ECONOMIE- AFFAIRE - CLIMAT DES AFFAIRES
Le Doing Business de la Banque mondiale rendu public lundi 4 septembre 2006, 4ème rapport annuel , place l’Algérie (« pays à revenu moyen inférieur ») à la 116 è position (123è en 2005) , sur une liste de 175 pays , devancée par la Tunisie et le Maroc, respectivement aux 70 è et 115è positions.
En Algérie, le démarrage d’une entreprise nouvelle requiert 14 procédures, un délai de 24 jours, 21,3% du revenu par habitant et un capital minimal représentant 40% du revenu par habitant. Sur cet aspect, l’Algérie occupe la 120è position
L’obtention des autorisations (pour ce qui concerne l’acte d’investir) prend parfois 224 jours, demande 25 procédures et coûte 70,5% du revenu par habitant. L’immatriculation d’une nouvelle entreprise (enregistrement de la propriété) prend plus de 51 jours et nécessite 16 procédures administratives. Le coût global d’enregistrement est estimé à 9% du capital de l’entreprise.
La Banque mondiale estime qu’il faudrait 15 jours et 9 documents pour importer un produit en Algérie. A l’exportation, le délai est de 22 jours et exige 9 documents. En matière de fiscalité, le rapport relève que payer toutes ses taxes coûterait à une entreprise 76,4% de ses bénéfices bruts.
A noter que le rapport – qui passe en revue, pour 2005-2006, quelque 213 réformes mises en place dans plus de 100 économies - ne rend pas compte de toutes les améliorations intervenues dans le climat des affaires.
Notes : - Pour sa part, le Forum de Davos fait figurer, en 2006, l’Algérie au 76è rang des pays les plus compétitifs économiquement et commercialement (82 ème en 2005), sur 125 pays examinés à travers une enquête d’opinion auprès de 11 000 chefs d’entreprise (Climat des affaires : 103ème place, Qualité des institutions : 58ème , Infrastructures : 78ème, Education et Santé : 45 ème , Enseignement supérieur : 84ème…. )
- Le Rapport de la Banque mondiale sur les indicateurs de développement en Afrique en 2006 (diffusé en novembre) recense 14 procédures administratives requises pour le lancement d’un nouveau projet en Algérie, contre, respectivement 5 et 9 procédures au Maroc et en Tunisie. Et 16 procédures pour l’accès à la propriété contre 3 et 5 procédures exigées au Maroc et en Tunisie. Interrogés, les firmes étrangères ont cité plusieurs contraintes pour le développement de l’investissement en Algérie : la corruption pour près de 35,2%, le taux d’imposition pour 44,8%, le secteur financier pour 51,3% et la législation du travail pour 25,5%
- Quant au Doing business 2007, rendu public par la Banque mondiale (et de sa filiale, la Société finançière internationale) le 26 septembre 2007, il classe l’Algérie à la 125ème position, sur un échantillon de 178 économies (Arabie Saoudite : 23 ème, Emirats arabes unis : 68ème, Jordanie : 80 ème, Tunisie : 88ème, Maroc : 129ème , Egypte :126ème). Par thème,l’Algérie occupe la 131ème place pour la création d’entreprises (120ème en 2006), la 117ème pour l’octroi de licence (108ème en 2006), la 118ème pour l’embauche des travailleurs, la 156ème pour le transfert de propriété ,la 115ème pour l’obtention des prêts, la 64ème pour la protection des investisements ,la 157ème pour le paiement des impôts, la 114ème pour le commerce transfrontalier, la 117 ème pour l’exécution des contrats et la 29ème position pour la fermeture d’entreprises..Il faut, par ailleurs, 14 procédures (6 au Maroc et 10 en Tunisie) et 24 jours pour créer une entreprise (Sarl)
- Une étude du Fce menée sur une année (juin 2006-mai 2007) distinguent trois séries de contraintes : 61% des sondés (chefs d’entreprises) ont mis en avant les aspects financiers, 24% sont freinés par les ruptures de l’énergie et de l’eau et 15% abordent les contraintes que pose l’approvisionnement en matières premières ainsi que les difficultés de transport de marchandises.
- Début 2008, la Coface classait l’Algérie à la 64è place et la note B sur un ensemble de 150 pays pour ce qui concerne la climat des affaires (environnement des affaires : Ea, première expérience du genre de la Coface), une appréciation « moyenne ». Le pays est devancé par 4 niveaux : A1(Très satisfaisant), A2 (Satisfisant), A3 Plutôt satisfaisant) , A4 (Convenable). Dans le B (Moyen), on retrouve l’Egypte, l’Arabie Saoudite, le Liban… Par la suite, viennent le C (Difficile) et le D (Très difficile)
2013
Le très sérieux cabinet américain Aon, numéro 1 mondial du courtage d’assurance, a rendu publique ,mardi 19 mars 2013, la carte 2013 des risques à l’exportation. La carte de AON Rubini Global Economik est le résultat d’une mesure du climat des affaires dans 163 pays émergents, à l’aune de neuf critères bien précis. Bien que AON ne soit pas le seul cabinet spécialisé dans ce genre de classement et d’études, les économistes considèrent que ses études sont plus crédibles, avantagé par un accès aux informations d’une vingtaine d’entreprises multinationales spécialisées dans l’assurance. Ainsi, l’Algérie fait partie des pays qui présentent un risque certain pour tout opérateur souhaitant opérer des exportations de biens ou de services.
L’Algérie rejoint les pays comme le Mali, le Tchad, Le Cameroun,l’Ethiopie Madagascar , la Namibie pour l’Afrique et le Turkménistan, l'Ouzbékistan,Panama, l'Uruguay et la Moldavie.
Critères pris en compte. Sur les neuf, sont cités : les opérations de change, l’ingérence politique, les risques légaux et réglementaires, la violence politique, la vulnérabilité du secteur bancaire, le climat des affaires et le risque de crise budgétaire.
Pour ce qui est des opérations de changes, ce critère renvoie à la convertibilité des monnaies. L’absence d’un vrai marché de change en Algérie, et la prédominance du marché noir a lourdement pénalisé le travail des opérateurs étrangers, que ce soit dans leurs transferts bancaires ou dans le rapatriement de leurs deniers. L’ingérence du politique renvoie immédiatement à la politique de subvention menée par l’Etat. Une politique longtemps critiquée par les investisseurs et dernièrement par les économistes algériens eux-mêmes à l’instar de Benachenhou. Quant aux risques légaux et réglementaires, la loi du 49/51 symbolise à elle seule ce risque, à laquelle il faut ajouter les lenteurs bureaucratiques. Enfin, pour le risque politique, les événements de Tiguentourine et la crise au Mali ainsi que l’instabilité de la région ont, semble-t-il, pesé sur l’issue du classement.
Aon Corporation a été créée en 1982 lors de la fusion de Ryan Insurance Group et de Combined International Corporation aux USA. Le nom Aon signifie unité en gaélique. La société regroupe dans le monde 60 000 salariés via 600 bureaux dans plus de 120 pays
DOING BUSINESS 2014: L’Algérie a reculé à la 153e place mondiale du classement 2014 sur l’environnement des affaires (Doing Business de la Banque Mondiale), publié lundi 28 octobre 2013. Doing Business, qui passe au crible le cadre réglementaire s’appliquant aux PME dans 189 pays, se concentre sur les réglementations qui s’appliquent aux petites et moyennes entreprises locales dans 11 domaines de leur cycle de vie : la création d’entreprise, l’obtention de permis de construire, le raccordement à l’électricité, le transfert de propriété, l’obtention de prêts, la protection des investisseurs, le paiement des taxes et impôts, le commerce transfrontalier, l’exécution des contrats, le règlement de l’insolvabilité et l’embauche des travailleurs. L’Algérie a reculé dans les domaines sauf celui concernant le règlement de l’insolvabilité.
Créer sa propre entreprise dans le pays relève toujours du parcours du combattant par le fait qu’il faut passer par de nombreuses procédures qui coûtent beaucoup de temps et d’argent. Quatorze procédures, 25 jours, un coût représentant 12,4% du revenu par habitant et un capital minimum de 28,6% de revenu par habitant sont nécessaires pour créer une entreprise. L’Algérie est classée au 164e rang et a perdu 5 point.
Pour l’octroi du permis de construire, elle recule de 11 points en rétrogradant à la 147e place. Le rapport a comptabilisé 19 procédures, 241 jours et un coût représentant 60,1% du revenu par habitant pour la construction d’un entrepôt.
Même concernant l’indicateur sur le raccordement à l’électricité, le classement de l’Algérie a chuté de 9 points. Il vient à la 148e place. En matière de commerce transfrontalier, l’Algérie se positionne au 133e rang. Elle a perdu, là également, deux positions. Les coûts et procédures nécessaires pour l’import et l’export d’un chargement standard sont lourds en Algérie.
Huit documents sont exigés par expédition pour l’exportation de marchandises. Le temps nécessaire pour accomplir toutes les procédures nécessaires pour l’exportation de marchandises est évalué à 17 jours. Le coût associé à toutes les procédures nécessaires pour l’exportation de marchandises est estimé à 1 270 dollars par conteneur. Il comprend les frais relatifs aux documents, les frais administratifs pour le dédouanement et le contrôle technique, les frais de courtier en douane, les frais de manutention au niveau des terminaux et le transport terrestre.
Il faut neuf documents par expédition pour l’importation de marchandises. vingt-sept jours sont nécessaires pour accomplir toutes les procédures requises pour l’importation de marchandises.
Le coût associé à toutes les procédures nécessaires pour l’importation de marchandises est estimé à 1 330 dollars par conteneur.