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Algérie - Présentation générale - Guide de l'étranger (II)

Date de création: 16-08-2011 16:59
Dernière mise à jour: 26-08-2013 16:51
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  TOURISME - ETUDES ET ANALYSES - ALGERIE - PRESENTATION GENERALE - GUIDE DE L'ETRANGER (II ème partie)

 

 

 

DONNEES ECONOMIQUES , SOCIALES ,  CULTURELLES ET POLITIQUES

 

 Le 1er février 1989, l’Algérie a adopté une nouvelle Constitution qui met fin au socialisme (instauré par la Constitution du 1er novembre 1976, sous le règne de Houri Boumèdiene qui avait pris le pouvoir par un coup d’état militaire, le 19 juin 1965) , instaure le pluralisme politique, libéralise l’économie et  libère l’initiative privée . Du moins sur papier.

Depuis 1962, l’Algérie est passée, globalement par des étapes qui s’apparentent beaucoup plus à des basculements brutaux qu’à une évolution naturelle : Un régime présidentialiste de 1962 à 1965 avec Ben Bella , un régime autoritariste et  ultra - nationaliste se déclarant socialiste de 1965 à 1986 avec Boumediène et qui a énormément investi dans les industries lourdes ..tout en déstructurant les assises agricoles traditionnelles ou héritées du colonialisme en lançant la Révolution agraire de manière  peut-être trop précipitée puis  Chadli Bendjedid qui, grâce aux embellies financières dues aux ressources pétrolières a peu à peu généré un Etat rentier, la corruption  et un capitalisme bureaucratique (d’Etat)  et  un régime réformateur en raison des difficultés financières dues à la baisse du prix du pétrole

Les réformes entreprises déjà à partir de 1986 n’ont pu aller bien loin , le processus démocratique ayant été freiné à partir de juin 1990 (date des élections locales remportées par les candidats du FIS, parti politique islamiste)  par l’émergence d’une nouvelle force économique , industrieuse certes, mais bien plus marchande qu’industrielle , se reposant sur le mouvement politique islamiste .Le gouvernement des « réformateurs »  (avec Mouloud Hamrouche) suivi du départ de Chadli Bendjedid, le 11 janvier 1992, après la large victoire des islamistes aux élections législatives en décembre 1991 , allait faire basculer le pays tout entier dans une situation de violence , de terrorisme, de contre-terrorisme….paralysant l’économie (avec une dette extérieure en 1988 de près de 24 milliards de dollars)  et rendant difficiles les relations internationale du pays (dont celles avec la France de Mitterrand puis moins gravement avec celle de Chirac). C’est ce qu’on appelle la décennie noire (d’autres disent « guerre civile » …durant laquelle entre 150 000 et 200 000 morts ont été enregistrés)…qui a duré jusqu’en 1999, c’est-à-dire avec l’arrivée de  A. Bouteflika qui a lancé un processus dit de « réconciliation nationale »….toujours en cours, le terrorisme islamiste n’ayant pas totalement désarmé, remplacé bien souvent par le crime organisé et le  rackett.

 

 

Réserves de change (Voir Fiches documentaires in secteur FINANCES)

 

LE CONTEXTE SOCIAL

Une analyse, sur 150 pays, réalisée en 2005 par l’Université du Maryland (Usa), et dont les résultats ont été présentés au Cnes début mars 2006 (Séminaire sur les indicateurs de développement humain), classe l’Algérie à la 106ème place.

L’étude est basée sur les libertés civiles, la  liberté  de la presse, le droit politique, la stabilité politique, l’ efficacité de l’administration et la corruption, des indicateurs surtout politiques d’où des notes obtenus qui ne sont guère satisfaisants : indice de 5 points en matière de liberté civile, sur une échelle de 1 à 7 / indice de 6 points en droit politique (le démocratie) sur une échelle de 1 à 7/ indice de 5 points en matière de loi et d’ordre sur une échelle de 0 à 6. Pour ce qui concerne la liberté de la presse, l’analyse classe l’Algérie à la 74ème place sur 100 pays.

 

-Avec un indicateur de développement humain (Idh) de 0,72, une espérance de vie à la naissance de 71 ans, un taux d’alphabétisation des adultes de 70% et un Pib par habitant de 73 dollars par personne, l’Algérie est classée, dans le rapport du Pnud sur le développement humain pour l’année 2006,  dans la catégorie « Développement humain moyen » ( 102ème place ).

Les pays sont classés en 3 catégories : pays au développement humain élevé, ceux au développement humain moyen et ceux à faible développement humain. La Norvège reste 1ère et le Niger dernier. Au Maghreb, l’Algérie fait mieux que le Maroc qui se retrouve à la 123 ème place, mais moins bien que la Libye, 64ème, et la Tunisie, 87ème.

Sur l’ensemble du classement par rapport aux pays du monde arabe, l’Algérie s’en sort bien, comparée au Yémen 150ème  sur un classement qui compte 177 pays évalués.

 

 

- Selon le CNES dans son dernier rapport sur le Développement humain  diffusé en 2009, L'IDH national est passé de 0,689 en 1998 à 0,778 en 2008, en augmentation de 13% sur la période et résultant de l'amélioration de ses trois composantes.

L'indice d'espérance de vie à la naissance est passé  de 0,778 en 1998 à 0,847 en 2008, en augmentation de 9%. L'espérance de vie est passée de 72 à 76 ans, soit un gain de 4 ans sur la période , soit environ de 5 mois en moyenne annuelle.

L'indice du niveau d'instruction est passé de 0,643 en 1998 à 0,740 en 2008 en augmentation de 17%, fortement corrélé au niveau élevé du taux de scolarisation mettant en exergue de façon remarquable l'avancée des filles.

L'indice du PIB en parité de pouvoir d'achat est en augmentation de 14% soutenu par l'augmentation du PIB par habitant qui est passé de 1 555 dollars US en 1998 à 5 034 dollars US en 2008, en progression de plus de 12% en moyenne annuelle.

Au titre des indices associés:

L'indice sexo-spécifique de développement humain (ISDH) a augmenté de 8% , traduisant l'amenuisement significatif des inégalités entre hommes et femmes dans les trois domaines du développement humain.

L'indice d'égalité pour l'espérance de vie à la naissance des femmes est passé de 72,8 à 76 ans soit un gain de 3,2 ans.

L'indice d'égalité de la répartition pour le revenu est en augmentation de 20% grâce à l'accès de plus en plus élargi des femmes à l'emploi.

L'indice de pauvreté humaine a reculé de près de 1/3 sur la période grâce particulièrement:

-Au recul du taux d'analphabétisme des 15 ans et plus dans la proportion de 1/3

-A l'amélioration sensible de l'accès des populations à l'eau potable et dont la proportion est passée de 83% en 1998 à 95% en 2008

- Au recul de la malnutrition, la proportion des enfants souffrant d'insuffisance pondérale passant de 13% à 4% en diminution de plus de 3/4 sur la période.

 

LES JEUNES

Une enquête qualitative sur les jeunes (73 entretiens, "le recours aux récits de vie s'avérant particulièrement pertinent") menée par un groupe de recherche en anthropologie de la santé (Université d'Oran)

dirigé par le Dr Mebtoul, a présenté mi-juillet 2005, les résultats à l'Insp. On a privilégié l'écoute des pratiques discursives des jeunes sur leur vie quotidienne (entendue comme un ensemble de rapports que les jeunes instaurent quotidiennement à l'école, en famille, à l'université, dans les services publics, avec la sexualité, l'avenir, le temps…).

-         le "coin de rue" et le café restent les seuls espaces de socialisation par défaut.

-         Le temps trop libre est décrit, par les jeunes chômeurs, comme un temps vide, et par les étudiants "un temps institutionnalisé", normé et soumis à des impératifs importants.

-         Les relations avec la famille s'inscrivent nettement dans une logique de rupture impossible.

-         Prégnance du conflit générationnel.

-         Intériorisation des rapports d'autorité à l'égard du père ou du grand frère et souvent très affectif de la mère qui assure le travail domestique, invisible et peu reconnu.

-         La sexualité recouvre quatre formes différentes: interdite (la norme religieuse balise ce genre de comportement), honteuse (elle finit la plupart du temps par le mariage), débridée (plus prégnante chez les garçons de différents milieux sociaux), assumée (cette dernière est pratiquée par des jeunes d'origine sociale et culturelle élevée).

-         L'avenir est vu dans le travail ou à l'étranger (pour les filles, on note l'option pour l'acquisition d'une maison avec la révélation de la prégnance du mariage dans leur imaginaire).

 

Il ne faut pas donc s’étonner de voir le phénomène de la Harga s’amplifier surtout lors de la belle saison et le succès des destinations touristiques étrangères comme la Tunisie, la Turquie, le Maroc…

 

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 LES FEMMES

Extrait du Rapport national sur le développement humain 2009 publié le mercredi 8 avril 2009)

- En matière d'accès à l'emploi, les femmes ont investi tous les secteurs d'activité , accédant massivement à certaines professions.

Ainsi, à titre d'illustration , elles représentent plus de 30% de l'effectif global des fonctionnaires en 2008.

Outre leur présence sans cesse renforcée dans le secteur privé, leur intervention est particulièrement forte dans les secteurs sociaux (éducation, santé) et au sein de la magistrature. Elles constituent en effet:

-plus de 60% des effectifs d'enseignants de l'éducation nationale;

-plus de 60% des effectifs des professions médicales;

- près de 50% des effectifs des enseignants universitaires:

-plus de 35% des effectifs des magistrats.

L'intégration des femmes à la responsabilité économique s'apprécie, par ailleurs, à travers les chiffres oubliés par le CNRC qui donnent 100 000 femmes inscrites en 2008 (commerçantes, entrepreneures) et qui illustrent un phénomène nouveau d'accès des femmes à l'entrepreneurship.

En dépit de ces évolutions, la participation des femmes à la décision politique et dans les Assemblées élues est restée modérée.

La volonté politique de corriger cet écart, déjà manifestée à travers la pratique de désignation des femmes au sein du tiers présidentiel des membres du Conseil de la nation, s'est traduite, en 2008, également à l'initiative du Président de la République, par un amendement de la Constitution , à l'effet d'impulser de manière plus vigoureuse l'intégration des femmes et leur participation à la décision politique.

 

 

 

 

 

 

LE CONTEXTE POLITIQUE

 

L’Islam est religion de l’Etat

L’Arabe est la langue nationale et officielle….mais le français reste encore largement usitée. En tout cas , il est largement compris tant dans la rue que dans les administrations. Cependant pour les documents administratifs , la tendance est à l’arabisation (100% dans le secteur de la justice).......des documents officiels en tout cas.

Tamazight (dans ses diverses composantes ; kabyle, chaouie, targuie, mozabite, chenouie)est également langue nationale. En règle générale, sauf en certains endroits reculés, tous les habitants connaissent l’arabe algérien et un peu le français

.

La constitution de février 1989, amendée par la suite en 1996 (par référendum , du temps de Zeroual) ,  a comporté dans un  listing des constantes à respecter. Ils sont au nombre de 14 . Ils restent toujours valables bien qu’ils aient été « ramassés » et dilués dans le texte lors de la troisième opération d’amendement d’avril 2002 sans passer par un référendum (mais par le Parlement réuni) . Une quatrième opération d’amendement sans référendum a eu lieu en novembre 2008 portant sur la réélection du Président autant de fois qu’il le désire (auparavant 2 mandats seulement)   . Ce sont, résumés : 

- La non-utilisation des composantes fondamentales de l'identité nationale dans sa triple dimension islamique, arabe et amazigh, à des fins partisanes.

- La promotion de l'identité nationale dans sa triple dimension islamique, arabe et amazigh.

- Le respect et la concrétisation des principes du 1er Novembre 1954.

- Le respect de la Constitution et des lois en vigueur et l'engagement de s'y conformer.

- Le rejet de la violence comme moyen d'expression et/ou d'action politique et d'accès et/ou de maintien au pouvoir, et sa dénonciation.

- Le respect des libertés individuelles et collectives et le respect des droits de l'homme.

- Le refus de toute pratique féodale, régionaliste et népotique.

- La consolidation de l'unité nationale.

- La préservation de la souveraineté.

- L'attachement à la démocratie dans le respect des valeurs nationales.

- L'adhésion au pluralisme politique.

- Le respect de l'alternance au pouvoir par la voix du libre choix du peuple algérien.

- La préservation de l'intégrité du territoire national

-  Le respect des principes de la République.

Hymne national : Quassamen (Je le jure)

Emblème national : Vert et blanc frappé en son milieu d’une étoile et d’un croissant rouges

Organisation administrative : Le Président de la République / Le Premier ministre/ Les ministères / Les wilayas (préfectures au nombre de 48) dont quelques unes ont des walis délégués/ Les Dairate (sorte de sous-préfectures, au nombre de 535)

Organes élus : Assemblée nationale populaire (APN) avec 389 sièges  : c’est en quelque sorte la Chambre des députés ….et le Conseil de la Nation, avec 144 membres, sorte de Sénat dont 2/3 sont élus par les Conseils départementaux (Assemblée populaire de wilaya : APW : 48) et 1/3 désigné directement par le Président de la République / Les Assemblées populaires communales au nombre de 1541 (APC…sorte de mairies)

NOTE : Au niveau régional, c’est en fait la wilaya et le wali  (qui dépendent du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales) qui sont les grands maîtres du jeu. Le wali est celui qui suit les projets de développement dans les secteurs (il est secondé par des délégués sectoriels). Quant à la Daira, , c’est là-bas que l’on retire tous les « papiers "  nécessaires à la vie courante (permis de conduire, carte d’identité nationale, passeport, carte grise de véhicule ;..)

 

LES PARTIS POLITIQUES  sont régis par la Constitution mais aussi par la loi du 5 juillet 1989 relative aux associations à caractère politique .  En trois années , on eut un total de 58 partis politiques agréées….Aujourd’hui, il n’en reste plus en activité qu’une dizaine dont 7 sont représentés au Parlement ou dans les Communes et les Assemblés locales et régionales , communes et wilayas : FLN, RND, MSP, RCD, FFS, EL ISLAH, Nahda ,  FNA et  PT , tous les autres n’apparaissant que lors des élections législatives. Aux dernières élections locales de novembre 2007 (ACP et APW, 23 partis dont 3 islamistes ont présenté des listes  

Trois partis forment ce que l’on appelle « l’Alliance présidentielle » , supportant Abdelaziz Bouteflika , en tant que Président de la République  : Le FLN (dont le président de la République est le président d’honneur) , le RND (de l’actuel Premier ministre, Ahmed Ouyahia ) et le MSP, le parti islamiste modéré. Et, deux partis sont dans une  constante opposition, Le PT de Louisa Hanoune et le RCD de Said Sadi. Le FFS , dont le Président est Ait Ahmed (résidant en Suisse) , n’est pas représenté au Parlement  et c’est l’opposant le plus radical .

Les associations nationales sont au nombre de 962 et les associations locales au nombre de 77 361. La plupart sont nées après l’ouverture démocratique de 1989, mais le mouvement a été quelque peu freiné à partir des années 2000 , en attendant la révision des textes réglementaires considérés comme trop laxistes ce qui a permis à des associations plus affairistes ou plus politiques  que militantes d’activer. Parmi les plus actives actuellement , il y a celles de défense des droits de l’homme (La LADH et la LADDH), celles défendant les droits des femmes et des enfants ainsi que celles, surtout locales,  défendant  l’environnement . En ce qui concerne les entreprises, en dehors de la chambre de commerce et d’industrie (régionales et nationale) , il y a plusieurs associations du patronat mais la plus importante est le Forum des Chefs d’entreprises qui regroupe des opérateurs tant nationaux qu’étrangers. C’est un partenaire et une force de proposition de haut niveau.

Côté travailleurs, il y a certes des syndicats autonomes, mais le partenaire encore incontournable reste l’historique UGTA.

 

CONCLUSION:

L’Algérie est un pays riche , mais cette richesse n’est pas équitablement distribuée et cela a entraîné des poches, nombreuses, non de pauvreté extrême (dernièrement le ministre de la Solidarité a avancé le chiffre de 5% de la population qui sont pauvres, mais ajoutait-il, « en Algérie, personne ne meurt de faim ») mais de précarité. Ce qui est sûr, c’est que selon une étude du PNUD diffusée en août 2009, plus de 2,2 millions de personnes vivent dans des habitations précaires et 177 communes (sur les 1200) vivent dans des conditions déplorables..et 70% des populations pauvres vivent dans les zones rurales

L’Algérie a des grandes ambitions déclarées (officiellement)  de progrès et de modernité mais celles-ci se trouvent freinées par une société encore bloquée  dans des tabous culturels et cultuels multiples , par des préjugés sociaux ( à l’encontre de la réussite, de l’argent, de l’effort , de la promotion de la femme, de la démocratie, de la vie républicaine….)

L’Algérie se veut libérale, mais l’Algérien reste encore attaché aux privilèges et aux avantages de l’ère socialiste…tout en cultivant un  individualisme excessif et une bureaucratie tatillonne. Le dernier rapport de Forum économique mondial , publié en août 2009, classe l’Algérie à la 99é place en matière de compétitivité. Le pays a reculé de 18 places en une année. Elle est 133è (sur 134 pays) en matière de capacité d’innovation, 132è pour le manque d’efficience sur le marché du travail, 112è pour la transparence de la politique de l’Etat, 52è pour le favoritisme dans les décisions du gouvernement, 113è pour la concurrence locale, 132è pour l’absence de marché financier sophistiqué

L’Algérie se veut démocratique, mais le système au pouvoir est demeuré avec ses mêmes pratiques de gouvernance non-transparente et assez autoritariste, les relèves générationnelles n’étant que de courte durée et passagères et mises au pas dès une certaine ligne franchie…On assiste donc à une gestion du pays encore par la génération qui a fait ou participé à la guerre de libération …génération qui n’a pas manqué de former ses propres élites , respectueuses de valeurs groupales (ex : fils de moudjahidine, fils de chahid regroupés dans des associations puissantes...) avec le grand risque de voir perdurer l’économie rentière.

 

 

LA COMMUNICATION

Au niveau de la communication publique, il faut savoir que le paysage médiatique algérien est , certainement, sur le plan quantitatif, le plus riche – quantitativement - du Maghreb. On dénombre près de 500 titres de presse écrite (dont 300 se retrouvant dans les kiosques et 200 édités et diffusés en interne par les entreprises publique et privées et les institutions . Cela  a changé d’un paysage se limitant à une centaine de titres, tous appartenant à l’Etat  et  au parti unique , le FLN, avant avril 1990, date de promulgation d’un loi assez libérale sur l’Information.

Important : Les 500 titres tirent environ 3 000 000 ex /jour. Et, les 76 quotidiens qui tirent 2 500 000 ex , vendent 2 000 000 et sont lus approximativement par plus de 6 millions de lecteurs. Avec les périodiques, le lectorat tourne autour de 6,5-7 millions de lecteurs. Un peu moins de la moitié des quotidiens sont en français (tirage de 900 000 ex) . En français ,  les titres les plus intéressants qualitativement sont dans l’ordre :  El Watan (sorte de Monde algérien, diffusé d’ailleurs en France), Le Quotidien d’Oran (sorte de Libération) , Liberté, Le Soir d’Algérie (sorte de France-Soir) , La Tribune ( assez porté sur les problèmes économiques et l’analyse), El Moudjahid (journal gouvernemental…qu’il faut obligatoirement lire pour savoir ce que fait l’Etat..et qui monopolise les annonces liées aux appels d’offres publiques  ). En arabe, les deux plus forts tirages sont El Khabar, un journal de qualité  (500 000 ex ) et Ech Chourouk El Youmi , assez populiste (qui déclare 600 000 ex ) porté sur la polémique religieuse et jouant sur la fibre nationaliste. Un autre quotidien   An Nahar El Djadid  (qui déclare, plus de 300 000 ex sous contrôle de l'OJD depuis 2010, comme El Khabar et El Watan depuis 2009) est porté sur les révélations sensationnelles . C’est lui qui , dernièrement, a publié les copies de la correspondance du DG de Diamal ( représentant Chevrolet) sur l’état économique et politique du pays avec des critiques acerbes sur le Président de la République et le Premier ministre .

Note : il y a un quotidien en français à Annaba, un à Constantine, et plus d’une demi-douzaine (sur la douzaine de titres) à Oran.

Ne pas oublier qu’il y a trois quotidiens économiques (Le Financier, Transaction et Le Maghreb) tous en français et  tous à faible tirage (2 à 3000 ex chaque ) mais de plus en plus influents . 

Il y a aussi la télévision, encore propriété publique avec 5 programmes dont un , sur Canal Algérie, qui émet par satellite (et pouvant e^tre capté avec un démo numérique) vers l’Europe en français. La chaîne terrestre  s’intitule AT et n ‘émet qu’en arabe (tout en n’excluant pas la langue française). Elle n’est pas sur satellite et pour la recevoir il faut avoir une antenne normale . Une chaîne par satellite A3 émet vers le Moyen –Orient en arabe. Depuis peu , il y a une chaine religieuse, et une chaîne Tamazigth

La Radio qui est aussi propriété de l’Etat, a une chaîne III qui émet en français et qui est très dynamique. Et , ne pas oublier qu’il y a aujourd’hui une radio locale dans la grande majorité des wilayas.

Autres données : 4 000 journalistes dont 1 500 à l’intérieur du pays et chaque ville ou village a son correspondant . C’est dire que vous avez des « observateurs»  partout et dont le métier est exercé dans une ambiance de concurrence féroce, tous étant à la recherche du scoop.

6000 cyber-cafés très fréquentés par les jeunes

 Plusieurs centaines d’agences de publicité et de communication . On en trouve dans presque toutes les grandes villes ; généralement , elles font de la régie publicitaire et rares sont les agences conseils. Les plus importantes se trouvent à Alger où l’on retrouve Havas, Euro Rscg, Mc Cann, Dentsu, Decaux….tous associés à des partenaires algériens et gérant les budgets des grosses entreprises installées en Algérie (Marques automobiles,  Opérateurs de téléphonie mobile .) . L’Agence d’Etat est l’ANEP, pas trop efficace mais qui a l’avantage de gérer presque toute la publicité d’Etat , seule la SONATRACH échappant à ce monopole, et ayant ses propres supports (revue BAOSEM qui reprend hebdomadairement tous les avis d’appels d’offres du secteur de l’Energie. Par abonnement seulement)

Le paysage est de plus en plus riche en imprimeries de qualité

Pour sa part l’affichage publicitaire , surtout dans les grandes villes, connaît un développement quantitatif et qualitatif notable.

Marché publicitaire :  évalué à 2 500 milliards de cts (soit 250 millions d’euros)

Au niveau de la communication institutionnelle, il faut savoir qu’il est fait obligation à chaque ministère  et à chaque institution publique  (Douanes, Banques, Trésor, Impôts, Police, Gendarmerie nationale  cours et tribunaux, régions militaires..) d’avoir une cellule de communication chargée des relations avec la presse et chargée des relations avec les publics externes (afin de les informer et de les orienter directement ou par le biais de documentation).  Cette cellule est placée sous l’autorité du chef de cabinet qui, lui-même est très proche du ministre ou du Directeur général. Dans beaucoup de cas , le responsable de la cellule qui a le grade de Conseiller est assez proche du responsable  

Bien sûr, au niveau de certaines institutions (ex : Ministère des Finances), étant donné l’importance de la fonction, on a créé des Directions centrales de la Communication et chaque DG a sa direction de la Communication (ex : Trésor, Impôts, Douanes, Grandes entreprises..)

Ici, pour les hommes d'affaires en visite en Algérie, il est conseillé de noter les noms , chaque fois que cela est possible, des responsables des structures de communication ..et des chefs de cabinet. En général , le contact est facile à établir car beaucoup d’entre- eux sont des hommes ou des femmes (il y a  de plus en plus) issus de la presse et ayant une certaine expérience de la communication.

Pour de plus complètes données , actualisées, voir fiches documentaires , in secteur COMMUNICATION