La confrérie des Aissaoua a été créée au Maroc par le Cheikh Mohamed Ben Aissa, mais c’est en Algérie qu’elle a connu son essor.
C’est, en effet, à Ouezra, dans la région de Médéa, que la première zaouia Aissaoua a été créée par le Cheikh Hamed Ben Allel à la fin du 18ème siècle.
Le rite de la confrérie des Aissaoua, qui s’est largement répandu en Algérie durant le 20 ème siècle, puise ses préceptes du livre : « Le Guide des bonnes œuvres » du Cheikh Mohamed El Djazouli qui recommande fortement de psalmodier le Saint Coran et l’évocation intense de Dieu. Le rite des Aissaoua confère à ses adeptes une plus grande liberté dans le Soufisme, selon certains chercheurs.
La confrérie des Aissaoua a pactisé avec la confrérie d’El Kadiria de l’ouest du pays pour combattre le colonialisme.
Face à cette confrérie décrite comme très influente, capable de soulever les campagnes algériennes contre le colonialisme, l’Administration coloniale l’a dénigré et l’a accusé de charlatanisme et de sorcellerie.
Dans le domaine artistique, la confrérie des Aissaoua s’est distinguée par la création de sa propre école de chants mystiques à laquelle certains chercheurs attribuent un grand mérite dans la conservation du patrimoine musical dit andalou que l’école Aissaouie continue de propager et de transmettre de génération en génération.
Un Festival national culturel des Aissaoua se tient chaque année depuis 2004, la 3ème édition s’étant tenue à Bejaia sur le thème « Culture, musique et soufisme » mi-décembre 2006.