COMMUNICATION - PRESSE - LIBERTE DE LA PRESSE - RSF
- L'organisation non-gouvernementale Rsf (Reporters sans frontières) a rendu public, lundi 8 août 2005, son rapport annuel pour l'exercice 2004 dans lequel elle consacre un chapitre entier à l'Algérie où elle décèle les signes d'une grave régression.
Ainsi, pour elle, "plusieurs journaux ayant mené campagne contre le "candidat président" Abdelaziz Bouteflika ont subi un violent retour de bâton" après sa réélection le 8 avril 2004.
Ce retour de bâton, comme le nomme Rsf était prévisible puisque, rappelle Rsf, le président Bouteflika avait répliqué, dès mars 2004, en accusant les journalistes de faire "autant de mal au pays que les terroristes" et les avait affublés d'un sobriquet : "Les mercenaires de la plume".
Notes : - Le rapport 2007 de Rsf met en évidence une certaine détente entre le pouvoir et les professionnels des médias, « les autorités ayant soufflé le chaud et le froid en 2006 ». Il note, cependant, que « le champ de la libeté d’expresion est rétréci via l’adoption de la loi sur la paix et la réconciliation nationale »
RSF , qui a publié son rapport annuel 2008 sur la liberté de la presse dans le monde mardi 13 février 2008 décrit, pour ce qui concerne l’Algérie ,un pays réprimant les libertés de la presse, en dépit d’une « accalmie » d’autant que d’autres moyens sont utilisés pour maintenir la pression sur les médias algériens dont la répartition des budgets publicitaires de l’Etat et de ses entreprises qui a été déléguée à l’ANEP.
- Robert Ménard, fondateur et secrétaire général de RSF, a quitté ses fonctions mardi 9 septembre 2008 , "par envie de faire autre chose". Ce départ est certainement lié à tout l'activisme de RSF à propos des Jeux Olympiques de Pékin 2008, en France même et en Chine, ce qui avait entraîné uncertain "froid" diplomatique gênant les tentatives diplomatiques de Nicolas Sarkozy....d'autant que les rumeurs , à la création de RSF, avaient parlé de création des services et du MAE français .
- En 2009, le rapport de RSF sur la liberté de la presse dans le monde plaçait l'Algérie à la 141è place, et son Sécrétaire général, Jean-François Julliard , en visite en Algérie mi-octobre 2009, déclarait que "le pouvoir algérien refuse d'admettre qu'une presse libre est une chance".
- Pour l'année 2010, RSF a recensé , à l'occasion de la Journée internationale de la presse (3 mai 2011) 38 chefs d'Etat ou chefs de guerre qui sèment la terreur parmi les journalistes. L'Algérie ne figure pas dans cette liste. L'organsation a recensé 57 journalistes tués (-25% par rapport à 2009), 1374 enlèvements, 535 cas de censure manifeste et 172 journalistes emprisonnés ou maintenus en détention. Le rapport mentione également 52 blogueurs touchés par la censure d'Internet
En ce qui concerne les pays les plus respectueux de la liberté de la presse, l'Algérie se trouve, en 2010, à la 133è place sur les 178 pays recensés. Les mieux classés sont la Finlande, la Norvège, les Pays Bas , la Suède, la Suisse, l'Aurtriche, la Nouvelle Zélande, l'Estonie, l'Irlande, le Danemark et le Japon.Le Royaume Uni, les Etats Unis et le Canada n'occupent que les 19è, 20è et 21è places. La Frnace est tombée du 11è au 44è rang.
- En 2011 (classement établi par RSF, publié fin janvier 2012 : "Rapport 2012 sur l'état de la liberté de la presse dans le monde") , l'Algérie est classée à la 122è place , gagnant ainsi 11 places. "L'Algérie poursuit sa remontée dans le classement, du fait notamment de la diminution du nombre de procès contre les journalistes". Mais, la "situation, est complexe, subtile. Les difficultés des journalistes ont évolué dans le temps"
La Tunisie progresse de 30 places (134è) et l'Egypte perd 39 places (166è position) . Quant à la Syrie, elle se retrouve à la 176è place
En haut du tableau, on retrouve la Finlande et la Norvège; la France occupe la 38è place tandis que les Etats Unis sont 47è
- Nouveau directeur depuis le 28 mai 2012: Christophe Deloire, alors directeur du CFJ de Paris
-- En 2012 (classement établi par RSF, publié jeudi 17 octobre 2013 : "Rapport sur l'état de la liberté de la presse dans le monde") , l'Algérie est classée à la 125è place parmi 179 pays. Elle perd donc trois (3) places par rapport au classement établi en 2012 (pour l'année 2011)
Voir www.rsf.org