HABITAT - ETRANGER - LOGEMENT - PARIS
- Selon une publication étrangère, en 2 004, les acquéreurs algériens d'appartements parisiens représentent 5% de l'ensemble des acheteurs, devançant les Marocains (3,7%), les Tunisiens (2,7%), les Allemands (4,1%), les Espagnols (4,9%). Ils viennent immédiatement après les Portugais (5,7%) et les Américains (7,9%).
- Selon la publication française Tout sur l’immobilier (28 février 2014), les notaires de Paris — Ile-de-France — publient des données relativisant l'impact des acheteurs étrangers sur l'augmentation des prix immobiliers. Les acquéreurs non résidents sont de moins en moins nombreux depuis 2005. Les notaires veulent tordre le coup à une idée reçue. Dans son étude «Deux décennies d'immobilier en Ile-de-France», publiée jeudi 27 février 2014, la chambre des notaires franciliens souligne que l'impact des acheteurs étrangers sur la hausse des prix est moindre que ce que l'on pourrait croire. En particulier, l'analyse relativise le poids des acheteurs vivant en dehors de France. Ainsi, 8,3% des appartements et 8,4% des maisons anciennes acquises en 2013 dans la région Ile-de-France ont été achetés par des étrangers. Sur ces proportions, seuls 13,4% des appartements et 2,5% des maisons appartiennent à des personnes établies hors de France. La prépondérance des étrangers résidents se vérifie dans les statistiques propres aux départements franciliens : la proportion d'acheteurs étrangers est la plus forte dans la collectivité qui regroupe le plus grand nombre d'immigrés du pays, à savoir la Seine-Saint-Denis (13,4% des achats d'appartements, 16,7% pour les maisons). Les Portugais sont largement représentés sur ce segment davantage représentatif du marché de la Grande Couronne (34% des achats de maisons par des étrangers), devant les Algériens (11%), Marocains (6%), Turcs (5%) et Roumains (4%). Pour les appartements, les Portugais sont également en tête (17%), suivis des Chinois (12%), Algériens (9%), Italiens (7%) et Marocains (6%).
Les non-résidents davantage portés sur le luxe parisien
L'évolution des achats de non-résidents est également intéressante. Le poids de cette population «dans les acquisitions réalisées par les étrangers est, contrairement aux idées reçues, en recul constant depuis 2005». Sur le marché des appartements anciens, leurs achats comptent pour seulement 1,1% des 91 540 ventes enregistrées en 2013 dans la région francilienne. Sans surprise, les étrangers non résidents sont en réalité présents sur essentiellement un seul marché : Paris. Depuis 1996, ils représentent en moyenne 42% des achats réalisés par des étrangers dans la capitale. Ces acquéreurs comptent pour 4% des ventes totales actées dans Paris intra-muros. Leur activité se concentre sur «des appartements anciens dont le prix au m² est 23% plus élevé que les étrangers résidents, avec un budget médian de 410 000 euros. Ils achètent aussi des biens 10% plus chers que les acquéreurs français non résidents et 21% plus chers que les acquéreurs français résidents». Parmi cette population, les Italiens sont largement plus nombreux (7,3% des achats de non-résidents) que les Américains (3%), les Libanais (2,5%), les Algériens (2,2%) et les Britanniques (1,8%).
Une tendance se dessine depuis quelques années maintenant, les «riches» algériens non résidents en Europe boudent de plus en plus la France et préfèrent les terres espagnoles — lieu de leurs vacances —, pour s’y installer plus durablement, en commençant par leurs familles et en scolarisant leurs enfants. Les autorités espagnoles restent très discrètes sur l’ampleur de ce phénomène et refusent d’avancer des chiffres : quand on accueille les «riches» étrangers à bras ouverts, on ne… compte pas !
- Selon une étude publiée jeudi 28 mars 2014, et rapportée par le journal 20 Minutes, les Algériens figurent dans le quatuor de tête, avec 5,3% des biens acquis par des étrangers non-résidents à Paris et sa région (Ile-de-France), à égalité avec les ressortissants britanniques. Ils sont classés derrière les Italiens (19,7 % des acheteurs étrangers), les Chinois (7,1 %) et les Américains (7 %).
L’étude ne fournit aucune indication sur la provenance des fonds. Officiellement, la loi algérienne sur la monnaie et le crédit est claire : il est interdit de transférer de l’argent à l’étranger pour des investissements ou des acquisitions immobilières. Cette loi empêche des entreprises algériennes d’investir légalement à l’étranger. Mais elle ne semble pas efficace quand il s’agit d’acquisitions immobilières dans l’une des capitales les plus chères du monde.
Algerie patrIOtique, 17. juillet 2014
Malgré la flambée des prix de l'immobilier dans la capitale française, les acquisitions par des Algériens d’appartements anciens, parfois hors de prix pour les citoyens français, sont en hausse en 2013. Ainsi, les informations ayant filtré sur les biens acquis en France par Amar Saïdani et consorts ne sont apparemment que la partie visible de l’iceberg, puisque nos concitoyens talonnent les Italiens et les Américains sur ce marché, et sont ex aequo avec les Britanniques. Selon une enquête publiée par un site français spécialisé dans l’immobilier, intitulée «Les quartiers prisés des étrangers : étrangers à Paris, où vivent-ils ? Qui sont-ils ?», la part des acquéreurs algériens est de 5,3% et les plus fortunés d’entre eux achètent des résidences dans l'hypercentre parisien. Comment les Algériens ont-ils pu s'aligner sur les Britanniques ? D'où vient l'argent de ces acquisitions réalisées en une seule année ? Selon les détails livrés par le site français, «la clientèle fortunée se positionne essentiellement sur des produits d'exception très haut de gamme, au-delà de deux millions d'euros». C’est justement le prix payé par le secrétaire général du FLN pour un bien situé à Neuilly-sur-Seine. Il est à rappeler qu’Algeriepatriotique avait «recensé», dans un précédent article, deux appartements de haut standing appartenant à Amar Saïdani dans deux quartiers cossus de la capitale française, le premier, sis au 15, boulevard Victor Hugo à Neuilly-sur-Seine, disposant d'une superficie de plus de 100 m2, et le second situé non loin du quartier de La Défense, au 36, résidence Belle Rive. Un appartement qui a dû coûter entre huit cent mille et un million d’euros. Le total des biens immobiliers du secrétaire général du FLN en France avoisinerait ainsi les trois millions d’euros. L’information publiée par le site français sur les biens luxueux achetés par les Algériens réactualise les données sur ce dossier qui cache certainement nombre de scandales liés à la corruption, puisqu’il concerne uniquement l’année 2013, et donne un aperçu de l’étendue du phénomène et de la poursuite des placements souvent douteux à l’étranger. L’impunité qui continue de caractériser les affaires avérées de corruption et détournements de l’argent public encourage-t-elle les cercles mafieux à faire fructifier leurs investissements immobiliers à l’étranger ? Sinon, comment peut-on justifier l’augmentation du phénomène ? D’où viennent ces millions d’euros servant à l’acquisition des biens immobiliers d’exception en France et dans d’autres pays européens ? Comment ces transferts peuvent-ils être effectués alors que la loi est rigoureuse ? Les transferts de fonds sont en principe très encadrés et soumis à un contrôle strict de la Banque d’Algérie. Les acquéreurs sont-ils des hommes d’affaires, des cadres de l’Etat ou des politiques ? Ces sorties de fonds sont-elles contrôlées ? Ces mouvements de fonds ne sont-ils pas liés à des affaires de pots-de-vin, de commissions occultes et de corruption ? La justice algérienne a-t-elle les moyens de se saisir de ce dossier ? Ces biens sont-ils recensés par les autorités algériennes ? Autant de questions qui s’imposent face aux informations sur des achats immobiliers en hausse à l’étranger, des indices inquiétants qui laissent deviner l’ampleur des détournements mafieux de l’argent public et le placement de fonds à l’étranger par des circuits informels.