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Palais -Mechouar de Tlemcen

Date de création: 25-12-2012 20:17
Dernière mise à jour: 06-01-2013 10:39
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CULTURE - PATRIMOINE - PALAIS -MECHOUAR DE TLEMCEN

Il y a 50 ans (décembre 1962) , le Palais d'El Mechouar de la ville de Tlemcen, occupé par l'armée française dès 1842, après son évacuation par les Turcs, était récupéré par l'Etat algérien . 
Fondé en 1248 par les rois zianides (dynastie berbère ayant régné depuis Tlemcen sur une grande partie de l'Algérie de 1235 à 1556), El-Mechouar a été occupé par les Ottomans entre le XVIe et le XIXe siècle. En 1842, les Français transforment le palais en centre du commandement militaire des forces répressives coloniales. Durant la guerre de libération nationale, de nombreux martyrs arrêtés étaient torturés à mort et enterrés sur place. La colonisation française a provoqué, en 1846, 47 et 49, la destruction de nombreux monuments et structures médiévales restant du règne des Zianides: la grande bâtisse, les palais «Dar El-Moulk», «Dar Abi Fiher», «Dar Baida», «Dar essou-rour», «Dar erraha» et l'ensemble des murailles Est.

Après l'indépendance, le palais d'El-Mechouar devient une école de cadets militaires. L'école ferme en 1986 et le site est rendu à la ville. Depuis 2010, dans le cadre de l'événement «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», d'importants travaux de rénovation ont été entrepris. Rappelons que lors des fouilles engagées dans ce site historique, des pierres tombales musulmanes, des passages souterrains, des espaces d'eau, des pièces de céramique, du zellige et un mobilier archéologique assez conséquent sur la connaissance de la période des Zianides ont été découverts, prouvant ainsi toute la richesse de l'ornement et le savoir-faire des Algériens à l'époque médiévale.

Le 1er décembre 1962, cinq mois après l'indépendance, la cérémonie officielle de remise des clés débuta par la visite des lieux, puis la descente du drapeau français, en présence des dernières unités blindées françaises, qui rejoindront la base militaire de Bousfer (Oran). C'est Sid Lakhdar Fodil (décédé en d'octobre2012, à l’âge de 78 ans), l'ancien chef de cabinet du préfet Belkherroubi et représentant du gouvernement provisoire algérien, qui avait reçu les clés de ce vestige historique datant du 13ème siècle des mains du capitaine Moine, commandant du 63ème bataillon du génie français.