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Présidence de la République - Bouteflika Abdelaziz

Date de création: 11-05-2008 12:34
Dernière mise à jour: 04-07-2013 16:23
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ADMINSTRATION - INSTITUTIONS - PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE - BOUTEFLIKA ABDELAZIZ

- Né à Oujda le 2 mars 1937, fils de Ahmed Bouteflika, dont la famille est originaire de la région de Tlemcen,  et de Mansouriah Ghezlaoui, il rejoint, alors qu'il n'était que lycéen, l'Armée de libération nationale aux frontières algéro-marocaines, au sein de la wilaya V.
Nommé conseiller par Houari Boumediène au quartier général de l'Aln dans la région d'Oujda, il devient son homme de confiance, celui des missions impossibles, et assure plusieurs fonctions de responsabilité dont celle d'organiser et d'animer le front du Sud saharien. Il a , à ce moment, hérité , du surnom de Si Abdelkader el Mali.
A l'Indépendance, il est nommé à la tête du ministère de la Jeunesse et des Sports au sein du premier gouvernement constitué par Ahmed Ben Bella le 27 septembre 1962. Il est, ensuite, après l'assassinat de Mohamed Khemisti le 11 avril 1963, ministre des Affaires étrangères par intérim. Il restera à la tête de la diplomatie algérienne durant seize années, tout en étant membre du Conseil de la Révolution, membre du Comité central et du Bureau politique du Fln.
A la mort du président H. Boumediène (dont il lut l'oraison funèbre), alors que beaucoup le donnait successeur face à Mohamed-Salah Yahaoui, il sera assez vite écarté des allées du pouvoir par Chadli Bendjedid et contraint à l'exil. (Suisse, pays du Golfe...) 
Il réapparaît sur la scène politique en 1989, comme membre du Cc du Fln. Il refuse de se porter candidat à la présidence de l'Etat en 1994, ayant, dit-on, posé des conditions strictes.
En décembre 1998, il annonce sa décision de se présenter en qualité de candidat indépendant à l'élection présidentielle anticipée.
Tous les autres candidats s'étant retirés de la course à la veille du scrutin, il est élu Président de la République (avec, pour directeur de campagne un homme nommé Ali Benflis) , succédant ainsi à Lamine Zeroual. Cinq années après (le 8 avril 2004) , il est réélu , malgré une campagne féroce de ses "concurrents", pour un second mandat, "écrasant" un autre candidat nommé Ali Benflis.
Notes: - Samedi 26 novembre 2005, suite à des troubles au niveau de l'appareil digestif, il subit, à Ain Naâdja,  un contrôle médical et , sur indication des médecins, il se déplace à Paris pour subir un bilan médical plus approfondi. Le communiqué indique que "la situation clinique du président de la République n'est pas source d'inquiétudes". A noter qu'on ne connaissait à A. Bouteflika aucun antécédent de santé particulier hormis une intervention chirurgicale subie sur les reins en 1985 aux Etats-Unis.
Samedi 31 décembre, il rentre au pays, accueilli par des dizaines de milliers de citoyens fêtant son retour en bonne santé. Il signe, dans la même journée, la loi de Finances 2006.

 

-Le 6 juillet 2009, la mère de A. Bouteflika, Mansouriah Ghezlaoui décède à Alger, à l'âge de 93 ans. Elle est  enterrée au cimetière de Ben Aknoun dans une relative discrétion. On savait que ses enfants  et tout particulièrement Abdelaziz - qui lui vouait un immense respect - étaient très proches d'elle. La rumeur parlait même de sa "grande influence" sur les décisions  (Voir aussi, Le Quotidien d'Oran en date du mercredi 8 juillet 2009).

- La presse (Le Quotidien d'Oran, mardi 16 août 2011) a "découvert" un sosie diu Président A. Bouteflika, à Boudghène , un quartier populeux et populaire sur les hauteurs de Tlemcen....un certain Kadour Saci, 64 ans, fils de moudjahid, ancien policier et technicen de la santé

- Une information donnée par le site de l’hebdomadaire français Le Point  (17 mai 2013) laisserait apparaître que l’état de santé de Bouteflika,76 ans, se dégrade. Sans les citer, le point.fr soutient, de sources médicales, que certaines fonctions vitales du Président seraient altérées et qu’il n’aurait pas été admis à l’hôpital parisien pour un «AVC mineur».

Les nouvelles en provenance du Val-de-Grâce à propos de la santé de Abdelaziz Bouteflika semblent peu rassurantes. Elles sont plutôt alarmantes. Son état de santé se serait dégradé. Des sources médicales ont affirmé au site du magazine français LePoint.fr que «certaines de ses fonctions vitales sont très atteintes». En citant un haut fonctionnaire, le site internet du magazine français ajoute que le chef de l’Etat était «arrivé à Paris très mal en point». Et de conclure sa dépêche par une interrogation : «Abdelaziz Bouteflika doit quitter Paris ces prochains jours. Dans quel état ?» Ces informations contredisent la version officielle selon laquelle Bouteflika aurait été admis à l’hôpital militaire parisien pour un «accident ischémique transitoire (AIT) sans gravité et sans séquelles irréversibles».

Transféré en urgence à Paris, Abdelaziz Bouteflika boucle aujourd’hui sa troisième semaine d’hospitalisation, alors que son médecin personnel, le professeur Rachid Bougherbal, avait assuré que son «patient» allait rentrer «dans quelques jours... au plus tard dans sept jours». La maladie de Bouteflika serait-elle donc beaucoup plus grave que ce que l’on veut bien nous faire croire officiellement ? Impénétrable mystère.

Le black-out total est de rigueur. Le secret sur la maladie du chef de l’Etat, qui n’est surtout pas une affaire privée, mais concerne foncièrement les citoyens, est jalousement gardé. Tout comme les affaires de la République gérées selon la loi de l’omerta, la vérité sur maladie du Président est gérée dans une opacité qui suscite des inquiétudes plus qu’elle ne rassure. Un verrouillage qui n’est pas sans altérer le fonctionnement de l’Etat.

Depuis son hospitalisation le 27 avril dernier, des acteurs de la scène politique nationale, des médias et des citoyens, via les réseaux sociaux, ne cessent de réclamer la transparence dans la gestion de la maladie du Président. D’autres observateurs s’interrogent carrément sur la véracité du diagnostic donné et les complications qui auraient pu survenir après son transfert au Val-de-Grâce. Et si les informations données, hier, par le site Le Point.fr s’avèrent exactes, elles remettent donc en cause le «bilan» de santé de Bouteflika communiqué par la présidence de la République, le 7 mai dernier, selon lequel la santé du chef de l’Etat «s’est nettement améliorée».

Il faut dire que la communication officielle distillée à dose homéopathique sur la vraie maladie du Président et l’évolution de son état de santé a été calamiteuse. Une gestion qui a donné lieu à des spéculations contradictoires et surtout aux rumeurs les plus folles. Est-il toujours au Val-de-Grâce ? Peut-il encore gouverner ? Ira-t-il au bout de son mandat présidentiel ? Qui gère les affaires courantes à la présidence de la République ? A toutes ces questions somme toute légitimes, aucune autorité politique ne daigne apporter de clarifications. A défaut d’un bulletin de santé quotidien pourtant expressément exigé par de nombreux Algériens, la communication sur l’état de santé du Président est approximativement «assurée» par des responsables peu habilités à le faire. Le dernier en date est Kamel Rezzag-Bara, qui a déclaré : «A ma connaissance, il va bien, il reviendra très bientôt parmi nous en bonne forme…»  

Avant lui, c’était le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en déplacement dans la wilaya de Laghouat au début de la semaine dernière, qui avait affirmé que «le Président suivait quotidiennement tous les dossiers». S’il était réellement en mesure de suivre les dossiers, pourquoi aucune image du Président n’est-elle montrée aux Algériens comme preuve tangible de «la nette amélioration» de sa santé ? 
En somme, la «stratégie» des autorités politiques dans la gestion du cas Bouteflika n’obéit à aucune logique, si ce n’est celle de gagner du temps. Mais à quel dessein ? Le malaise dont a été victime le locataire d’El Mouradia est intervenu dans un contexte politique particulier : la préparation de la révision de la Constitution, prélude à l’élection présidentielle d’avril 2014. Elle aurait pris de court les décideurs. Son hospitalisation, suivie d’une période de convalescence, modifie complètement le calendrier politique et elle a surtout chamboulé les cartes. D’où l’attitude prudente que l’on peut observer chez de nombreux acteurs politiques.

Le chef de l’Etat, âgé de 76 ans, qui est revenu au pouvoir en 1999, a connu de graves ennuis de santé depuis 2005. Reconduit à la tête de l’Exécutif, Bouteflika, en raison d’une santé «défaillante», s’est imposé un rythme de travail visiblement tempéré.
Ses apparitions publiques se faisaient de plus en plus rares depuis plusieurs mois. Sa dernière sortie politique remonte à plus d’une année, à Sétif, où il avait avoué que sa génération était «finissante»…

Par Hacen Ouali (El Watan, 18 mai 2013)