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Déchets hospitaliers

Date de création: 01-11-2009 11:00
Dernière mise à jour: 08-11-2011 14:11
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ENVIRONNEMENT - DECHET - DECHETS HOSPITALIERS

- En août 2006, le ministère de la Santé a mené une enquête sur les filières de déchets hospitaliers  dirigée par le Pr Soukehal, du service épidémiologie de l'hôpital de Beni-Messous.

Elle a concerné 47 wilayas pour un total de 95 établissements hospitaliers

Seulement 26% des établisements recourent à l'usage unique (non tissé) du linge, notamment au bloc opératoire, augmentant ainsi le risque des infections nosocomiales. Les tenues jetables sont disponibles sur le marché algérien , mais leur prix demeure relativement élevé à cause des taxes  douanières de 30% auxquelles elles sont soumises.

Les locaux de stockage n'existent que dans 1 établissement sur 3.  29,4% des structures hospiatlières possèdent des locaux de stockage intermédiaires en dehors des services.

Pour ce qui est des zones de regroupement extérieures aux services , 68% des établissements déposent des sacs de déchets à même le sol, 26,3% disposent de niches à ordures en dur ouvertes, 16,8% des niches à ordures fermées, 26,3% des conteneurs métalliques ouverts et 23,1% possèdent des conteneurs métalliques fermés.

Autres chiffres: 41% des établissements hospitaliers ont des tas d'ordures à même le sol et 12,6% possèdent des zones de regroupement extérieures, 26,3% ont des points d'eau à côté des zones de regroupement extérieures contre 25,2% qui ont des zones de décharge sauvages.

Pour ce qui est du mode de transport de ces déchets....ce sont des sacs traînés à la main, transportés dans des chariots de fortune, des tracteurs avec remorque, des brouettes, sans qu'aucune précaution pour la protection du personnel ne soit prise....puisqu'on "observe souvent un travailleur assis sur les déchets de soins entassés dans la remorque du tracteur".

Dans 42% des services , le stockage des déchets de soins se fait dans les salles de soins, dans d'autres dans les sanitaires, sur le rebord des fenêtres,  derrière la porte ou sous l'escalier. "Une anarchie totale".

Dans 68% des hôpitaux , le personnel travaille à mains nues.

30 établissements des 95 concernés par l'enquête ont un incinérateur à l'intérieur et 65 un "brûleur". La plupart ne sont pas en état de fonctionnement. 45% d'entre eux sont carrément en panne. Ceux qui fonctionnent ont une capacité de traitement qui varie entre 2kg/heure et 520 kg/heure. Alors que le volume des déchets de soins en Algérie reste élevé: 1 kg par lit et par jour. Les DASRI éliminés par les centres d'hémodialyse représentent , quant à eux, 2 kg par séance. Soit 6 kg de DASRI par malade et par semaine...contre 900 kg par accouchement.

Notes : - Le ministre de la Santé , de la Population et de la Réforme hospitalière a instruit , en août 2008, les professionnels de la santé de réorganiser la filière d'élimination de déchets d'activités de soins dans les meilleurs délais.

- Selon un rapport de l'Agence nationale des déchets (AND) publié mi-octobre 2011, les activités de soins à risque infectieux génèrent 37 900 tonnes de déchets par an. Les incinérateurs existants sont trop insuffisants pour satisfaire toute la demande et sur 178 incinérateurs installés, seuls 131 sont opérationnels dont plus de 70% sont utilisés comme brûleurs..."Une bonne partie de ces déchets se retrouve dans la décharge".