HABITAT - VILLE - VILLE NOUVELLE - HASSI MESSAOUD
Afin de permettre la prise en charge de la problématique de l'imbrication des champs pétroliers et de la ville de Hassi Messaoud, un groupe d'experts, mandés par le Chef du gouvernement, a fait un diagnostic débouchant sur 17 recommandations. Elles ont été adoptées par le Conseil interministériel du 30 novembre 2004 à la demande du ministre de l'Energie et des mines :
1) Geler l'attribution de tout permis de construire pour les activités non indispensables à l'activité pétrolière (depuis 1996, pas moins de 706 infractions avaient été signalées dans cette commune créée en 1987)
2) Promulguer un décret classant Hm "zone à risques majeurs"
3) Prendre en charge les problèmes de sécurité par les instances concernées (Chaque année, 7 500 étrangers transitent par l'actuel aéroport Krim Belkacem de Hm)
4) Réglementer strictement la circulation sur les routes et les dessertes pétrolières
5) Etablir un état des lieux exhaustif sur l'environnement de Hm
6) Réviser le plan d'urbanisation actuel
7) Créer une nouvelle ville qui serait implantée à l'extérieur du périmètre d'exploitation du champ (une nouvelle ville sur trois sites, éloignés de 30 à 50 km de l'ancienne localité, est retenue)
8) Elaborer les modalités de délocalisation de certaines infrastructures de la zone centrale sur le budget de l'Etat (nouvel aéroport prévu, entre autres)
9) Créer une zone industrielle en vue de rassembler les services de soutien à la production d'hydrocarbures en dehors du permis d'exploitation de Hm
10) Mettre en place des mesures incitatives permettant le déplacement des activités et des habitations vers les nouvelles zones d'expansion
11) Eliminer radicalement les bidonvilles (4 bidonvilles regroupant près de 500 familles existent)
12) Elaborer un plan de dépollution (toute habitation ou infrastructure installée à proximité d'un puits doit être impérativement rasée)
13) Mettre à jour les plans "comme construits" des installations de production et des réseaux pipelines
14) Matérialiser et baliser les ouvrages enterrés (pipelines, câbles électriques)
15) Sensibiliser le personnel et renforcer la formation en matière de prévention et d'intervention
16) Appliquer les normes les plus sévères en matière de sécurité industrielle (toute habitation ou infrastructure installée sur un pipeline ou une conduite de gaz doit être impérativement rasée)
Notes : - L'appellation de Hassi Messaoud est inspirée du nom du premier puits foré dans la région (creusé en 1910 par Messaoud Rouabah Ben El Hadj Rabah de Chaânba, Ghardaia)
- Seulement 16% des réserves des gisements de Hm sont exploités
- Une envelope de 6 milliards de dollars (400 milliards de dinars) est consacrée au projet de la ville nouvelle de Hassi Messaoud (selon le ministre de l’Energie, dimanche 23 mars 2008)….et les compagnies pétrolières activant dans la région participeront au financement des travaux de réalisation de leurs nouveaux sièges dans le site du projet.
- Les travaux débuteront effectivement en 2013. Réalisation dans une délai de 96 mois (8 ans) dont 16 pour les travaux d'engineerinng -Superficie : 4 483 hectares dont 2 044 réservés pour le programme d'habitat, destiné à accueillir une population de l'ordre de 80 000 habitants....1161 hectares dans le périmèrtre d'extensions futures , un ilôt énergie de 858 ha qui constituera le quartier général des compagnies pétrolières opérant sur les champs pétroliers avoisinants.....une réserve de 313 ha comme périmètre de protection et 965 ha de la zone d'activité logistique. - C'est seulement le jeudi 20 septembre 2012 que les études préliminaires d'aménagement et d'urbanisme de la ville nouvelle de HM ont été finaluisées et présentées à la wilaya de Ouargla (études étalées sur la période de févérier à décembre 2012, confiées à une groupement solidaire algéro-coréen)
- Le coup d’envoi des travaux de réalisation de la nouvelle ville de Hassi Messaoud, a été donné, lundi 29 juillet 2013, par les ministres de l’Energie et des Mines, et de l’Environnement.
. Le projet de la ville nouvelle de Hassi Messaoud entre désormais dans sa phase réalisation. Les études du plan d’aménagement de cette ville nouvelle, avec ses différentes consistances, urbaine, industrielle et logistique, confiées à un groupement algéro-sud coréen, ont été finalisées. Ce groupement est composé de trois bureaux coréens (Dongmyeong Engineering Consultant and Architectures, Saman Corporation et Korea land and Housing Corporation) et du bureau algérien Berep).
Ce lancement tant attendu a fait couler beaucoup d’encre quant à la possibilité de la réalisation d’un tel projet. Il faut dire que la création a été dictée par le souci de contenir dans ses limites, l’actuelle Hassi Messaoud qui a été classée zone à risques majeurs en raison de sa proximité avec la zone d’activité industrielle dans le domaine des hydrocarbures. Les contours de ce mégaprojet qui sera finalisé dans pas moins de huit années, ont été tracés dans un décret datant de février 2006. Telle qu’imaginée par ses concepteurs, la structure et typologie de la nouvelle ville fait ressortir quatre quartiers d’habitation de 20.000 habitants chacun (soit un total de 80.000), avec leurs structures d’accompagnement administratives, commerciales, et socioculturelles, gravitant autour d’un noyau central (centre-ville) regroupant la grande mosquée, la grande esplanade, des activités d’affaires, un grand parc avec structures de loisirs, de commerces et de tourisme, ainsi que les principales institutions publiques, selon les concepteurs du projets qui ont également indiqué que la nouvelle cité se distinguera par un cachet architectural typique des régions sahariennes.
La zone résidentielle y occupera 35 % de la superficie globale avec une densité de 40 à 45 logements par hectare, la zone commerciale 5 %, la zone d’équipements 10 %, le réseau routier 30 % et les espaces verts et parcs 20 %, selon les études du groupement algéro-sud coréen. La future ville, localisée dans la zone de Oued El-Maraâ, à équidistance d’environ 80 km entre l’actuelle Hassi-Messaoud et les villes de Touggourt et d’Ouargla, couvrira une superficie globale de 4.483 ha, et englobera un périmètre d’urbanisation, un périmètre d’extension future de l’urbanisme, une zone verte, et une zone d’activités logistiques (ZAL). Les concepteurs du projet ont voulu donner à la nouvelle ville «Oasis», pour laquelle est consacrée une enveloppe de 6 milliards de dollars US, un aspect à la fois fonctionnel, moderne, respectueux de l’environnement, économe en énergie puisque développant différentes formes d’énergies renouvelables, mais aussi inspiré du cachet architectural des régions du sud. La future ville nouvelle devra constituer un pôle énergétique où seront établis les sièges des entreprises du secteur opérant dans la région, et accueillera, outre la zone d’habitation, des instituts universitaires et des structures de la formation et de recherche, en plus des autres édifices et installations socio-économiques, et administratifs. Une fois la nouvelle ville réalisée, l’actuelle retrouvrera sa vocation d’origine en abritant exclusivement les structures et installations énergétiques et industrielles à l’instar des zones de Skikda et d’Arzew, notant que le décret présidentiel de 2004, portant création de la ville nouvelle de Hassi Messaoud avait interdit toute extension urbaine ou commerciale.
Mardi 3 juin 2014: Signature , à Ouargla , de deux contarts pour la réalisation de la ville nouvelle de Hassi Messaoud