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Immigration clandestine

Date de création: 24-05-2008 09:30
Dernière mise à jour: 05-06-2009 13:03
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Une comparaison des bilans annuels des arrestations, par la Gendarmerie nationale, de clandestins indique une tendance à la hausse. Le nombre qui était de 531 en 1992 et 2 806 en 2000 sur le territoire national est passé à 4 237 en 2001, 4 118 en 2002 et 4 870 en 2003 .
28 900 immigrés clandestins ont été arrêtés lors de cette décennie. Entre le 1er janvier 2000 et le 31 octobre 2004, près de 19 524 étrangers ont été arrêtés en situation irrégulière ou dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine.
Le nombre d'affaires traitées est également en nette progression. Durant l'année 2003, 10 005 affaires ont été enregistrées à l'échelle nationale.
Pas moins de 48 nationalités sont représentées. Elles sont certes à majorité africaine, principalement du Mali, du Niger, du Nigeria , du Maroc et de la Guinée. Il y a, aussi, des immigrés clandestins venus d'Asie ou du Moyen-Orient (des Pakistanais, des Bengalais, des Syriens?).
Durant les 9 premiers mois de l'année 2005, les gardes-frontières ont arrêté 4 664 étrangers, d'au moins 40 nationalités. Parmi ces derniers, 3 258 ont été refoulés et 1 174 écroués surtout pour détention de faux papiers et 232 ont été remis en liberté. Les Nigériens et les Maliens occupent la première position avec respectivement 1 997 et 1 089 ressortissants. Les autres clandestins viennent de tous les pays d'Afrique noire comme le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Cameroun, le Libéria, la Somalie, l'Angola, la Zambie mais également de lointains pays comme le Bengale (avec 76 ressortisants arrêtés), le Pakistan (avec 58 ressortissants interpellés), l'Irak (2 cas d'arrestation) et le Japon avec un seul cas.
De janvier 2005 à mai 2006, 9 697 immigrants clandestins ont été arrêtés par les services de la Gn. 6 036 ont été appréhendés pendant l'année 2005, contre 3 061 durant les cinq premiers mois de l'année 2006 (3 481 durant tout le premier semestre).
Le décompte des affaires constatées au cours de ces mêmes périodes fait ressortir un accroissement de 18%. Cette tendance à la hausse est confirmée par d'autres chiffres comme les mises sous mandat de dépôt (+8%) et les refoulements (+20%).
Les ressortissants de plus d'une vingtaine de communautés affluent en Algérie quelquefois dans l'intention de s'installer durablement, mais souvent en vue d'y transiter pour rejoindre l'Europe.
Les clandestins originaires de l'Afrique sub-saharienne, des pays voisins notamment, sont les plus nombreux. Les Nigérians viennent en tête (41,16% des immigrants), 2 896 ayant été interpellés en 2005 et 1 260 depuis janvier 2006 (à mai). La seconde position est occupée par les Maliens qui constituent 18,62% des immigrants. Beaucoup moins nombreux, les Marocains figurent néanmoins à la troisième position, plus de 700 ayant été arrêtés depuis un an et demi.
De plus en plus, des sans-papiers natifs du Moyen et de l'Extrême Orient affluent en Algérie. Les Indiens représentent 7,51% des personnes arrêtées depuis janvier 2006, les Syriens se trouvent en cinquième position (plus de 4%) et les Egyptiens ne comptent que pour 0,49%.
Dans le classement de la Gn figurent également des Tunisiens ?et des Français.
Notes : - Selon la Gendarmerie nationale (juillet 2007), pas moins de 7 000 travailleurs étrangers entrent clandestinement chaque année en Algérie. En 2003, quelque 4 870 travailleurs étrangers en situation irrégulière ont été recensés. Entre 1999 et 2003, ils étaient 28 800 travailleurs étrangers non déclarés .
Durant le premier semestre 2007, selon la Gendarmerie nationle (mardi 21 août 2007), 3 726 personnes ont été arrêtées dans le cadre de l'immigration clandestine : 1 266 à Tamanrasset, 1 124 à Illizi, 386 à Ghardaia, 220 à Tlemcen et 114 à Alger. 40% sont des Nigérians, 19% des Maliens et 17% des Nigériens.
Toujours selon la Gendarmerie nationale (fin octobre 2007), il a été enregistré, depuis 2002, l'arrestation de 28 019 personnes, soit une moyenne de 5 000 arrestations par an. Avec les données de 2007, le nombre des arrestations a atteint 33 065. Et, c'est la wilaya de Tamanrasset qui détient l record avec 1 944 arrestations de janvier à octobre2007, suivie par la wilaya de Bordj Bou Arréridj avec 1 222 autres.

Une étude du CREAD dont les résultats ont été diffusés en avril 2009 montrent que la population étrangère en Algérie est passée de 113 000 personnes en 1998 à 325 000 personnes en 2008 (calculs faits à partir des 95 000 selon les estimations du recensement de 2008, 26 000 migrants environ en situation irrégulière...) alors que le nombre de travailleurs étrangers exerçant en Algérie est de plus de 32 000 (1 000 en 1999 selon l'ANEM)

Plus de 42 284 ressortisants étrangers ont été refoulés aux frontières algériennes au cours de la dernière décennie sur un total de 62 399 resortissants étrangers éloignés. Durant la même période , environ 70 000 migrants irréguliers ont été enregistrés par les autorités de contrôle. Aussi, de 2000 au 1er semestre 2007 quelque 20 000 personnes ont été expulsées du territoire national. C'est ce que fait ressortir le rapport officiel déposé par l'Algérie le 3 juin 2008 (et remis par la presse nationale en mai 2009 ) devant le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille., relevant du Haut Commissariat des N-U aux Droits de l'homme chargé de veiller à l'application par les Etats parties de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille (entrée en vigueur en mars 2003, ratifiée par 20 Etats, y compris l'Algérie, en novembre 2005)