ENERGIE - ETUDES ET ANALYSES -INVESTISSEMENTS- MENA 2017- -BLOOMBERG 2012
L’Algérie sera le troisième plus gros investisseur dans le secteur de l’énergie de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA)
au cours des cinq prochaines années, indiqué lundi 8 septembre 2012 l’agence d’informations économiques et financières Bloomberg.
Avec un montant de 71 milliards de dollars de dépenses prévues dans le secteur de l’énergie sur la période 2013-2017, l’Algérie devra se classer en troisième position après l’Arabie saoudite (165 milliards de dollars d’investissements prévus) et les Emirats arabes unis (107 milliards de dollars), précise Bloomberg citant la société arabe des investissements pétroliers (APICORP, dépendant de l’OPAEP).
Sur cette période quinquennale à venir, l’Algérie devancera respectivement, en termes de montant d’investissements, l’Iran, l’Irak et le Qatar sur une liste de 19 pays producteurs de la région.
Par ailleurs, l’enveloppe financière totale des investissements, qui sera engagée par les pays producteurs de pétrole de la région MENA dans le secteur énergétique, devrait atteindre 740 milliards de dollars sur la période 2013-2017.
La hausse des prix du pétrole permettra aux pays producteurs de cette région de reprendre les projets qui ont été retardés durant la grave crise financière mondiale de 2009, explique-t-elle. Les pays de la région peuvent financer leurs projets par leurs propres fonds aussi longtemps que le panier de bruts de l'OPEP restera à plus de 100 dollars le baril, selon la même source qui précise que ce panier était à près de 107 dollars la semaine dernière.
Cependant, poursuit l’analyse, contrairement aux investissements pétroliers, les projets de gaz naturel à vocation exportatrice font face à des incertitudes sur le marché du fait que les prix internationaux du gaz ont fortement dévié de la parité du pétrole, et se caractérisent par des divergences entre les marchés régionaux. Dans ce sens, il est avancé que les prix du gaz naturel vont évoluer entre 3 et 5 dollars/MBtu dans les marchés où abondent les approvisionnements internes, et entre 12 et 15 dollars/MBtu sur les marchés dépendant des importations relevant des contrats à long terme. Il est également souligné que le contexte immédiat des investissements prévus au MENA est représenté par les bouleversements politiques et sociaux qu’ont connus certains pays de la région, et par la perception négative qu'ils ont suscitée pour l'investissement. Mais dans un plus large contexte, en dépit d'une faiblesse de l'économie mondiale et la baisse de la demande de pétrole, il est supposé que l'OPEP sera en mesure de maintenir la valeur de son panier de bruts au prix d’équilibre budgétaire situé à 100 dollars. Un éventuel recours aux financements externes, sous forme de prêts principalement, est susceptible d'être particulièrement ardu face à la raréfaction des ressources de prêts en raison de la crise financière mondiale. Les décideurs politiques dans la région, souligne l’étude, devraient se concentrer sur leur engagement d'améliorer le climat des investissements et la restauration de la confiance des investisseurs.