COMMUNICATION – ETRANGER – FRANCE 2012 -PRESSE GRAND PUBLIC
Les ventes de la presse grand public ont baissé de 3,76% en 2012, selon les données divulguées jeudi 28 mars 2013 par l'OJD, l'organe de contrôle de la presse. Un recul plus marqué qu'en 2011 (-2,26%) mais qui reste contenu alors que la distribution des journaux a été perturbée par les conflits de la messagerie Presstalis.
Les Français ont acheté un peu moins de 4 milliards d'exemplaires de presse l'an passé, dont 43% de magazines, 37,5% de quotidiens régionaux et 12 % de quotidiens nationaux. À l'exception notable de la presse quotidienne du septième jour, toutes les familles de presse ont reculé. Globalement, les baisses sont nettement plus marquées pour les magazines à centre d'intérêt. Les Français, connus pour être de gros consommateurs de magazines, ont manifestement réduit leur panier moyen, à la fois pour des raisons économiques et parce qu'ils ont toujours plus souvent le réflexe de chercher des informations sur leurs passions sur Internet. La chute de diffusion a atteint jusqu'à 33,5% pour la presse informatique, la première à avoir basculé sur Internet mais aussi en raison de l'arrêt de nombreux titres. Pour les mêmes raisons, la presse photo-cinéma-vidéo-musique a reculé de 12,1%. Les autres segments les plus touchés sont les titres sportifs (-9,8%), cuisine (-8,4%), people (-8,3%), voyage (-8%), famille (-7,3%) et masculins (-5,6%). Les titres de presse télé et les féminins, qui sont avec les news magazines les plus gros tirages en volume, ont limité leur recul à 3,4%.
A contrario, les titres d'information générale résistent beaucoup mieux. Les diffusions des quotidiens nationaux et régionaux ou des news magazines ont ainsi limité leur érosion entre 2% et 4%. La presse quotidienne nationale, en recul de 7,8 % avec la disparition de La Tribune et de France Soir, a davantage souffert que la presse quotidienne régionale (-2,3%). Une baisse largement imputable à la chute des ventes au numéro (en kiosque) mais compensée par les ventes numériques. L'an dernier, la part de ces dernières a atteint 3,5% de la diffusion des quotidiens nationaux. Elle était de près de 9 % pour Le Monde, 8% pour Les Échos et 7,5% pour Libération. Elle a commencé à prendre son essor pour La Croix (3% des ventes) ou pour Le Figaro (2,2%), mais reste très marginale pour Aujourd'hui en France (58 exemplaires numériques vendus en moyenne).