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Cheikha Rimiti
Date de création: 11-05-2008 13:00
Dernière mise à jour: 11-05-2008 13:00
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Cheikha Rimiti Relizania El Hakania, la pasionaria du rai, a continué, à l’âge de 82 ans (en 2006), de faire entendre sa voix entre pulsations électro-rock et instruments traditionnels.
Précédée d’une réputation sulfureuse en raison des paroles très crues de certaines de ses chansons, elle ne cesse par ailleurs de « pester » contre ce qu’elle estime la marginalisation dont elle s’estime victime en Algérie depuis toujours et en France depuis 1986 (avec l’arrivée sur le marché des « chebs »).
Née le 8 mai 1923 dans un village de l’Ouest algérien, Tessala, Cheikha Remiti a vécu dans l’Oranie dans les années 1930. La région a vu naître le rai, musique d’origine bédouine, utilisée par les femmes qui y exprimaient leur différence d’être.
Prénommée à la naissance Saadia, elle adopte le surnom de Rimiti au début des années 1950. Les débuts sont difficiles : « la misère est une école où l’on n’a pas envie de redoubler » dit-elle. Orpheline, à l’adolescence, elle fuit ses « patrons » et suit une troupe de musiciens nomades.
En 1954, elle accède à la notoriété avec son premier disque (dans lequel elle aborde les thèmes tabous) chez Pathé Marconi. Après l’indépendance, jugée subversive, elle est censurée et interdite d’antenne. Elle part en France en 1979 et, à Paris, elle anime les soirées dans les cafés communautaires.
Son album Sidi Mansour (1980) a obtenu le prix de l’Académie Charles Cros et la révèle au public français.
Son dernier concert a eu lieu le 13 mai 2006 au Zénith de Paris. Elle devait se produire à Stockholm, à Arles et à Grenoble. Elle est morte dimanche 14 mai à Paris, laissant derrire elle quelques derniers succès : N’ta Gouddami et Nouar. |
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