DEFENSE - ARMES - VENTES ALLEMANDES
- Selon la presse (Le Quotidien d'Oran du lundi 4 juillet 2011) , qui reprend l'agence de presse Reuters, le Conseil de sécurité allemand a donné son feu vert à un contrat de vente d'armes et de matériel militaire à l'armée algérienne d'un montant de 10 milliards d'euros sur les dix prochaines années.
"Ce contrat est le plus important jamais signé par l'Algérie avec un pays occidental"
Sont concernés quatre marchés décrochés par des entreprises allemandes:
les groupes Rhein-metall et MAN qui doivent construre des blindés de transport Fuchs,
Daimler qui compte vendre des camions et des tout-terrain,
Thyssen -Krupp qui compte construire des frégates développées et sophistiquées , probablement de type MekoA-200 et former des personnels navals algériens,
Egalement ,la fourniture en composants électroniques des gardes-frontières algériens de la part de sociétés allemandes et européennes.
Ce contrat , selon l'agence , va renforcer la position d'Alger parmi les principaux acheteurs d'armes au monde.
Pour le journal , qui cite le dernier rapport de l'Institut national de recherche de Stockholm pour la paix, l'Algérie est le huitième acheteur d'armes au monde sur la période 2006-2010 où elle a acheté 3% des armes conventionelles vendues dans le monde, à égalité avec les Etats-Unis et l'Australie.
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(Extraits du Quotidien d'Oran en date du lundi 12 novembre 2012)
" Le marché algérien des équipements militaires s'étoffe de plus en plus et se diversifie dans le sens d'une plus grande ouverture aux grands constructeurs internationaux. Que ce soit pour l'armement, les équipements de défense ou les systèmes de communications et de surveillance, l'Algérie diversifie actuellement, au mieux de ses intérêts, autant ses partenaires que ses fournisseurs.
Selon l'hebdomadaire allemand «Spiegel», une filiale du groupe allemand de défense et d'équipement automobile «Rheinmetall» va produire des véhicules blindés pour l'Algérie. Dans son édition de ce lundi, «Spiegel» indique que cette filiale du groupe «Rheinmetall» va produire, sur 10 ans, jusqu'à 1.200 véhicules blindés de type ‘Fuchs'. Citant des sources gouvernementales, «Spiegel» ajoute que le gouvernement allemand estime que cette filiale de «Rheinmetall» va produire en Algérie, dans les 10 ans à venir, jusqu'à 1.200 véhicules blindés pour les besoins locaux. Le «Spiegel» rappelle que le gouvernement allemand avait donné son accord, début 2011, pour la livraison de 54 véhicules blindés de ce type pour un total de commandes de 195 millions d'euros, et de véhicules tout terrain pour 286 millions d'euros. En 2010, l'Allemagne avait donné son accord pour un montant de 19,8 millions d'euros consacrés au secteur de l'armement avec l'Algérie.
C'est dire qu'après la visite du Président Abdelaziz Bouteflika en Allemagne, les deux pays ont ouvert, un peu plus grand, le champ de la coopération, l'élargissant logiquement au domaine des équipements. La visite de M, Bouteflika en Allemagne en 2010, s'était en fait accompagnée par une ouverture plus franche de la coopération entre les deux pays, mais également avec une entrée timide des équipementiers de l'armement allemands sur le marché algérien. Car, jusqu'à présent, les Russes sont en position de force avec 13% du marché algérien des équipements de défense. L'information du «Spiegel» confirme en fait, celles déjà publiées dans la presse allemande et relatives à des contrats de défense entre des équipementiers allemands et l'Algérie. En 2011, le Conseil de sécurité du gouvernement allemand a approuvé un projet de vente de matériels militaires d'un montant de 14,6 milliards de dollars sur 10 ans.
Si «Rheinmetall» va fournir des blindés de transport Fuchs, Daimler doit livrer des camions et des véhicules tout-terrain et surtout, ThyssenKrupp va fabriquer deux frégates de type Meko-200, pour la marine algérienne. Et pour faire bonne mesure, Cassidian, filiale d'EADS, Rhode & Schwarz et Carl Zeiss ont remporté l'appel d'offres, lancé en 2007 et visant à sécuriser les frontières terrestres et maritimes du pays, face à Thales-CS, Indra-Alcatel, Selex et Raytheon. Le contrat de fourniture de frégates par le groupement d'entreprises Allemand «ThyssenKrupp Marin Systems» (TKMS) porte sur un montant global de 2,176 milliards d'euros (2,886 milliards de dollars US), selon la presse allemande. Sur le même chapitre, le ministère de la Défense avait signé en 2012, un accord avec l'Allemand Daimler via un joint-venture avec le fonds d'investissement émirati «Aabar» pour la fourniture de véhicules industriels tout-terrain, des moteurs et des bus de transport. «Les trois projets en question, sont intégrés dans un vaste programme de partenariat industriel et commercial algéro-émirati-allemand», selon une source algérienne autorisée. L'Algérie, le Fonds d'investissement émirati «Aabar» et l'Allemand Daimler avaient signé, en mars 2011, un accord de partenariat pour la création d'une société commune de fabrication de véhicules industriels.
La société sera implantée sur le site de la SNVI à Rouiba et devra produire 8.500 véhicules industriels par an, de marque Mercedes-Benz, et atteindra une capacité de production de 16.500 véhicules/an sur 5 ans.
Jeudi 19 juin 2014: - La presse rapporte(reprenant l'AFP et le quotidien allemand Handelsblatt) que l'Algérie a signé (en 2011) un accord militaire avec l'Allemagne d'un montant de 10 milliards d'euros (soit environ 14 milliards de dollars) étalé sur dix ans , et prévoyant l'acquisition de divers engins (980 chars de types Fuchs 2 et achat de deux frégates auprès de Thyssen Krupp et de véhicules industriels auprès de Daimler) ainsi que la construction en Algérie d'une usine de blindés
Les premières discussions ont été entamées en 2009
En 2014, l’Algérie s’est hissée pour la seconde année consécutive à la tête des plus gros clients de l’Allemagne en armement, en lui achetant en 2013 pour une valeur de 826 millions d’euros. Selon un rapport du ministère allemand de l’Économie, l’Algérie a importé d’Allemagne pour environ 826 millions d'euros, ce qui représente près de 14% des exportations allemandes globales d’armes. Derrière l’Algérie vient le Qatar qui a importé d’Allemagne 673 millions d’euros d’équipements militaires en 2013. Selon son ministère de l’Économie, l’Allemagne a surtout vendu des véhicules “à roues ou à chaînes”. Avec 2,35 milliards d'euros de contrats, ils pèsent pour près de la moitié du total des autorisations d’exportation en 2013. Suivent très loin derrière, l’électronique militaire (424 millions), les bombes, torpilles et missiles (349 millions) et l’aéronautique militaire (326 millions).