranche d’âge, l’écart moyen de rémunération se situerait alors aux alentours de 15%», peut-on lire dans le même rapport dans lequel les experts demandent au gouvernement d’indiquer «de quelle manière il veille à ce que le principe d’égalité de rémunération entre hommes et femmes pour un travail de valeur égale soit appliqué…».

Dans le même document, la commission chargée du dossier au niveau de l’OIT «prie instamment le gouvernement de prendre les mesures concrètes et assurer l’égalité des chances et des traitements à l’égard des femmes dans tous les aspects de l’emploi et de la profession, y compris les mesures pour lutter contre les attitudes et préjugés sexistes…».

La même commission demande des comptes concernant les dispositifs d’insertion des jeunes dans le monde du travail et les résultats des mécanismes mis en place pour lutter contre le chômage ainsi que les efforts faits dans le cadre de l’insertion des personnes handicapées dans le monde professionnel. En matière de respect de la liberté syndicale, le gouvernement est interpellé sur les accusations fournies par plusieurs syndicats autonomes concernant des dépassements, des intimidations et des menaces de liquidation physique dont ont fait l’objet des syndicalistes.

Le directeur général du BIT sera en Algérie à partir du 15 avril pour une visite de trois jours. Ce responsable a été destinataire d’une demande d’audience formulée par plusieurs syndicats autonomes, dont le Snapap. Cette visite sur invitation du gouvernement est marquée par un contexte social «explosif». M. Malaoui rappelle que les exactions contre les syndicats autonomes se poursuivent dans un silence total.

L’Etat policier continue de primer sur l’Etat de droit. «On continue à radier des syndicalistes pour avoir déposé un PV de création de syndicat, comme c’est le cas à Laghouat où quatre fonctionnaires de la formation professionnelle viennent d’être suspendus. Ou encore l’exemple de l’université de Boumerdès où un professeur vient d’être suspendu sans aucun motif, sauf pour son appartenance syndicale.» Le Snapap n’écarte pas, dans le cas où le DG du BIT décline l’invitation, la possibilité de tenir un sit-in le 15 avril prochain pour dénoncer la situation des libertés syndicales