ENVIRONNEMENT - PARC - ZONES HUMIDES -RAMSAR
Les sites d'Algérie inscrits sur la liste de la convention de Ramsar (ville d'Iran) des zones humides d'importance internationale (signée le 2 février 1971 et qui impose un maximum de 8 critères), entre 1982 et 2002, sont au nombre de 26 sur les 250 zones humides répertoriées (6 lacs d'eau douce, 6 chotts, 3 oasis, 3 gueltate, 2 marais, 1 plaine d'inondation, 1 grotte, 1 tourbière, 1 aulnaie, 1 sebkha et 1 cirque).
Lac Tonga (inscription en novembre 1983), Lac Oubeira (inscription en novembre 1983), Lac des Oiseaux, Chott Ech Chergui, Guerbès, Chott El Hodna, Vallée d'Iherir, Gueltates d'Isskarassene, Chott Merouane et Oued Khrouf, Marais de la Macta, Oasis de Ouled Said, Sebkha d'Oran, Oasis de Tamentit et Sid Ahmed Timmi, Oasis de Moghar et Tiout, Zehrez Chergui, Zehrez Gharbi, Gueltates d'Affilal, Grotte de Ghar Boumâaza, Marais de la Mekkada, Chott Melghir, Lac de Reghaia , Lac Noir, Aulnaies de Ain Khiar, Lac de Béni Belaid, Cirque de Ain Ouarka, Lac de Fetzara…le tout d'une superficie de 2 791 072 hectares. A noter que l'Algérie compte 254 zones humides, suivies par 254 équipes de deux à cinq membres chacune dépendant du ministère de l'Agriculture.
De par la superficie classée, l'Algérie est le troisième pays en Afrique, après le Botswana et la Tanzanie, et le huitième dans le monde après le Canada, la Russie, l'Australie, le Brésil, le Pérou et les deux pays africains sus-cités.
16 sites, totalisant une superficie de 167 632 ha ont été proposés en juillet 2004 pour leur classement sur la liste Ramsar (3 à Sétif, 4 à Oum El Bouaghi, 1 à Tlemcen, 1 à Nâama, 2 à Oran, 1 à El Tarf, 1 à Ghardaia et 3 chotts à Ouargla).
Notes : - La Convention de Ramsar date de 1971. C'est un accord inter-gouvernemental qui se bat pour que les zones humides du monde entier soient conservées grâce à une utilisation rationnelle. On y compte (en 2004) 135 pays contractants (155 en 2007 et 160 début 2011) et plus de 8 millions de km2 de zones humides protégées (1912 zones pour 187 millions d'hectares fin 2010).
- Chaque année, entre 250 000 et 300 000 oiseaux migrateurs transitent par l'Algérie, sur un total mondial de 3 milliards. On compte , uniquement dans les espaces protégés, 79 espèces d'oiseaux (canard : 19, grand échassier: 33, petit échassier: 34...)
- Début 2009, 42 sites donc se trouvant dans 21 wilayas sont inscrits sur la liste Ramsar. Ils couvrent 2,8 millions d'hectares, ce qui fait de l'Algérie le troisième pays d'Afrique et le 8è au monde par la superficie classée Ramsar. Et, 18 nouvelles zones doivent être proposées , ce qui portera la superficie à 3,5 millions d'hectares plaçant l'Algérie ex-aequo avec la Tanzanie, à la deuxième place après le Bostwana et son fameux Okavango et au 6è rang mondial. - Début février 2010, selon le Parc national de l'Ahaggar, deux sites de la région de Tamanrasset (Ramsar Afla de plus de 20 ha, et Issakrassen de 12 ha) ont été classés "parmi les 47 sites algériens" sur la liste Ramsar des zones humides d'importance internationale en 2010". - Un nouveau rapport international visant la sauvegarde des richesses naturelles en Afrique du Nord et au Moyen Orient fait état ( publié début juin 2011 par le Centre de coopération pour la Méditerranée de l'UICN, Plantlife et WWF) de 207 Zones importantes pour les Plantes en Méditerranée orientale , (ZIP)...dont 21 en Algérie : Péninsule de Collo, monts de Tlemcen, Péninsule d'Arzew, Cap Falcon, Ouarsenis, Sersou, région d'Aflou, Djebel Aissa...). Huit sont entièrement ou partiellement situées dans des parcs nationaux, alors que 13 ne bénéficient d'aucune mesure de gestion ou de protection....
- On dénombre environ 2 000 zones humides en Algérie et le nombre ne cesse de croître au fur et à mesure que la Direction générale des forêts ajoute à sa liste les oueds, grottes, oasis, daya et zônes côtières. C'est le Parc national d'El Kala (Nord-Est du pays) qui abrite la zone humide la plus importante en Algérie, unique en son genre et classée réserve de la Biosphère en Novembre 1990 par le programme M.A.B. de l'Unesco. - Le programme 2010-2014 prévoit l'inscription de 20 sites sur la liste Ramsar. Extraits d'une interview de Dalila Boudjemâa, Secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Aménagement du territoire , de l'Environnement et de la Ville , chargée de l'Environnement, in Horizons, mardi 5 février 2013
Le dernier recensement effectué en 2006 a dénombré 1451 zones humides en Algérie, dont 762 naturelles et 689 artificielles. 42 sites d’importance internationale, classés sur la liste de la Convention de Ramsar des zones humides et 13 autres sites Ramsar dont l’étude est en cours pour leur classement. Ces zones humides couvrent un peu plus de 3 millions d’hectares, soit 50% de la superficie totale estimée des zones humides en Algérie et renferment un fort potentiel biogénétique avec plus de 800 espèces végétales limniques, 34 espèces de poissons et 50 espèces d’oiseaux. La partie nord-est de l’Algérie renferme essentiellement des lacs d’eau douce, à l’image du complexe lacustre particulièrement important, d’El Kala, des marais, des ripisylves et des plaines d’inondation. Les hautes plaines steppiques se caractérisent par les chotts, tel le Chott El Bhour Nâama, les dayas, plans d’eau non salées et où la nappe phréatique n’est pas très profonde. En Kabylie, la cascade de Kefrida. Dans les zones sahariennes, ce sont les oasis, zones humides artificielles dont l’irrigation s’effectue grâce aux foggaras. Dans les massifs montagneux de l’Ahaggar et du Tassili, des gueltas, sources d’eau permanentes qui alimentent ces zones. Afin d’assurer la préservation de ces écosystèmes, la convention intergouvernementale Ramsar œuvre pour favoriser la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides. Toutes les zones humides ont des valeurs importantes. Elles sont le siège d’une biodiversité exceptionnelle où cohabitent d’espèces floristiques et faunistiques. Ce sont des sites incontournables pour la migration de nombreuses espèces avicoles. Toutes apportent des avantages qui se mesurent à la qualité des écosystèmes et dont les êtres humains dépendent.
Quelles sont les espèces les plus menacées actuellement ?
La classe des oiseaux surtout les oiseaux d’eau, espèces sujettes à des agressions diverses (braconnage, destruction des nids, pollution du milieu, etc.). Les plus menacées actuellement en Algérie sont les espèces nicheuses tel le flamant rose, dont le site de nidification est Sebkhet Ezzemoul dans les Hauts-Plateaux (……….).
10 zones humides sont programmées par le ministère chargé de l’Environnement pour être classées en aires protégées et de ce fait, seront mises en valeur à travers un aménagement spécifique. Ce sont l’oasis de Tamentit (Adrar), le chott Tmerganine (Oum El Bouaghi), l’oued Mazafran (Alger), l’embouchure du Mazafran (Tipasa), guelta d’Affilal (Tamanrasset), Zahrez Echchergui (Djelfa), chott El Hodna (M’Sila), dayet El Morsli (Oran), le lac Tonga (El Tarf), le barrage Bougara (Tissemsilt)