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Yazid M'hamed

Date de création: 07-11-2010 15:50
Dernière mise à jour: 01-11-2013 06:19
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HISTOIRE - PERSONNALITES - M'HAMED YAZID

- M'hamed Yazid est né le 8 avril 1923 à Blida (et, c'est là où il fut  enterré après son décès le 31 octobre 2003 ).

En 1942, il adhère au Parti du peuple algérien (PPA). De 1946 à 1947 , il occupe le poste de secrétaire général des étudiants musulmans d'Afrique du nord (AEMNA)

En 1948, les autorités françaises l'arrêtent et le condamnent à deux ans de prison. Après sa libération, il retourne en France où il représente le Mouvement pour le rtriomphe des libertés démocratiques.

En 1954, en se rendant au Caire, il adhère au FLN.

Après le déclenchement de la guerre d'Algérie, il représente l'Algérie diplomatiquement au sommet de Bandoeng (en compagnie de Hocine Ait Ahmed), en 1956. 

En 1955, il est nommé représentant du FLN aux Etats-Unis. Il participe aux sessions de l'ONU et parvient plusieurs fois à inscrire la question à l'ordre du jour. A noter que son épouse était une grande journaliste très au fait des coulisses de l'ONU et des méandres de la politique américaine, tout particulièrement le Congrès et le Sénat.

Lors de la formation du gouvernement provisoire , il est nommé ministre de l'Information, poste qu'il a tenu jusqu'en 1962.

Par la suite , il a énormément contribué , au niveau de la Ligue arabe, à faire connaître , à Beyrouth , puis à Paris, le combat du peuple paestinien. Après 1990, il s'est rapproché des journalistes et de la nouvelle presse libre . Il y  a écrit de nombreux articles et analyses.

Il a été ausi directeur de l'Insesg (1990-1992)

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Commentaire de presse: Homme à principes, M’hamed Yazid n’a jamais voulu déroger à une ligne de conduite qui a balisé sa trajectoire politique. M’hamed Yazid fera du militantisme au PPA puis au MTLD avant d’embrasser une carrière diplomatique sous la coupe du FLN, après avoir rejoint Le Caire, puis plus tard le GPRA où il sera nommé ministre de l’Information dès la création de cette institution en 1958, jusqu’à l’Indépendance. Durant ces années, l’homme représentera le GPRA dans plusieurs sessions de l’ONU en parvenant à inscrire la question algérienne à l’ordre du jour. Très proche de Benkhedda, il réussira avec ce dernier à faire évader Ben Bella de la prison de Blida. En tissant de solides relations avec les médias américains, notamment les journalistes du New York Times, il mènera une véritable campagne de propagande au profit de la cause algérienne. Pour Mohamed El-Mili (Forum d'El Moudjahid, fin octobre 2013)  ancien directeur de la Radio nationale, des quotidiens El Moudjahid-Historique  et Echaab, M’hamed Yazid débordait d’énergie, source qu’il mettait entièrement au service de l’information. Ahmed Hamdi, universitaire ayant connu de près le négociateur d’Évian, rappelle les circonstances ayant présidé à la nomination par le GPRA de M’hamed Yazid à la tête du ministère de l’Information.  “C’est sa contribution à la propagande de la  proclamation du 1er Novembre appelant à la lutte armée. Ce fut le premier plus important travail médiatique de l’histoire de la Révolution algérienne”. Un travail qui récoltera d’ailleurs une forte médiatisation par les organes de presse française. Cette action coloniale a travaillé, en effet, au profit du FLN qui manquait de moyens. M’hamed Yazid redoublera d’activité dans ce sens. Le Congrès de la Soummam inscrira dans sa plateforme une rubrique propagande avec la création d’El Moudjahid comme porte parole officiel du FLN.
Cependant, les mérites de l’homme n’ont pas toujours été reconnus. M’hamed Yazid ne cessera pourtant pas de militer pour porter la voie de l’Algérie et sa cause légitime au concert des nations. L’internationalisation du problème algérien figurait parmi les objectifs formulés dans la proclamation du 1er Novembre 1954. Mais il sera écarté du pouvoir dès l’Indépendance. Mohamed Abbas a reconnu que M’hamed Yazid était porté sur le compte du GPRA. En d’autres termes, il ne pouvait figurer dans un gouvernement hostile à ce dernier. N’est-ce pas lui qui avait déclaré à un magazine étranger “qu’on a falsifié l’histoire et que les vainqueurs du conflit armé de l’été de la discorde étaient en effet soucieux d’une seule chose : s’assurer les leviers du pouvoir et conforter leur position en jetant le voile sur les autres dont tout particulièrement le GPRA, l’organe légitime au sortir de la guerre”. Pour lui, la crise de l’été 1962 a faussé complètement la définition des règles de jeu démocratiques. “Il y a eu une énorme crise, mais cette crise n’était ni idéologique ni relative à un désaccord fondamental sur le plan politique. Il s’agissait d’une lutte pour le pouvoir”, avait-t-il conclu.