HISTOIRE - PERSONNALITE - EBERHARDT ISABELLE
- Né de père inconnu le 17 février 1877 à Genève, Isabelle Wilhemine Marie Eberhardt est la fille de la veuve d'un général tsariste, amie des anarchistes , installée en Suisse depuis 1871. Par la suite, la famille émigra en Algérie, à Bône (Annaba) . Elle s'installa d'abord dans le quartier européen puis dans le quartier arabe. Elles se convertirent alors à l'Islam et la maman est enterrée au cimetière musulman de Annaba sous le nom de Fatima Menoubia.
Après le décès de sa mère, Isabelle décide, à 20 ans, de quitter Annaba pour sillonner les villes du Sahara algérien;Elle s'habillait en bédouin arabe afin de pouvoir circuler librement et se faisait appeler Mahmoud Saâdi. Elle conaisait le ruse, le français, l('anglais, le tursc, l'arménien at avait vite appris l'arabe.
Elle avait commencé à gagner sa vie en effectuant des reportages pour le compte du journal El Akhbar édité en versions arabe et française à Alger. Elle est la première femme reporter de guerre dans l'histoire mondiale du journalisme ayant couvert , pour El Akhbar, en 1903 les attaques des postes militaires français dans la région de Figuig, dans le désert, à la frontière algéro-marovacaine; attaques lancées par les hommes de Cheikh Bouamama qu'elle rencontra à cette occasion.
Expulsée en 1900 du pays par les autorités coloniales ( encore de nationalité russe) car anticolonialiste et prenant la défense du peuple algérien , elle, se réfugie à Marseille durant une années avant dépouser Slimane Ehnni, un sous-officier de l'armée française et, de ce fait acquière la nationalité française et peut donc retourner librement en Algérie.
A 27 ans, alors qu'elle était malade (paludisme) , elle est noyée , à Ain Sefra, par la grande crue de l'oued qui emporta la maison dans laquelle elle atendait son mari, en permission. Les soldats du colonel Louis-Hubert Lyautey (un de ses admirateurs ayant , de plus, une large connaissance de la société arabe) y retrouvent son dernier manuscrit, Sud Oranais qui sera , par la suite, édité en France .
Isabelle Eberhardt a écrit plusieurs ouvrages et tous ses biographes rejettent catégoriquement l'accussation d'espionne au service de l'armée française que certains ont porté sur elle .
Chaque année, l'association culturelle Safia Kettou de Ain Sefra commémore l'anniversaire de sa disparition tragique.
Elle est enterrée dans le cimetière musulman de Ain Sefra.