INDUSTRIES - PAPIER - PRODUCTION DE PAPIER
- L'industrie du papier en Algérie a enregistré à la fin des années 2000 une crise structurelle et une baisse dans la valeur du marché. Selon des statistiques officielles (janvier 2010), les taux de productivité ont également baissé. L'industrie du papier et de l'impression dans le secteur public a enregistré un taux de croissance faible, estimé à moins (--) de 11% en 2008 . Ce taux est considéré parmi les plus bas enregistré par le secteur industriel public.
Ce recul trouve son origine dans l'ancienneté de cette industrie. Elle est apparue pour la première fois en Algérie , en 1896. Parmi les facteurs qui ont également engendré cette contreperformance, l'on note le manque de matières premières.
L'Algérie est un pays dépendant de l'étranger en la matière.
La baisse de la production du papier est due en outre à la faible industrie de recyclage, la vétusté des moyens de production et le faible taux de productivité dans la plupart des unités.
Les importations en papier ont augmenté ces dix dernières années , de 420 millions de dollars à 600 millions de dollars par an.
En Algérie, les investissements privés dans les implantations d'industries qui transforment la matèière première en produit fini restent encore insuffisants . Les besoins du marché algérien en papier et carton étaient estimés, en 2006, à 500 000 tonnes, satisfaits à raison de 55% par l'importation..
A cette quantité, il y a lieu d'ajouter environ 95 000 tonnes d'emballage de regroupement et de transport (ERT) qui sont introduites chaque année en Algérie à travers tout le territoire national. Le coût moyen annuel des quantités consommées par le marché national a atteint donc 600 millions de dollars auxquels il faut ajouter 84 millions de dollars pour les ERT.
Ainsie, la facture globale est évaluée à 684 millions de dollars (2009). Dans les trois ans à venir , il dépasserait 1 milliard de dollars. La capacité de production est de 109 000 tonnes pour la pâte à papier. Elle est de 67 500 tonnes pour le papier impression écriture et de 21 500 tonnes pour le carton compact.
La production du papier d'emballage est estimée à 66 500 tonnes. La majeure partie de la production nationale est l'oeuvre du secteur public.
En 2011, la valeur des importations de papier, carton et produits chlorés pèse 500 millions de dollars dans le budget de l'Etat. La demande nationale en papier carton est estimée à 493 000 tonnes . Elle est satisfaite à hauteur de 1% par GIPEC (4 387 tonnes), et de 5% par Tonic Emballage (26 255 tonnes) tandis que le reste de la demande (462 358 tonnes) est couvert par les importations (94%)
Pour ce qui est des produits chlorés, le tendance (début 2012) est moins décevante . En effet, la demande nationale évaluée à 108 000 tonnes est couverte par GIPEC à hauteur de 37% (39 520 t) et d'autres opérateurs (ENIP et privés) à hauteur de 34% , soit 36 480 tonnes. Le taux de couverture en matière de produits chlorés par les importations est estimé à 29%, soit l'équivalent de 32 000 tonnes.
La demande nationale en papirer et carton , en 2016, devrait se siturer à 618 000 tonnes (324 000 importées)
Produits chlorés: couverts à 63% par la production nationale et 80 000 tonnes (37%) par les importations
2013:
« L’Algérie consomme chaque année une moyenne de 572.000 tonnes de papier et carton, dont 90% de la quantité provient des importations, soit une enveloppe financière estimée à plus de 500 millions de dollars. En face, on réussit à exporter à peine 2000 tonnes pour un montant de 1,8 million de dollars. »
C’est ce qu’a révélé hier la secrétaire d’Etat, chargée de l’Environnement, en marge de sa visite qui l’a conduite , mardi 9 juillet 2013, au complexe Tonic Industrie, l’ex-Tonic Emballage de Bou Ismail (Tipasa). Dalila Boudjemaa a indiqué aux représentants des médias venus en force, que la consommation moyenne annuelle par habitant est de 15 kg, alors qu’elle est de 20 kg en Tunisie, 34 kg en Jordanie, 70 kg au Liban et 300 kg aux Etats-Unis d’Amérique