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Marché pétrolier- Besoins d'investissements horizon 2035 -Prévisions Opep

Date de création: 04-01-2013 16:34
Dernière mise à jour: 04-01-2013 16:36
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ENERGIE- ETUDES ET ANALYSES- MARCHE PETROLIER - BESOINS D'INVESTISSEMNENTS HORIZON 2035 - PREVISIONS OPEP

 

 

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) vient de publier ses prévisions pour l’évolution du marché pétrolier mondial à l’horizon 2035 et estime qu’il sera désormais de plus en plus cher de produire du pétrole. Ce qui ne manquera pas d’influer sur les prix qui demeureront désormais à un niveau élevé nécessaire au financement des investissements futurs.
L’OPEP voit ainsi un baril à 120 dollars à l’horizon 2025 et à 155 dollars en 2035.

Le fait est que l’amont pétrolier nécessitera des investissements de plus en plus lourds, justifiant en partie qu’il faudra investir entre 2011 et 2035 entre 6000 et 7000 milliards de dollars pour satisfaire les besoins du marché. Un investissement qui englobe aussi l’aval, notamment le raffinage ainsi que les investissements intermédiaires. L’OPEP prévoit ainsi des dépenses de l’ordre de 1 000 milliards de dollars pour les ports de réception et de déchargement, les capacités de stockage connexes ainsi que les réseau de distribution.

Le cartel table également sur des investissements de 1 300 milliards de dollars pour le raffinage dont 230 milliards de dollars nécessaires pour les projets en cours, 300 milliards de dollars pour la réalisation de nouvelles capacités et 750 milliards de dollars pour l’entretien et le remplacement. L’OPEP considère d’ailleurs qu’il faudra installer à l’horizon 2016 des capacités supplémentaires de raffinage de 8 millions de barils/jour, principalement en Asie et au Moyen-Orient. Une croissance accélérée justifiée non seulement par la fermeture de raffineries en Europe occidentale et en Amérique du Nord mais aussi par l’augmentation de la demande sur l’essence et le gasoil.

A cet effet, le rapport en question estime qu’entre 2011 et 2035, la demande de carburants augmentera de plus de 10 millions de barils par jour en raison notamment du dynamisme du secteur des transports. Un scénario qui colle à la croissance de la demande d’énergie primaire.

A ce titre, le pool pétrolier estime que celle-ci augmentera de 54% au cours de la période de référence et 82% rien que pour les combustibles fossiles.  Dans ces projections, l’OPEP considère que le pétrole demeurera encore la source d’énergie la plus demandée. La demande augmentera de plus de 20 millions de barils/jour durant la période 2010-2035, pour atteindre 107,3 mbj en 2035. Néanmoins celle-ci laissera un peu plus de place au charbon. La part du pétrole chutera ainsi de 35% en 2010 à 27% en 2035. Le recours au gaz naturel augmentera rapidement au cours de cette période, d’autant plus que sa part passera de 23% à 26%, poussé notamment par le développement des gaz de schiste. Toutefois, l’OPEP préfère tempérer son optimisme concernant les gaz de schiste.

Le cartel estime que cette nouvelle source d’énergie a connu un développement rapide aux Etats-Unis, où la production a pratiquement doublé en deux ans. Toutefois, il pense que cette technologie n’en est encore qu’à ses balbutiements d’autant qu’elle fait face à de nombreux défis environnementaux notamment.

En ce qui concerne l’offre, les perspectives à moyen terme du scénario de référence prévoient une croissance de la production non OPEP de plus de 4 millions de barils/jour entre 2011 et 2016, alimenté notamment par la production d’huile de schiste aux Etats-Unis, les sables bitumineux canadiens et les pétroles bruts de la mer Caspienne et du Brésil.
Le rapport en question table aussi sur une augmentation des capacités de l’OPEP de 5 millions de barils/jour dès 2013-2014. Et de rappeler ainsi que les pays membres du cartel pétrolier investissent déjà massivement pour faire face à la croissance de la demande, malgré les incertitudes qui pèsent actuellement sur le marché en raison de la crise.

Selon la base de données du secrétariat de l’OPEP, pas plus de 116 projets de développement dans l’exploration, le raffinage et le transport sont planifiés au cours de la période 2012-2016, ce qui équivaut à un investissement de 270 milliards de dollars.
(Melissa Roumadi, in El Watan, 2 décembre 2012)