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Cancer

Date de création: 24-05-2008 10:47
Dernière mise à jour: 02-02-2014 14:11
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SANTE - MALADIE - CANCER

L'Algérie enregistre, selon l'Oms, 20 000 nouveaux cas de cancer par an et le cancer du sein représente 25% de ces cas. Sur une période de dix ans, la wilaya d'Alger a enregistré 12 000 cas de cancer.
Selon un chercheur, le professeur Bendib ( 28 mars 2005), 1 332 cas ont été traités dans différents centres du pays. Il s'agit d'Alger, de Constantine, d'Oran et de Blida, en 2 002, dont 705 ont été pris en charge au Cpmc d'Alger. Il a relevé que sur 683 cas, traités en 2003 au Centre Pierre et Marie Curie, 40,4% ont moins de 50 ans. 2% de femmes présentant un cancer du sein n'ont jamais eu d'enfant et 10% de l'ensemble des cancers sont familiaux. Sur l'ensemble des cas traités, 70% ont subi l'amputation et 30% ont bénéficié de traitements conservateurs.
Selon le professeur Bouzid du Cpmc (août 2005), l'Algérie a enregistré, en 2004, 30 000 nouveaux cas ( sein féminin :4 000 à 7 000 cas, cancer du poumon: 3 000 à 5 000 cas, le colorectum: :2 500 à 4 000 cas, la vessie: 1 800 à 3 000 cas, la prostate:1 200 à 2 000 cas. Les cancers de l'enfant représentent de 1 000 à 1 500 cas sur la totalité des cancers recensés).
En 2010, ces cas s'élèveraient à 60 000 nouveaux cas par an. Les raisons sont multiples: Augmentation de l'espérance de vie, du tabagisme, des pesticides et des additifs alimentaires, la pollution de l'eau, la pollution industrielle, les radiations ionisantes, les Uv, en plus des virus cancérigènes et génétiques qui représentent 10% des cancers familiaux.
Les études menées font ressortir qu'à stade égal, la survie des cancéreux algériens est identique à celle des cancéreux français. Le taux d'incidence du cancer en Algérie est de 77,6 sur 100 000 habitants pour les femmes et de 73,8 sur la même population chez les hommes .

Notes: - Le ministre de la Santé avait avancé (22 décembre 2005) le chiffre de 250 000 cas de cancéreux recensés en Algérie. Il y a 80 000 cas qui sont annuellement enregistrés dont 5000 personnes atteintes du cancer du poumon dû au tabac (ici, la moyenne d'âge qui était de 60 ans a baissé pour atteindre 55 ans actuellement).
-Samedi 10 juin 2006, le président du Comité national du cancer, le Pr Afiane M'Hamed, indiquait que : - quelque 26 000 malades du cancer sont attendus en 2006. - Les femmes sont plus touchées que les hommes avec une incidence de 53% contre 47% pour les hommes. - Entre 70 et 80 nouveaux cancers pour 100 000 habitants sont recensés annuellement en Algérie. - En 2002, ils étaient 22 772 malades du cancer et 30% des cancers sont diagnostiqués à un stade curable. - Il est enregistré quelque 1 000 enfants malades du cancer, soit 5%. - Le cancer du sein est prédominant (26,7%) suivi du col utérin (10,2%) chez les femmes. Chez les hommes, les cancers les plus fréquents sont ceux du poumon (12,7%), du colon rectum (8,5%) et de la vessie (8,4%). - Contrairement aux femmes (à 42 ans , la moitié ont fait leur cancer), le cancer apparaît chez les hommes à un âge très avancé (59 ans).
Mardi 18 mars 2007, le Dr Doudja Hamoud, professeur à l'Insp indiquait que 1 200 cas de cancer du col de l'utérus étaient recensés annuellement en Algérie.

Jeudi 2 avril 2009, le chargé de la prévention au ministère de la Santé déclarait que 30 000 nouveaux cas de cancer sont dépistés chaque année en Algérie.

Selon le Pr Doudja Hamouda  ( 5 février 2011, INSP), près de 40 000 nouveaux cas de cancer sont enregistrés chaque année en Algérie (2009:  20 800  nouveaux cas chez les femmes et 18 600 chez les hommes). Durant ces dernières années, la prévamence est passée de 80 cas pour 100 000 hbts en 1993 à 120 cas en 2007. 

Les types de cancer les plus répandues chez les hommes sont le cancer des poumons, de la vessie, de l'appareil digestif, du colon, du rectum et de la prostate (52,5% du taux de prévalence dec cette malaidie chez les hommes). Les femmes sont plus sujettes aux cancers du sein, des ovaires et du col de l'utérus, outre le cancer du colon et du rectum, avec un taux d'atteinte global de 68%.

Le col de l'utérus et de la prostate demeurent selon la Pr Hamouda, les plus répandus en Algérie, avec un taux de prévalence de 50% , pour une moyenne d'âge de 59 ans chez l'homme et 51 ans chez la femme.

Pour sa part, le  ministère de la Santé estime (13 février 2011) qu'en 2012, 43 295 nouveaux cas de cancer seront enregistrés dont 19 880 chez les hommes et 23 415 cas chez les femmes. A noter que 10 000 malades sont en attente de soins en radiothérapie. Le samedi 2 avril 2011, lors de l'ouverture, à Alger, d'un colloque sur l'oncologie, le ministre Ould Abbas avançait le chiffre de 44 000 cas de cancer tous types confondus, en 2011 (40 000 en 2010)

A retenir
Le cancer est l’une des principales causes de décès dans le monde, à l’origine de 7,6 millions de décès en 2008, soit environ 13% de la mortalité mondiale.
Les cancers du poumon, de l’estomac, du foie, du côlon et du sein sont ceux qui entraînent le plus grand nombre de décès chaque année.
Les types de cancer les plus fréquents ne sont pas les mêmes chez les hommes et les femmes.
Près de 30% des décès par cancer sont dus aux cinq principaux facteurs de risque comportementaux et alimentaires : un indice de masse corporelle élevé, une faible consommation de fruits et légumes, le manque d’exercice physique, le tabagisme, la consommation d’alcool, et sont par conséquent évitables.
Les cancers dus à des infections par le virus de l’hépatite B et le virus de l’hépatite C, ainsi que par le virus du papillome humain sont responsables de 20% des décès par cancer dans les pays à revenu faible ou moyen et de 7% d’entre eux dans les pays à revenu élevé.
Le tabagisme est le facteur de risque le plus important de cancer et cause à lui seul 22% des décès par cancer et 71% des décès par cancer pulmonaire dans le monde.
Le cancer apparaît à la suite d’une modification survenue dans une seule cellule. Celle-ci peut être déclenchée par des agents extérieurs ou par des facteurs génétiques héréditaires.
Près de 72% de l’ensemble des décès par cancer en 2008 se sont produits dans des pays à revenu faible ou moyen. Selon les projections, les décès par cancer devraient continuer d’augmenter dans le monde, et l’on estime à 12 millions le nombre de décès qui leur seront imputables en 2030.

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Selon les dernières données disponibles de l’Organisation mondiale de la santé (2013, début 2014) , le cancer représentait 21% des causes de mortalité en Algérie et un tiers des décès causés par des maladies non-transmissibles dans la tranche d’âge 30-70 ans.
Le taux de prévalence, qui est passé de 80 cas pour 100.000 personnes dans les années 1990 à 120 cas en 2010, devrait atteindre 300 cas pour 100.000 personnes en 2020 et enregistrer un taux comparable à ceux que l’on retrouve dans les pays développés tels que les Etats-Unis.
Sur un autre plan et selon les spécialistes de la santé les cancers de la vessie et de la prostate sont en nette augmentation en Algérie, surtout avec la forte consommation de tabac et le prolongement de l’espérance de vie de la population.
Sur les 40.000 nouveaux cas de cancer toutes localisations confondues, on compte 6.000 nouveaux cas de cancer de la prostate et 5.000 cas de cancer de la vessie qui sont diagnostiqués.
Les deux formes de cancer sont actuellement bien prises en charge, notamment en chirurgie et en oncologie. L’accès à la radiothérapie reste encore limité, mais avec l’ouverture prochaine de certains centres, on pourra espérer une amélioration, car il faut savoir qu’on peut guérir d’un cancer de la prostate et de celui de la vessie si tous les traitements, que ce soit par la chirurgie, la chimiothérapie, l’hormonothérapie et la radiothérapie sont assurés dans les temps.
En 2003, l’Algérie a été l’un des premiers pays d’Afrique du Nord à mettre en place un programme de prévention national de lutte contre le cancer, bénéficiant de fonds publics, qui encourage un mode de vie sain, un dépistage précoce, et œuvre pour l’amélioration de la qualité des soins. Mais le pays continue de souffrir d’un manque d’hôpitaux, d’oncologues et de matériel médical. Les temps d’attente avant une radiothérapie ou une opération peuvent aller jusqu’à 18 mois.
La plupart des patients atteints de cancer se tournent vers l’un des six centres anti-cancer publics dont dispose le pays, et qui sont tous complètement débordés. Afin de pallier à ce manque, le gouvernement investit dans de nouvelles structures dans le cadre de son plan quinquennal 2010-2014. L’objectif visé est la construction de 45 centres de santé spécialisés, dont 15 en oncologie. La récente ouverture de deux d’entre eux à Batna et à Sétif devrait permettre un meilleur accès aux soins, tout du moins dans les régions de l’Est du pays.
Les nouvelles structures contribueront grandement à améliorer l’accès aux soins spécialisés mais de nombreux centres sont confrontés à un manque de matériel, en particulier en ce qui concerne la radiothérapie, et la maintenance de ce dernier s’avère parfois difficile. Afin d’y remédier, l’Algérie a conclu en septembre 2013 des partenariats avec deux entreprises leaders dans le domaine de la fabrication d’accélérateurs linéaires, — principale machine utilisée en radiothérapie — le groupe américain Varian Medical Systems et l’entreprise suédoise Elekta.
Les accords garantissent la livraison de machines, ainsi que la maintenance de ces dernières et la formation de personnel, ce qui permettra d’améliorer le fonctionnement du matériel sur le long terme. Les CAC de Batna, Sétif et Annaba devraient recevoir des accélérateurs linéaires le mois prochain, à temps pour le lancement de leurs services de radiothérapie. L’hôpital de Constantine a déjà reçu une machine, et deux autres devraient suivre au premier semestre de l’année en cours.
Ceci dit prévenir vaut mieux que guérir. Le dépistage, une culture qui doit être ancrée dans les esprits, est effectivement important d’autant qu’il est très simple à effectuer. Il s’agit d’examen consistant en un seul prélèvement de sang qui doivent être effectués dès l’apparition d’un certain nombre de symptômes.
Les spécialistes avantagent le curatif par rapport au palliatif, car le meilleur traitement du cancer de la prostate, demeure le diagnostic de la maladie à un stade précoce. Sur un autre plan, le médecin généraliste a un très grand rôle à jouer en matière de diagnostic de la maladie. Et lorsque la maladie est prise en charge à temps, les chances de guérison du patient ne peuvent qu’être grandes.