Bien que le marché des assurances ait connu un dynamisme certain à la faveur de l'ouverture opérée sur la période 1995-2005 permettant l'enregistrement de 10 nouvelles sociétés (ajoutées aux 6 déjà existantes), 380 agents généraux et 16 courtiers (à fin janvier 2005), le secteur n'a pas atteint les objectifs assignés par les pouvoirs publics; les organismes d'assurance préférant encore concentrer leur activité sur la branche "Dommages" qui représente 94,8% du capital –épargne.
Le taux de pénétration du marché par rapport au Pib est de 0,61% alors qu'il est de 2,47% au Maroc et de 1,77% en Tunisie. Le taux de rentabilité du capital est de 3%, le rendement financier est en chute constante (7% en 2002, 5% en 2003 et 4% en 2004) et la productivité est en baisse continuelle depuis 2002. Le chiffre d'affaires cumulé est de 34,5 milliards de dinars (356 millions de dollars) alors qu'il a atteint au Maroc 852 millions de dollars.
Une croissance est cependant attendue grâce au développement du marché automobile, l'émergence d'une demande d'assurance- voyage et l'augmentation de la demande d'assurance transport liée à la croissance des besoins du commerce extérieur. Il y a, aussi, l'entrée en vigueur de l'obligation d'assurance des risques de catastrophe naturelle.
Le chiffre d'affaires des compagnies d'assurances a atteint, au dernier trimestre 2004, la somme de 9,2 milliards de dinars contre 7,7 milliards de dinars en 2003 à la même période, soit une progression en pourcentage de 18,39%. Les compagnies "traditionnelles" ont réalisé 74,7% de la production totale alors que les entreprises "nouvelles" ont réalisé 25,3%. Pour les compagnies traditionnelles, c'est l'automobile qui domine avec un poids de 46% alors que pour les nouvelles entreprises, c'est l'I.a.r.d qui domine avec 44%.
Observations: - Fin juillet 2005, un communiqué du ministère des Finances donnait les chiffres suivants:
Chiffre d'affaires du secteur des assurances en 2004: 35,7 milliards de dinars (+10% par rapport à 2003 : 31,3 milliards de dinars).Pour sa part, le Conseil national des Assurances fournissait, début août 2005, le chiffre de 36,7 milliards de dinars (…et 36,9 le 5 septembre 2005, lors du quatrième Forum des assurances).
Niveau de pénétration traduit par le niveau de production (par rapport au Pib): 0,58% (0,59% selon le Cna) alors qu'il était de 0,68% en 1995 (Maroc: 2,7% / Tunisie: 2,01%).
- Un communiqué diffusé par la Caat en décembre 2005 faisait état de 17 sociétés d'assurances (Star Hana n'a disparu qu'en 2005) et de plus de 400 intermédiaires (agents généraux et courtiers). Et, le volume des primes avoisine les 37 milliards de dinars (près de 500 millions de dollars).
Le classement des compagnies sur la base des chiffres de l'exercice 2004 donne le premier rang à la Saa (31% du marché) alors que la deuxième place est occupée par la Caat (25% du marché) et en troisième position vient la Caar (11%). La Caat détient 80% du marché des assurances du secteur de l'énergie et de la pétrochimie : c'est l'assureur attitré de la Sonatrach.
- Selon le secrétaire permanent du Conseil national des assurances (13 mars 2006), au Forum d'El Moudjahid, le chiffre d'affaires du secteur s'est élevé, à 42,2 milliards de dinars, au 31 décembre 2005, contre 36,9 milliards de dinars au 31 décembre 2004, soit une hausse de 14,3%. 70% du marché sont détenues par les compagnies d'assurances traditionnelles.
- Le chiffre d’affaires réalisé par le secteur durant le premier semestre 2006 est estimé à 10,9 milliards de dinars (les acceptations internationales de la Ccr non comprises), alors qu’il était de 10,2 milliards de dinars durant la même période en 2005, soit une progression de 6,9%.
- Une étude , diffusée en décembre 2008, par la mission économique de l'Ambassade de France à Alger estimait que "le secteur des assurances entre pour une part quasi négligeable dans le PIB algérien avec 0,7%". Le chiffre d'affaires de 2007 reste faible avec 52,7 milliards de dinars (mais + 15% par rapport à 2006) et le secteur ne surnage que grâce à l'assurance automobile obligatoire et l'assurance des personnes. La SAA reste le chef de file avec 29% des parts de marché suivie par la CAAT avec 20% et enfin la CASH (pour les secteur des hydrocarbures) avec 15%...le reste du marché étant partagé entre 12 sociétés publiques: une société de réassurance (CCR), deux mutuelles (MAATEC pour les personnels de l'Education et CNMA pour le secteur de l'Agriculture: mutuelle et banque ), deux sociétés d'assurances spécialisées (CAGEX pour l'exportation et SGCI, pour la garantie des crédits ) et 7 entreprises privées. A noter que , depuis le 6 août 2007, les banques ont été autorisées à distribuer certains produits d'assurances. - Les prévisons 2008 ,présentées mi-décembre par le SG permanent du CNA, tablent sur un chiffre d'affaires global de 65,8 milliards de dinars. - Le 14 mai 2009, le CNA, dans sa note de conjoncture du marché des assurances donnait le chiffre de 67,6 milliards de dinars pour l'année 2008: Toutes les branches , à l'exception de la branche "crédit" ont connu des progressions dans leur chiffre d'affaires. Les hausses les plus significatives ont été réalisées par les branches IARD (Incidents, Accidents et Risques divers) et "automobile" avec des taux de croissance de 32,8% et 20,9% respectivement......l'assurance crédit , quant à elle, poursuit sa progresion et enregistre une hausse de 12,7% , à plus de 839 millions , une évolution intimement liée à celle du crédit à la consommation. Le marché des assurances reste toujours dominé par les entreprises traditionnelles : SAA, CAAR, CAAT, CNMA qui détiennent 65% de parts de marché , contre 35% en augementation progressive , pour les nouvelles compagnies créées depuis 1995.