ECONOMIE - ETUDES ET ANALYSES - RECENSEMENT ECONOMIQUE 2011 - ENTREPRISES - ONS - CONTRAINTES
( Extraits des résultats définitifs de la première phase du recensement économique publiés , début août 2012, par l'Office national des statistiques (ONS).
Le premier recensement économique (RE) effectué en Algérie en 2011 (de mars à décembre) a ciblé tous les établissements économiques, hors agriculture, relevant des secteurs privé et public ainsi que tous les établissements administratifs
- 660 000 réponses sur 934 250 entités économiques (d'où 71%)
- 40% des chefs d'entreprises considèrent que les délais de création d'une entreprise sont longs
- 40,1% des entreprises privées les jugent longs, et seulement 24% des entreprises du secteur public
- 43,9% des chefs d'entreprises estiment que le dossier administratif afférent à la création est complexe , contre 39,3% qui déclarent le contraire.
- L'accès au foncier : 27% des chefs d'entreprise y trouvent des handicaps . 66% jugent que la fiscalité constitue un handicap pour les entreprises, notamment pour le secteur privé (66,6%) .
- Le problème est plus prononcé dans le commerce avec 68,9%, suivi de l'industrie (65,1%). Avec 63,7%, les services arrivent en troisième position , notamment les très petites entreprises (64,3%)
- Le recours par les entreprises aux emprunts bancaires n'est pas une pratique courante. Seulement 3,3% déclarent les emprunts bancaires comme source de financement. Néanmoins, 22,1% des entreprises employant entre 50 et 249 salariés ont eu recours à des emprunts bancaires. 83,2% des entreprises, tous secteurs confondus, déclarent s'autofinancer.
-Les dificultés de recrutement se sont posées à 14,4% seulement des enquêtés, tous secteurs confondus, dont 15,8% en zone rurale.
- Par secteur d'activité , et particulièrement dans le secteur privé, ces difficultés se sont posées pour 22,3% des entreprises industrielles dont 26,8% en zone rurale. Le secteur de la construction , avec un taux de 25% est confronté à ce problème en zone rurale avec un taux de 32%. Paradoxalement, plus de la moitié des opérateurs (53,4%) enquêtés au niveau national , et ce , quel que soit le secteur juridique, sont satisfaits du niveau de qualification de leur personnel.
- 57,2% des entreprises déclarent que leurs approvisionnements en matières premières et produits finis sont satisfaits. Seuls 22,8% estiment que leurs inputs ne sont pas satifaits. Par secteur d'activité , c'est au niveau du commerce, avec 61,7% des entreprises que les besoins en inputs sont le plus satisfaits.
- Par taille d'entreprise, les besoins sont satisfaits pour 57,4% des TPE, 48,7% des petites entreprises, 51,3% des moyennes entreprises et 49,8% des grandes entreprises.25,2% des entreprises ont eu des ruptures de stock de matières premières et demi-produits ayant engendré l'arrêt de l'activité. Cette part représente 25,4% pour le privé et 14% pour le public. C'est le secteur industriel qui est le plus confronté à ce problème, puisque 30,4% des entreprises industrielles déclarent avoir connu des ruptures de stock de leurs matières premières .
De manière générale, les entreprises se plaignent des niveaux des prix des intrants jugés élevés. Près des deux tiers des entreprises (66,2%) estiment que les prix des matières premières et produits finis sont élevés. Seulement 4% des enquêtés ont bénéficié d'exonérations fiscales et parafiscales. Près de 17% de ces derniers sont des entreprises du secteur privé employant 50 à 249 salariés