Rapport de la e-commision "e-Algérie" dont la synthèse a été diffusée en décembre 2008 sur Internet par le ministère de la Poste et des TIC. Présenté aux cadres du secteur et à la presse les dimanche et lundi 17 et 18 janvier 2009 par le ministre de la Poste et des TIC. Extraits:
AXES MAJEURS:
A/ Accélération de l'usage des TIC dans l'Administration publique (Modernisation de l'administration par l'introduction des TIC avec 377 actions / Rapprochement de l'Administration par le développement des services en ligne avec 447 actions). Note: Jusqu'ici, 56 744 PC ont été installés dans les lycées, collèges et écoles. 1PC/36 lycéens, 1PC/118 collégiens et 1PC/5563 écoliers.
B/ Accélération de l'usage des TIC dans les entreprises.Note: En Algérie, à l'exception de la carte de retrait et de la consultation de compte postal (CCP), aucun autre servive n'est encore disponible.
C/ Développement des mécanismes et des mesures incitatives permettant l'accès des citoyens aux équipements et aux réseaux des TIC. Note: Seules 2,5% des familes algériennes sont équipées à la fois d'un PC et de l'ADSL.
D/ Impulsion du développement de l'économie numérique (Logiciels, services, équipements).Note: Chiffre d'affaires des TIC: environ 4,4 milliards de dollars US pour les télécommunications et 650 millions de dollars US pour les technologies de l'information (ici, surtout en importation et en distribution d'équipements)
E/ Renforcement de l'infrastructure des télécommunications à haut et très haut débit (Quatre objectifs spécifiques: Mise à niveau de l'infrastructure des télécommunications/ Sécurisation des réseaux/ Qualité des services des réseaux/ Gestion eficace du nom de domaine "dz". Note: Deux opérateurs : AT (2003-2007: Dépenses d'investissement cumulées de 77,4 milliards de dinars) et CAT (activités à l'arrêt)
F/ Développement des compétences humaines.
G/ Renforcement de la recherche-développement et de l'innovation. Note : Dont un Centre d'études et de recherches en technologies de l'Information et de Communication, CERTIC, comme point focal de la recherche-développement dans les TIC et renforcement des activités TIC du DDTA , du CERIST et du CRSTDLA.
H/ Mise à niveau du cadre juridique national.
I/ Information et communication (Plan de communication sur la Société de l'information en Algérie/ Mise en place d'un tissu administraif comme prolongement de l'effort gouvernemental)
J/ Valorisation de la coopération internationale.
K/ Mécanismes d'évaluation et de suivi.
L/ Mesures organisationnelles. Note: Dont les objectifs suivants: Mise ne place d'un Conseil supérieur de la Société de l'Information et de l'économie numérique,d'une Commission intersectorielle d'évaluation et du suivi de la Société de l'information (CIES-SI ) ainsi que la mise en place d'une Agence des TIC.
M/ Moyens financiers et planification ( Sources: Budget de l'Etat/ Fonds de soutien au développement économique / Ressources propres aux entreprises)
Autres données fournis lors de la rencontrre du ministre avec les cadres du secteur:
Présentation de l'existant pour l'étude :
- Pénétration de la téléphonie fixe: 9,06%, du mobile: 81,41%, de connexion à internet: 10,34%, de nombre d'abonnés large bande : 12%, pénétration du PC: 1,06%
- Objectifs: propulser les chiffres ci-dessus à 24% de télédensité fixe, 107% du mobile, 69% d'internautes, 12% d'abonnés large nbande, 28% de pénétration du PC.
- Marché des TIc: 3 opérateurs VSAT, 3 opérateurs GMPCS, 11 opérateurs VoIP , 25 ISP actifs sur les 76 existants, 8 audiotex opérationnels sur les 11 recensés, 28 call centers. 31,66 millions d'abonnés à mars 2008 ( taux de pénértration : 92,6%) dont 3,68 millions d'abonnés au fixe.
- Marché du mobile à mars 2008: Djezzy: 14,1 milions d'abonnés (52,2% du marché) / Mobilis: 7,7 millions d'abonnés (28,5%) / Nedjma: 5,2 millions d'abonnés (19,3%)
- Avoirs CCP: Plus de 500 milliards de dinars . Avoirs épargne poste: Plus de 200 milliards de dinars
- Poste: 1 bureau pour 14 000 habitants dans les grandes agglomérations et 1 bureau pour 9 800 habitants dans le meileur des cas (moyenne internationale: 6 000 hbts/bureau). Le trafic courrier a baissé de 8% en 2008, contre une augmentation de 5% du courrier accéléré.
AVIS du Conseil national économique et social sur le dossier e-Algérie 2013 ( voir JO n°54 du 16 septembre 2009). Extrait: Préambule
PREAMBULE
En date du 14 janvier 2009, le Premier ministre, Monsieur Ahmed OUYAHIA, au nom du Gouvernement, a saisi le conseil national économique et social (CNES) à l'effet de produire un avis sur le document portant stratégie « e-Algérie 2013 », et ayant pour objet le déroulement d.un programme d'action en vue d'organiser la mutation del'Algérie vers la société de l'information et l'économie numérique sur les cinq (5) prochaines années.
Le CNES se félicite de la présente saisine et considère, en effet, que cette initiative est de nature à rehausser son mandat d'assemblée consultative ayant pour vocation de « conseiller » les plus hautes autorités de l'Etat, et les pouvoirs publics de façon générale, sur diverses questions socio-économiques d'intérêt national. Le dossier « e-Algérie 2013 » sur lequel le Gouvernement requiert l'avis du conseil relève précisément de cet ordre de préoccupations en ce qu'il est d.une portée capitale, tant dans ses aspects intrinsèques, puisqu'il tend pour la première fois à doter l'Algérie d.une plate-forme extrêmement ambitieuse de développement des TIC, que dans ceux extrinsèques du fait de la dynamique d'ensemble susceptible d'irriguer les multiples plates-formes venant en soutien des lignes d'action stratégiques orientées vers la construction d'une économie du savoir et de la connaissance.
En date du 24 janvier 2009, le président du Conseil national économique et social, M. Mohamed-Séghir BABES, a procédé à l'installation d'une « commission spécialisée » chargée d'instruire le dossier qui lui a été ainsi soumis. Cette commission est constituée de membres titulaires du CNES, auxquels sont adjointes des personnes ressources extérieures sollicitées tant pour leur expertise que pour leur expérience, et comprenant des représentants d'institutions publiques,
d'opérateurs économiques et de spécialistes issus du monde académique.
Compte tenu, à la fois, de l'exiguïté du temps imparti à ladite commission pour la conduite de ses travaux et de la complexité du dossier, l'orientation privilégiée a été de valoriser et de prolonger l'intense richesse des débats conduits en séances plénières par une série de conférences électroniques, de sorte qu.il est devenu loisible de dégager, dans les délais impartis, une large perspective consensuelle au sein de la commission, centrée sur les enjeux fondamentaux sous-jacents à la stratégie « e-Algérie 2013 ».
En date du 26 mars 2009, enfin, et conformément à la procédure usuelle, la commission a
reçu M. Hamid BESSALAH, ministre de la poste et des technologies de l'information et de la communication, en sa qualité de ministre en charge du dossier. Après avoir entendu l'exposé du ministre de la poste et des technologies de
l'information et de la communication, qui a eu à retracer la genèse dudit dossier et à rappeler les éléments clés ayant présidé à son élaboration, les membres de la commission spécialisée en charge de l'analyse / évaluation de la « stratégie e-Algérie 2013 » ont eu le loisir de récapituler toute la série d.observations auxquelles leur analyse consensuelle aabouti. Sur cette base, le ministre ayant, en outre, complété son exposé liminaire par un certain nombre de clarifications, un
débat contradictoire extrêmement fructueux s'est instauré entre les conseillers membres de la commission spécialisée et le ministre. Celui-ci, ayant en définitive marqué son assentiment quant à la pertinence de la quasi-totalité des observations émises, s'est dit convaincu qu.elles étaient effectivement de nature à bonifier le programme dans son ensemble. Au final, le CNES s'est félicité de la qualité de la communication du ministre et de l'esprit d'ouverture qui a prévalu lors des débats. En conséquence de ce qui précède, et compte tenu de l'ensemble des éléments en sa possession au terme de ses travaux, la « commission spécialisée » a adopté à l'unanimité le présent corpus qui forme synthèse de l'argumentaire retenu en son sein. Ce corpus étant, ad litteram, constitutif de ses propres recommandations, le Conseil national économique et social
l'endosse comme tel, et décide de l'émettre à titre d'avis en réponse à la saisine du Premier ministre.
Le présent avis est agencé autour de trois parties : la première partie retrace brièvement et tout à fait classiquement l'économie générale du projet « e-Algérie 2013 », assortie toutefois de quelques annotations, alors que la deuxième partie revient sur les principales observations du conseil adressées au projet dans ses éléments endogènes de formulation, et propose en conséquence un faisceau d'actions susceptibles d'en améliorer la substance « comme telle ». La troisième partie, quant à elle, suggère plus fondamentalement des éléments de réarticulation du dossier adossés à des référentiels stratégiques postulant, en tout état de cause, la nécessité d.un décloisonnement général de l'approche. Cette dernière partie s'attache donc à expliciter les recommandations plus globales du conseil : de fait, ces dernières se réfèrent à tout un
ensemble d'arrière-plans cette fois-ci exogènes, d'ordre méthodologique aussi bien qu'opérationnel, et résultant en une trame de prérequis essentiels à la faisabilité optimale d.une politique publique spécifiquement « e-Algérie 2013 ». Le point de vue ultime du conseil est que, en effet, la politique « e-Algérie 2013 » gagnerait infiniment en puissance et en efficacité si elle pouvait explicitement converger vers les autres logiques de l'action publique qui lui sont étroitement consubstantielles, autorisant alors sa déclinaison selon une typologie davantage en ligne de cohérence avec le schéma conventionnel conduisant à « l.économie fondée sur la connaissance ».