Si les besoins du marché national sont estimés à 134 000 tonnes/an en sel alimentaire, la production, elle, est évaluée à 400 000 tonnes/an
En Algérie, la consommation moyenne de sel est évaluée, selon l'Ons, à 22 kg/an en 2003. Un chiffre qui varie, bien sûr, d'une région à une autre (41 à Bejaia, 17 à Tizi Ouzou…).
En matière de sel alimentaire, la demande nationale est d'environ 40 000 tonnes/an et l'Enasel couvre, en 2005, 49% des besoins du marché national alors qu'elle couvre 85% des besoins en sel industriel.
L'Enasel, entreprise publique (Prix de la Qualité 2006) , qui produit 350 000 tonnes /an de sel dégage 50 000 tonnes /an de sel à l'exportation . Le sel, alimentaire et industriel, est exporté notamment vers la Croatie, l'Irak, la France et l'Espagne. Le chiffre d'affaires de l'Enasel est évalué à 1, 2 milliard de dinars en 2005.
A noter que l'Enasel fournit du sel alimentaire à seulement 10% des 17 000 boulangers affiliés à l'Ugcaa (un accord de partenariat avec l'Ugcaa a été signé en juin 2005). Les opérateurs privés restent largemment détenteurs du marché du sel alimentaire (51% selon le Pdg de l'Enasel, 28-6-2005). Et, ici, se pose le problème de la qualité du produit qui, en principe, doit être, avant sa distribution, être autorisé par l'Institut Pasteur (problème de la présence nécessaire d'iode dans le sel).
Observation : - Il existe des sels fameux qui ont fait la célébrité de certaines régions. Ainsi, celui de Biskra, ville qui fut, des siècles durant, le point de départ de la fameuse "route du sel". Aujourd'hui encore, les Zibans regorgent de sel à l'état naturel. Il y a, aussi, le sel des salines du chott Melrhir et le sel gemme des montagnes d'El Outaya, sel formé, dit-on, il y a des millions d'années, par dépôt au fond des océans et des mers intérieures.
Les sels des chotts des Zibans (utilisés en solution dans des bains chauds) ont des propriétés curatives reconnues depuis la nuit des temps.
A noter, aussi, que c'est en cherchant du sel, aux Etats-Unis, que E.L.Drak, découvrit du pétrole (son nom, légèrement déformé deviendra au XXème siècle derryck, synonyme de puits de pétrole)