La statue de Ain El Fouara, qui trône au milieu de ville de Sétif (entrée Ouest) a été terminée, dans un petit atelier parisien, par le sculpteur français Francis de Saint Vidal, le 26 février 1898.
On dit que la visite du préfet de Sétif au musée du Louvre a coincidé avec l'exposition de l'œuvre et il a tout de suite voulu en faire un symbole de la ville. On dit, aussi, que le sculpteur français a voulu l'offrir pour qu'elle soit exposée au centre-ville afin qu'elle soit le lieu de rencontres des nouveaux mariés parce que sa bien-aimée qu'il n'a pu épouser était Sétifienne. La statue la représenterait.
Arrivée à Sétif durant l'été 1898 (sans son créateur), c'est un architecte italien, Francissioni, qui a proposé son emplacement actuel sur un site romain d'où jaillisent quatre fontaines et entre quatre majestueux platanes.
Le nom de Ain El Fouara vient du fait qu'au jour de son inauguration, et comme il faisait froid à Sétif et à la vue de son eau jaillissante de ces fontaines avec l'encens, surpris, les habitants ont commencé à crier : "Fouara", "Fouara" d'où l'appellation.
"Habillée" par la municipalité Fis en 1991 qui la trouvait "indécente" et ce, malgré l'opposition des habitants de la ville, puis plastiquée par les terroristes (car idole, représentant une femme dénudée) durant les années noires du terrorisme, elle fut vite restaurée grâce à la contribution des citoyens.
Dicton : "Celui qui boira un jour de son eau reviendra inévitablement revisiter Sétif". Par ailleurs, elle est recherchée par tous: aussi bien par les nouveaux mariés que par les équipes de football qui viennent en pèlerinage et s'y désaltérer pour gagner sa "baraka".