- Le nombre de ménages algériens , entre l'année 1998 et l'année 2008 a augmenté de près de 1 346 000 et a atteint 5 772 000 ménages, ce qui équivaut à un taux d'accroissement de 2,7% selon l'ONS (mai 2009). Ces ménages à ne pas confondre avec la famille ou le logement sont à considérer comme "consommatrices" et qui est composée de plusieurs personnes , en général de la même famille. La taille de ces ménages est estimée à un nombre moyen de 5,9 personnes en milieu aggloméré et à 6,4 en milieu épars. La grande majorité de ces cellules sont dirigées par des hommes à hauteur de 879%. Quant aux 11M de chefs de ménage femmes, elles sont beaucoup plus présnetes en milieu aggloméré ou urbain. Cette prise en charge féminine de la cellule est le;plus souvent due à la perte du mari , da,ns la mesure où 70,4% de ces femmes chefs dec ménage sont veuves et 13,9% divorcées.
Concernant le parc des habitations, il est estimé à 6 589 000 "toits", 87% d'entre-eux se situant en milieu aggloméré.
Malgré la crise de logement qui sévit, il a été enregistré 871 000 habitations inoccupées et 404 000 secondaires......L'on dénombre 3 091 000 maisons dites individuelles alors que les immeubles d'habitation n'abritent que 1 007 000 logements....il y a , aussi, plus de 202 000 bidonviles et baraques , tout comme 761 000 maisons traditionnelles toujours habitées, particulièrement en zone éparse. En dépit du fort taux d'occupation des logements, qui est estimé à 6,4 personnes par habitation, la plupart de ces constructions ne comprennent que 3 pièces ,, et ce dans 33,4% des cas et ceux composés de moins de 4 pièces représentent 64,1% de l'ensemble du parc.
Quant aux commodités de vie des ménages algériens, 87,2% disposent d'une cuisine, 64% d'une salle de bain et 90,2% sont dotés de toilettes.. Ces conditions de vie sont de loin meilleures en milieu aggloméré. Ainsi, de grands écarts sont enregistrés entre milieu aggloméré et épars, l'écart étant de 17,8% pour la cuisine, de 39,6% pour la salle de bain et 21,6 pour les toilettes. En plus de ces trois installations nécessaires à une vie décente, le rattachement de ces logements aux différents réseaux publics reste un indicateur du niveau de vie des citoyens ainsi que du développement national.
Le réseau qui couvre la plus grande partie de ces logements est le rattachement à l'électricité puisque 93,3% de ces foyers en sont alimentés. Quant au réseau d'eau courante, la disparité entre milieu aggloméré et épars demeure flagrante: 86,1% des logemenst "urbains" sont dotés de l'eau courante, tandis que seules 32% des habitations "rurales" en sont dotées. Un constat similaire est noté quant à l'assainissement, les zones agglomérées étant connectées à 85,2% à un réseau d'égoûts, alors que les zones éparses ne le sont qu'à 17,3%. Quant au taux de rattachement au réseau de gaz naturel, il est très faible, puisqu'il n'est que de 45% sur l'ensemble du territoire national, à raison de 51,5% des logements urbains, et seulement 2,7% de ceux en zones éparses.
- Selon l'enquête nationale à indicateurs multiples MICS (2006-2009), présentée à Alger le 1er juin 2009, la plupart des ménages sont dirigés par des hommes, alors que les femmes ne représentent que 10,4% des chefs de ménage.
L'âge des chefs de ménage se situe au niveau du groupe dont l'âge varie entre 40 et 44 ans et plus d'un quart (26,4%) de ces chefs de ménage sont classés parmi la population du 3è âge, alors que l'âge moyen est de 51 ans, soit 52 ans en milieu urbain et 50 ans en milieu rural.
Contrairement aux femmes, une bonne partie des hommes assument la responsabilité du ménage entre 30 et 34 ans. En outre, les hommes deviennent chefs de ménage une fois mariés alors que les femmes ne le deviennent , dans leur grande majorité, qu'après un veuvage.
Les personnes mariées représentent 96% de l'ensemble des chefs de ménage pour les hommes alors qu'ils ne représentent que 8,3% pour les femmes. A l'inverse 74% des femmes chefs de ménage sont veuves contre 1,6 pour les hommes.
Le niveau d'instruction des chefs de ménage qui ont fréquenté l'école est assez faible, particulièrement en zone rurale. 61,1% des chefs de ménage ont, au plus, atteint le niveau moyen, contre 29,1% ayant le niveau secondaire et plus. Les plus faibles niveaux d'instruction sont observés chez les femmes. Près des trois quarts d'entre elles (74%) ont, au plus, atteint le niveau moyen et 26% d'entre elles ont un niveau se situant entre le secondaire et le supérieur.
S'agissant du taux d'analphabétisme , près de 6 chefs de ménage sur 10 (58,8%) sont analphabètes. Cette propportion est beaucoup plus importante en zone rurale. 67,7% et 53,3% sont les taux d'analphabétisme respectifs en milieu urbain et en zone rurale. Toutefois, les plus fortes proportions d'analphabètes sont enregistrées chez les femmes (82,6%) dont plus de 77% pour les femmes vivant en milieu urbain et plus de 82% parmi les rurales.