Nom d'utilisateur:
Mot de passe:

Se souvenir de moi

S'inscrire
Recherche:

Thon rouge

Date de création: 25-07-2008 09:26
Dernière mise à jour: 22-11-2014 15:58
Lu: 2371 fois


AGRICULTURE - PÊCHE - THON ROUGE

 

Le thon rouge est une espèce qui fait partie des stocks partagés. C'est un poisson migrateur qui appartient au monde entier.

Le thon rouge transite par les côtes de l'Atlantique, en empruntant le détroit de Gibraltar, longeant les côtes algériennes jusqu'au golfe de Gabès, où il y a la zone de reproduction.

Il traverse les côtes algériennes durant le mois de mai.

Par le passé, l'Algérie n'avait pas les moyens pour pêcher le thon…et cela dure encore car il faut acquérir des thoniers qui coûtent excessivement chers. A ce jour, l'Algérie n'en a acquis que trois, accostés à Cherchell et à Bou Haroun. D'autres thoniers sonneurs sont en construction (ils coûtent moins cher que les thoniers palangriers qui font entre 40 et 60 mètres de long, utilisés par les japonais). De plus, il faut maîtriser les techniques de pêche au thon.

Depuis 1996, l'exploitation de la pêche au thon, dont la campagne dure du 1er janvier au 31 août, est confiée à des spécialistes étrangers contre le paiement d'une redevance fixe (déterminée par la loi de Finances) : les japonais, puis les sud-coréens (130 000 dinars la tonne pêchée  et 50 000 dinars par bateau )

A noter que le quota de pêche (négocié tous les cinq ans) est fixé par une instance internationale, l'Iccat, qui s'occupe de la protection des espèces de l'Atlantique : l'Algérie avait commencé avec 1300 tonnes .Par la suite, elle eut droit à 1511,27 t en 2007, 1460,04 t en 2008 et elle a  1408,81 t en 2009 et 1306,35 t en 2010.

A noter que le quota attribué à l’ensemble des opérateurs étrangers ne peut en aucn cas dépasser le taux d’affrètement autorisé par l’Iccat qui est de 40% (en 2008). De ce fait, si le quota algérien alloué est , pour 2008, de 1460,04 tonnes,le quota d’affrètement autorisé en 2008 n’est que de 584,02 tonnes.

Observations : - En 2004, 45 000 à 50 000 tonnes de thon rouge ont été pêchées par les japonais dans la mer Méditerranée, c'est-à-dire beaucoup plus que le quota fixé (32 000 tonnes) par l'Iccat (selon Wwf, en novembre 2005), ce qui est une menace d'extinction de l'espèce, très prisée par les japonais, entre autres.

Autre pratique dénoncée : celle des "fermes à thon" qui consiste à engraisser les poissons sauvages avant même qu'ils ne soient arrivés à l'âge de reproduction, empêchant ainsi le renouvellement de l'espèce.

- Samedi 15 août 2009, la presse annonce qu'un cadre central du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques (MPRH) , directeur en charge du département de la pêche maritime et océanique a été placé , en fin de semaine écoulée, sous contrôle judiciaire par le magistart instructeur près le tribunal de Annaba....car impliqué dans l'affaire de transaction illégale de thon rouge découverte par les garde-côtes dans les eaux territotriales algériennes, au large de Annaba. A noter que l'Algérie a bénéficié , pour la saison 2009, d'un quota de 1 117 tonnes accordé par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (ICCAT). Les 2/3 de ce quota , soit 800 tonnes, ont été distribués aux thoniers algériens , alors que le reste (plus de 300 tonnes) a  été cédé aux seuls navires japonais...ainsi que des Turcs et des Grecs. L'année 2009 est la dernière pour ce genre de concession aux étrangers.

-  En 2010, le quota accordé à l'Algérie est 680 tonnes.....et il n'avait pas été pêché...faute d'armateurs (disait-on officiellement)                                                                                                                           -  Un arrêté ministériel  publié début mai 2010 (voir JO n°26)  interdit , entre autres, les opérations de pêche conjointe au thon rouge avec des navires battant pavillon étranger dans les eaux sous juridiction nationale.                                                                       - La 17è réunion extraordinaire de la commission exécutive de la Commision internationale pour la conservation du thon (ICCAT) a fixé à 138 tonnes en 2011 le quota de la pêche au thon pour l'Algérie. .....et la presse a rapporté (en novembre 2010) que la Libye a réclamé le quota total de l'Algérie...au motif que "les Algériens ne pêchent pas le thon". Et, effectivement, le quota algérien de 418 tonnes a été partagé , par l'ICCAT , entre la Lybie, le Maroc, la Tunisie et l'Egypte.....alors que les représentants algériens du ministère concerné étaient absents de la réunion....faute de visas.

 

 

                                                                                                - En Algérie, la consommation de thon est d'un kilo par habitant, alors qu'elle est de 35 kilos par habitant en Tunisie...et s'il y a 36 usines de transformation de thon en Tunisie , il n'y en a que deux en Algérie.

 

 

- Un  arrêté du 15 mai 2012 a modifié et complété l'arrêté du  19 avril 2010 instituant des quotas de pêche au thon rouge pour les navires battant pavillon national exerçant dans les eaux sous juridiction nationale et  fixant les modalités de leur répartition et de leur mise en oeuvre (voir JORADP , n°31 du 20 mai 2012)

 

 

 

 

- De nouvelles mesures définissant les normes techniques  des thoniers algériens sont entrées en vigueur en vertu d’un arrêté ministériel  publié au Journal officiel n° 21 (avril 2013) , modifiant et complétant celui de 2010 instituant les quotas de pêche de cette espèce de poisson. Dans ce nouveau texte, sont précisées les spécifications techniques  des navires battant pavillon national exerçant dans les eaux sous juridiction  nationale, et fixées les modalités de leur répartition et de leur mise en  œuvre. Outre la réglementation déjà appliquée, les nouvelles mesures de l’arrêté soulignent aussi que « le capitaine du navire est tenu d’embarquer les prises de thon rouge mort dans les ports désignés à cet effet, à savoir les ports d’Alger, de Annaba, Bejaia, de Cherchell, d’Oran et Ténès.»         
 Ainsi, selon le texte, la pêche au thon rouge est autorisée, pour les  palangriers de plus de 24 mètres du 1er janvier au 31 mai alors que pour  les senneurs elle est autorisée entre le 26 mai et le 24 juin. Par ailleurs, la répartition des quotas est effectuée dans le respect du quota alloué à l’Algérie dans le cadre de ses engagements internationaux, ajoute le texte qui définit la répartition des quotas par navire, et effectuée  sur la base des normes minimales.
 Pour un strict respect de la réglementation en la matière, l’arrêté impose au capitaine du navire l’obligation de tenir un carnet de pêche précisant  notamment le numéro de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA), la taille de l’engin, le code FAO de l’espèce, le nombre de pièces par jour et le nombre de pièces transférées.          
Il est aussi tenu de transmettre au ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques une demande de transferts au thon rouge où figurent  notamment le nom du navire, l’heure estimée du transfert, le port ou la ferme de destination.         
 Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, M. Sid Ahmed Ferroukhi, avait indiqué au début du mois que son secteur allait mobiliser un nombre important de thoniers pour mener à bien la prochaine campagne de pêche au thon rouge. Lors de la campagne précédente, la production nationale de thon rouge  était de 69 tonnes, soit 50 % de la part de l’Algérie (138 tonnes), avait-il  indiqué. Le quota de l’Algérie pour la pêche au thon rouge en 2013 a été fixé à 143,83 (1,073 %) sur les 13.400 T alloués par la 18e réunion extraordinaire de la CICTA, qui s’est tenue en novembre dernier à Agadir (Maroc).       
L’Algérie a, par ailleurs, reçu une allocation supplémentaire et temporaire  de 100 tonnes/an pour la pêche au thon rouge au titre des années 2013 et 2014  en vue des révisions futures, a indiqué le rapport de la Cicta.

 

Lundi 17 novembre 2014: L'Algérie  arrache  à Gênes (Italie), une augmentation de son quota de pêche de thon rouge, sur les 3 prochaines années, un prélude pour rétablir sa quote-part initiale qui était de 5% du total des captures admissibles (TAC), en Méditerranée et Atlantique-Est. Contacté par téléphone, par l'APS, le chef de la délégation algérienne, participant à la 19ème réunion extraordinaire de la Commission internationale, pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta), Kamel Neghli, a précisé que le quota de l'Algérie de thon rouge avait été fixé à 543 tonnes (T) pour 2017 contre 243 T en 2014. Ainsi, le quota de l'Algérie, décidé par les membres de la Cicta, à l'issue de leur réunion, tenue du 10 au 17 novembre, à Gênes, augmentera graduellement, pour atteindre 370 T, en 2015 et 460 T, en 2016, avant d'arriver à 543 T en 2017, a fait savoir K. Neghli qui est le chef de cabinet, auprès du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques. « Il a été très difficile d'arracher ce quota », selon K. Neghli qui a observé que de nombreux pays ont obtenu des niveaux d'augmentation « insignifiants » par rapport à l'Algérie. Dans son action de « forcing » qu'elle mène, dans cette organisation intergouvernementale, pour récupérer son quota d'avant 2010 qui était de 680 T, l'Algérie a eu un « traitement spécial et plus favorable », lors de cette réunion extraordinaire, poursuit-il. Ainsi, outre l'augmentation du quota annuel, le rapport de la Cicta a, également, maintenu le droit de l'Algérie de recouvrer, à l'avenir, son quota initial d'avant 2010 qui était de 5% du TAC, selon le même responsable.

L'autre acquis de l'Algérie est d'avoir passé, avec succès, l'examen annuel de conformité avec les règles du Comité d'application des mesures de conservation et de gestion de la Cicta (COC), s'est-il réjoui. Ainsi, « aucune action n'a été requise, à l'encontre de l'Algérie et ni lettre de préoccupation, ni lettre d'identification n'ont été établies par le COC », a affirmé le même responsable. L'augmentation de la quote-part algérienne de pêche de thon, a été attribuée, dans le cadre du nouveau
‘Total des captures admissible (TAC) qui a été relevé de 20% par an, pendant 3 ans, dans l'Atlantique-Est et en Méditerranée. Fixée à 13.500 T pour 2014, l'autorisation de la Cicta, passera à 16.142 T en 2015 et 19.296 T, en 2016 pour les pays membres. Le quota pour 2017, établi, pour l'instant, à 23.155 T, sera réexaminé sur la base d'une réévaluation du stock, prévue en 2016. « Les travaux de cette réunion ont été très difficiles, en raison, notamment, de la question épineuse du futur plan de rétablissement des stocks du thon rouge de l'Atlantique Est », note, encore, M. Neghli. Pris entre les enjeux économiques et la préservation de l'environnement, les 49 membres de la Cicta (47 pays et l'Union européenne) ont mené des négociations « très serrées » du fait de la pression exercée par l'étude du Comité scientifique de cette organisation qui avait annoncé la reconstitution du plus gros stock de thon rouge, au monde, se situant dans la Méditerranée et l'Atlantique-Est. Selon cette étude, le stock de reproducteurs était estimé à 585.000 T, en 2013 contre 150.000 T,en 2008. Sans préciser si ce stock est reconstitué ou en passe de l'être, les scientifiques de ce comité ont souligné qu'une hausse « progressive et modérée » du quota ne devrait pas remettre en cause le programme de reconstitution, prévu sur 15 ans. Victime de la sur-pêche, dans les années 1990-2000, le «thunnus thynnus» a été sauvé par l'établissement, en 2007, d'un quota et de mesures de régulation draconiennes (réduction des flottilles, contrôles...).