Selon le Comité Benchicou pour la libertés (Communiqué du vendredi 30 décembre 2005) 18 journalistes ont été condamnés à la prison ferme par la justice algérienne au cours de la seule année 2005 :
Farid Alilat (1 année), Fouad Boughanem (1 année), Sid Ali Semiane (1 année), Kamel Amarni (1 année), Ali Dilem (1 année), Malika Boussouf (6 mois), Hakim Laâlam (6 mois), Nacer Belhadjoudja (6 mois), Mohamed Benchicou (en prison à El Harrach depuis 19 mois, 5 mois), Yasmine Ferroukhi (3 mois), Youcef Rezzoug (3 mois), Djameleddine Benchenouf (3 mois), Abla Chérif (2 mois), Badis Massaoui (2 mois), Hassane Zerrouki (2 mois), Ghanem Khemis (2 mois), Abdelkader Djemâa (2 mois), Abder Bettache (2 mois).
Les peines de prison avec sursis et les amendes infligées sont assez nombreuses.
Notes : - La plupart de ces sentences d'emprisonnement n'ont pas été exécutées –sauf celle de Mohamed Benchicou - et ont été transformées en sursis lors des procès en appel
- Le lundi 3 juillet 2006, la Présidence de la République annoncait que la Chef de l’Etat a signé deux décrets portant grâce au profit des journalistes et de certaines catégories de condamnés, « détenus ou non détenus ». A noter qu’à la veille des mesures de grâce présidentielle, 83 affaires concernant des journalistes ont été inscrites et jugées (19 près la Cour d’Alger et 64 autres près le Tribunal de Sidi M’Hamed). Les verdicts rendus par les deux juridictions « concernent la relaxe, l’annulation de procédures et la prescription de l’action publique ». Sur les 83 affaires, 81 relevaient de la diffamation, alors que les deux autres relevaient d’outrage.