Avec ses réserves prouvées estimées à 2 milliards de tonnes, les exportations algériennes de phosphates n’ont pas excédé 900 000 tonnes en 2005 pour un montant de 30 millions de dollars (1,2 milliard pour le Maroc).
Ferphos, l’entreprise nationale du fer et du phosphate ambitionne de porter, à partir de 2007, ses exportations à 2 millions de tonnes par an (et de 4 millions en 2009) mais elle se heurte au problème de la chaîne logistique de transport qui constitue un véritable frein à la croissance. Ses capacités de production sont de 2,5 millions de tonnes/an.
Implantée à Annaba et à Tébessa, elle exporte les phosphates acheminés de Bir El Ater (Il y a à Djebel Onk 4 carrières de phosphate dans la commune de Bir El Ater gérés par un partenaire international Ispat et la production est évaluée, pour ces dernières années à environ 1 million de tonnes/an) à partir du port de Annaba vers le Brésil et les pays européens. La Sntf ne répond qu’au tiers seulement de la demande de transport de Ferphos, avec des wagons défectueux et une voie ferroviaire unique. Par ailleurs, deux quais sur trois du port de Annaba sont envasés limitant le chargement avec les navires de gros tonnage.L’entrée en service, en 2007, de la nouvelle ligne ferroviaire Tébessa-Ain M’Lila qui sera reliée au port de Annaba, va certainement permettre à Ferphos d’atteindre ses objectifs (2 millions de tonnes en 2007 et 4 millions en 2009)
Notes : - Ferphos est un groupe aux multiples filiales ( Somiphos, Somifer, Spmc, Sfo, Ferbat, Sotramine) et le groupe emploie 2105 personnes mi-2007 . Ainsi Somifer exploite la mine de fer d’El Khenguett (Tébessa) qui produit environ 60 000 tonnes/an. Dirigé vers El Hadjar, le fer brut est traité par Sotramine. Quant aux gisements de fer de Boukhadra et de Ouenza , ils sont exploités en partenariat avec Mittal Stell (ex-Ispat)
- A partir de 2020, l’Algérie passerait à un niveau de production avoisinant les 30 millions de tonnes de phosphate/an.Ainsi, elle pourra prétendre au troisième rang mondial après les Usa et la Chine (30 et 35 millions de tonnes/an).Elle engrangera alors des recettes en devises situées entre 7 et 8 milliards de dollars/an.