ECONOMIE - RISQUE - AGENCES
- L'Agence internationale de rating Nord Sud Export, qui regroupe plusieurs experts indépendants spécialisés a publié le 10 octobre 2005 un classement des risques –pays.
L'Algérie est classée au niveau B1 avec une note de 37 sur 70 pour le risque pays à court terme, soit la même catégorie que le Maroc et la Tunisie.
L'Algérie présente, par ailleurs, un risque politique modéré, soit 11,6 sur 28 et un risque de marché appréciable soit 17,6 sur 28.
L'Agence a introduit, également, les risques humains englobant les risques sanitaires, le terrorisme, le banditisme, les mafias, la corruption et l'arbitraire dans l'appréciation des risques pays.
Concernant le banditisme, les mafias et l'insécurité, le risque Algérie est jugé assez fort….comparativement au Maroc et à la Tunisie où le risque est faible. Idem pour les risques financiers où l'Algérie est reléguée dans la catégorie de pays où le risque est modérément élevé contrairement à la Tunisie et au Maroc.
Par ailleurs, les agences d'assurance-crédit à l'exportation de l'Ocde ont revu (en avril 2005) à la baisse le risque Algérie qui est passé de la catégorie 4 à 3 sur une échelle de 7 familles de risques dans le classement 2004. Ici, les experts ont estimé que l'Algérie présente un risque politique et commercial modéré à long terme et se caractérise par l'amélioration progressive de sa situation macroéconomique. La notation a été maintenue pour 2006
L'Organisation de coopération et de développement économique (Europe) regroupe 30 pays et les principales agences de notation comme Coface, Sace, Hermès et Ducroire.
Fin mai 2005, le Ducroire (Belgique) a classé l'Algérie à la catégorie 3 au lieu de 4 sur son échelle de notation de 7. En matière d'échanges économiques, l'Algérie est considérée comme le 2ème client africain du royaume avec un volume d'exportations variant entre 2 et 3 milliards d'euros dont 98% d'hydrocarbures. Et, l'Algérie est placée au 37ème rang des clients dans le monde
Le 1er juin, c'est au tour de l'agence suisse contre les risques à l'exportation (Gre) de décider de classer l'Algérie "dans une catégorie de risque plus favorable" (de la catégorie 4 à la 3).
Pour sa part, la Coface a reclassé l'Algérie de B en A4, une notation de court terme et un assez bon risque, ce qui est une amélioration et son guide 2006 qui évalue la santé économique de 152 pays estime que "l'investissement productif est le bienvenu en Algérie". Pour 2007, la Coface, qui s’est implantée en Algérie en octobre 2006, a décidé de maintenir la notation de l’Algérie en A4.
Note : - Dans son guide d’évaluation de la situation macroéconomique de l’Algérie , présenté mardi 22 janvier 2008, à l’occasion de la tenue de l’édition 2008 du Colloque international risque-pays , la Coface a maintenu la notation de l’Algérie en A4, selon une classification à sept niveaux an matière de risque-pays.Cette notation correspond à « un comportement de paiement assez moyen pouvant être affecté par une modification de l’environnement politique et économique du pays, le risque de défaut de paiement restant acceptable »
- Fin septembre 2008, le risque comercial Algérie est jugé, par l'assureur-crédit belge Ducroire, "élevé", en tout cas plus important qu'en Tunisie. l'Algérie est cladssée C au même titre que le Maroc
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Le think tank britannique The Economist Intelligence Unit (EIU) a publié, début octobre 2013, une nouvelle évaluation du risque souverain. Bien qu’il maintienne le rating global à «BB», EIU émet une impression négative de l’évolution de la situation.
Le fait est que l’appréciation du risque Algérie demeure intimement liée à l’évolution des marchés pétroliers. Il est ainsi précisé que le rating du risque souverain pourrait évoluer positivement si, toutefois, les cours du pétrole progressaient. Cependant, le think tank coupe court à tout optimisme en raison de l’état des marchés, caractérisés par «la faiblesse de la demande en pétrole». Et de souligner que les risques de ralentissement, qui menacent actuellement l’économie mondiale, induisent la possibilité de recul marqué des prix du pétrole et une hausse soudaine de l’inflation.
Ce qui, par ricochet, conduira à une augmentation des subventions gouvernementales aux produits de base et à une hausse des dépenses budgétaires non financées, notamment les dépenses courantes.
EIU précise d’ailleurs que si la note du risque souverain est soutenue par une faiblesse de l’endettement et une consolidation du fonds de stabilisation (Fonds de régulation des recettes), la cote est tirée vers le bas par la forte dépendance de l’économie nationale aux hydrocarbures et l’augmentation continue des dépenses sociales. Il considère d’ailleurs qu’en raison du bouillonnement sur le front social et pour éviter toute étincelle, les transferts sociaux sont appelés à augmenter.
Le think tank britannique pointe également du doigt l’exposition de l’Algérie à la situation en zone qui ne fait que compliquer les affaires d’une économie fortement dépendante des exportations d’hydrocarbures. Il met également en doute la réalisation des objectifs gouvernementaux en matière de diversification de l’économie, précisant qu’il s’attend à «relativement peu de succès à court terme». Sur le plan politique et au-delà des questions de sécurité, EIU rappelle l’approche de l’échéance électorale présidentielle pour laquelle «les manœuvres politiques ont commencé». Malgré les interrogations à propos de l’issue de l’élection le think tank pense qu’«un changement radical est peu probable».