CULTURE - LITTERATURE - MAMMERI MOULOUD
C'est le 26 février 1989 que l'écrivain et anthropologue Mouloud Mammeri, né le 28 décembre 1917, est mort de manière tragique, à l'âge de 71 ans, dans un accident de voiture, sur la route de Ain Defla, alors qu'il revenait d'un colloque à Oujda (Maroc).
Plus de 200 000 personnes avaient assisté à son enterrement le 28 février au village natal Taourirt Mimoum (Beni Yenni)
Après des études primaires dans son village natal, il part , en 1928 chez son oncle à Rabat (Maroc) où ce dernier était précepteur du roi Mohamed V. Quatre ans après , il revient à Alger pour des études au Lycée Bugeaud (aujourd'hui Emir Abdelkader). . Mobilisé en 1939, libéré en octobre 1940, inscrit à la faculté des Lettres d'Alger, remobilisé en 1942, il participe aux campagnes d'Italie, de France et d'Allemagne.
Préparation, à Paris, du concours de professorat de Lettres. Enseignant à Médéa puis à Ben Aknoun . Il publie son premier roman, la Colline oubliée en 1952. Recherché par la police, il quitte Alger en 1957.
1957-1962: il reste au Maroc
1968-1972: il enseigne le berbère à l'université dans le cadre de l'ethnologie
1969-1980: il dirige le Centre de recherches anthropologiques, préhistoriques et ethnographiques (CRAPE, au Musée du Bardo), et il est animateur de la revue Awal (mot) consacrée à la langue et à la culture berbères , paraissant à Paris........c'est l'interdiction d'une de ses conférences à l' Université de Tizi Ouzou qui entraîna une révolte populaire sans précédent en Kabylie qui dura plusieurs jours et qui a préfiguré les événements d'octobre 1988 qui mirent fin au régime de Chadli Bendjedid et au monopole du FLN sur la vie politique et sociale .
Il fait également un court passage à l'Union nationale des écrivains algériens qu'il abandonne pour raison de discordance de vues sur le rôle de l'écrivain dans la société .
Il publie en 1969 les textes du poète algérien Si Mohand Oum M'Hand.
En 1982, il fonde , à Paris, le Centre d'études et de recherches amazigh (CERAM) et la revue Awal (Mot), animant également un séminaire sur la langue et la littérature amazighes sous forme de conférences complémentaires au sein de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS)
En 1988, Mouloud Mammeri reçoit le titre de docteur honoris causa à la Sorbonne.
Autres oeuvres littéraires: Le sommeil du Juste, L'Opium et le Bâton (un film, devenu clasique du cinéma algérien, a été réalisé par Ahmed Rachedi), La traversée,
Oeuvres théâtrales: Le Banquet, La mort absurde des Aztèques, Le Fœhn ou la preuve par neuf....
Et, aussi, des nouvelles , des traductions, des études.....