(Allocution du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, à l'Assemblée populaire nationale, le dimanche 14 décembre 2008, concernant le plan d'action du gouvernement pour la mise en oeuvre du programme du Président de la République. Extraits)
L'année 2008 a vu la mobilisation de près de 25% du produit national brut du pays au titre du budget public d'équipement. Résultats:
I/ - Entre 2004 et 2007, l'investissement dans le pays a atteint 8 000 milliards de dinars , soit plus de 123 milliards de dollars.
- Les engagements du budget public ont atteint 5 300 milliards de dinars, soit plus de 80 milliards de dollars consommés
- Part de l'investissement des opérations économiques : 2 700 milliards de dinars , soit 41 milliards de dollars, dont 18 milliards de dollars pour le secteur privé national dans des projets achevés ou en cours de réalisation.
II/ - Croissance hors hydrocarbures: 6,3% en 2007. Elle sera de 6% en 2008 et se maintiendra à 6% également en 2009.
III/ - Aide à l'agriculture: 300 milliards de dinars. Forte augmentation du cheptel. Extension de la surface agricole utile de plus de 300 000 hectares, plantation de plus de 220 000 hectares en arbres fruitiers et en viticultures ..et mise à niveau de plus de 110 000 exploitations agricoles.
IV/ - A partir de 2004, promesse de création de 100 000 nouvelles PME durant cinq années. A fin juin 2008, 101 000 PME nouvelles ont vu le jour....et le résultat sera augmenté de 20 000 autres PME à mars 2009.
V/ - Plus de 230 projets touristiques réalisés par des privés nationaux...alors que des dizaines d'autres sont en voie de lancement par des capitaux algériens ou étrangers.
VI/ - La stratégie industrielle a été parachevée et sera mise en oeuvre à un rythme soutenu...
VII/ - Depuis 1999, le indicateurs du dévelopement humain se sont bien améliorés: l'espérance de vie est passée de 72,5 années à 75,7 années. La mortalité infantile a baissé de 36,9 pour mille à 25,8 pour mille, alors que la mortalité maternelle a baissé de 117,4 pour 100 000 à 86,9. Le taux de raccordement des foyers à l'eau potable est passé de 78% à 93%. La dotation par habitant est passée de 123 à 165 litres, alors que sa distribution quotidienne est passée d'une moyenne nationale de 45% à 70% en 2008. Le taux de raccordement au gaz naturel est passé de 31% à 41%...alors que le taux de raccordement des foyers ruraux à l'électricité est passé de 88,7% à 98% en 2008.
VIII/ - De janvier 1999 à septembre 2008, livraison de plus de 1 440 000 logements. De janvier 2004 à septembre 2008, 750 000 logements ont été réalisés du projet de 1 million de logements inscrit dans le quinquennat en cours...alors que 530 000 autres sont en cours. A la fin mars 2009, les livraisons du quinquennat totaliseront 900 000 unités et à la fin de septembre 2009, le million de logements aura été totalement livré alors que près de 400 000 unités seront encore en chantier.
IX/ - Taux de chômage réduit de 29% en 1999 à 11,8% en 2007. Pour la période 2004-2009, engagement pris pour la création de 2 millions d'emplois, dont un million par les investissements et les administrations et un autre million en équivalent emplois annuels par les dispositifs d'emploi d'attente. A la fin 2007, plus de 3 millions d'emplois ont déjà été créés (1 800 000 par les entreprises, les chantiers, l'agriculture, les administrations et plus de 1 300 000 équivalents emplois annuels générés par les différents dispositifs d'emploi d'attente)
La crise financière: De juillet à novembre 208, le prix du baril de pétrole a chuté de plus de 130 dolars aux environs de 40 dollars actuellement. Cette crise sera durable également. Cependant , l'Algérie a les moyens d'y faire face, car:
i/ - Révision de la loi sur la monnaie et le crédit en 2003. Décision de surseoir à la privatisation des banques publiques . Refus de l'aventure des fonds souverains. Rejet des appels à la convertibilité totale du dinar.
II/ - Dette extérieure de 21 milliards de dollars en 2004 ramenée à près de 4 milliards de dollars actuellement, y compris le dette des entreprises étrangères établies dans notre pays. Interdiction, en 2004, faite aux services de l'Etat ainsi qu'aux entreprises et banques publiques de recourir à l'emprunt extérieur. Priorité accordée à la mobilisation des crédits localement. Prudence permanente de la Banque d'Algérie dans le placement des réserves de change. Révision , en 2006, de la loi sur les hydrocarbures pour relever la fiscalité pétrolière payée par les entreprises étrangères à partir d'un certain niveau de prix. L'Algérie dispose de 138 milliards de dollars de réserve de change à la fin de novembre 2008 et pourra faire face à tous les engagements sans recourir à l'emprunt à l'étranger et cela même avec un baril à 30 dollars durant les cinq années . Dans une telle situation virtuelle, l'Algére conserverait encore, en 2014, des réserves de change de près de 50 milliards de dollars.
III/ - Le choix de l''économie de marché ne sera pas remis en cause. Négociations encore en cours avec l'OMC. Le 15 décembre , l'Algérie fera partie de la Zone arabe de libre-échange. Récuser tout investissement purement spéculatif et momentané, national ou étranger. Conserver pour l'Algérie la majorité du capital dans tout investissement important avec un partenaire étranger..
IV/ - Le Fonds de régulation des recettes des hydrocarbures (créé en 2000 pour financer le déficit budgétaire au lieu d'aggraver la dette publique interne) dispose aujourd'hui de 4 000 milliards de dinars.La dette publique interne est remboursée et elle n'est plus que de 700 milliards de dinars au mois de septembre 2008.
Axes majeurs du Plan d'action (5):
- La poursuite des réformes destinées à améliorer l'environnement autant pour les citoyens que pour une activité économique saine.
- La promotion de l'économie nationale (secteur agricole, secteur de la PME, secteur de l'habitat, secteur économique public en général et notamment la stratégie industrielle).
- La poursuite de la réforme du système national d'enseignement .
- La poursuite de la lutte contre le chômage.
- Les relations sociales avec une politique sociale de l'Etat maintenue à son rythme actuel, le dialogue avec le partenaire social et le Patronat, la finalisation des statuts particuliers.