FINANCES - COOPERATION - FMI - PREVISIONS
Dans son rapport pour les consultations 2005 avec l’Algérie, le Fonds monétaire international (Fmi) prévoit « qu’en 2010 la dette extérieure algérienne atteindra 6,2 milliards de dollars : 14,8 en 2006, 12,7 en 2007, 10,2 en 2008 7,6 en 2009 et 6,2 en 2010 ».
Un chiffre, pour 2010, déjà atteint en 2006 selon le ministre des Finances qui a indiqué mi-mai 2006, que l’endettement de l’Algérie baissera à quelque 5 milliards de dollars à la fin de l’année en cours.
A vrai dire, la baisse de la dette extérieure, établie à 15,6 milliards de dollars à a fin février 2006, résulte de l’accélération du processus de remboursement anticipé de la dette publique rééchelonnée :
- Remboursement par anticipation accepté par le Club de Paris (Créé en 1956 et regroupant 19 pays) pour la dette rééchelonnée de 7,9 milliards de dollars ( 17 pays créanciers avec lesquels l’Algérie doit signer, avec chacun d’entre-eux, un accord bilatéral : Allemagne, Autriche, Etats Unis, Belgique, Canada, Danemark, Espagne, Finlande, France, Italie, Japon, Norvège, Pays Bas, Royaume Uni, Suède, Suisse, Portugal). L’accord multilatéral a été signé à Paris jeudi 11 mai 2006 et la dette doit être remboursée entre le 31 mai 2006 et le 30 novembre 2006.
- Rachat anticipé et complet, déjà en novembre 2005, des tirages algériens passés sur le Fmi.
- Annulation de la dette russe pour un montant de 4,7 milliards de dollars en contrepartie de la fourniture de biens et services russes à l’Algérie.
Selon les prévisions du Fmi, « les réserves de change de l’Algérie seront de plus de 100 milliards de dollars en 2008, de plus de 120
milliards en 2009 et de plus de 130 milliards de dollars en 2010.
Quant à la croissance économique , le Fmi table sur 4,7% en 2006, sur 5,1% en 2007 , à 4,9% en 2008 , à 4,8% en 2009 et 2010 ».
Notes : - Le Club de Londres gère , pour sa part, les dettes commerciales privées dont le montant est d’environ de 1 milliard de dollars (négociations en septembre 2006).
- Les réserves placées à l’étranger par l’Algérie dans des banques étrangères ne rapporteraient que quelque 1,5 milliard de dollars/an (taux d’intérêt réel international de l’ordre de 2% à peine).
- Le rapport du Fonds monétaire international (FMI) sur les perspectives de la région du Moyen-Orient-Afrique, publié le jeudi 7 octobre 2010, prévoit une amélioration du taux de croissance pour l'Algérie durant 2010 (3,8%) et 2011 (4%), contre 2,4% en 2009. Il prévoit , aussi, une aggravation du déficit du solde budgétaire (déficit budgétaire primaire hors pétrole) avec -9,9% du PIB en 2010 et à - 8,4% en 2011 (2009: -6,7%) . En 2009, le solde était de -6,7%. Le PIB de l'Algérie va encore augmenter en 2010 à 159 milliards de dollars contre 139,8 milliards de dollars en 2009. Les prévisions pour 2011 donnent un PIB de 171,6 milliards de dollars.
L'Algérie est le pays le moins endetté de la région avec une dette extérieure qui représente 2,9% du PIB en 2010 et qui passera à 2,2% en 2011.
Concernant l'inflation, le rapport du FMI note un léger recul pour 2010 avec un taux de 5,5% contre 5,7% en 2009.
A propos de la balance commerciale extérieure, le FMI prévoit un excédent pour 2010 avec un montant de 7,8 milliards de dollars . Selon le FMI, cet excédent est dû au fait que les exportations algériennes pour l'année 2010 seront de 61,8 milliards de dollars et les importations de 54 milliards de dollars.
A noter que la presse trouve que les prévisions (trop larges) du FMI sont "déconnectées" de la réalité, certains chiffres ne cadrant pas du tout avec les statistiques des Douanes algériennes .
- Le rapport du FMI sur les perspectives économiques dans le monde , publié fin septembre 2011, révèle dans sa partie consacrée à la région MENA que l'Algérie va voir, après deux années de stabilité, une inflation en hausse en 2012 pour atteindre 4,3% , contre 3,9% en 2010 et 2011.
Le taux de croissance sera en hausse pendant l'année en cours, s'établissant à 2,9% contre 3,3% en 2010 , avant de rebondir à 3,3% en 2012.
La balance du compte courant représentera 13,7% du PIB en 2011 contre 7,9% en 2010. Elle atteindra 10,9% en 2012.
Le taux de chômage poursuivra sa tendance baissière en 2012 où il devrait être de 9,5% (9,8% en 2011 et 10% en 2010).