L’Algérie dispose de 19 millions de m3/an, soit 63% superficielles et 37% souterraines à majorité non renouvelables, correspondant à 600m3/habitant/an.
Ce taux devrait descendre à 500 m3/hbt/an en 2020, du fait de la pression sur les usages et de la baisse de la pluviométrie.
Le programme national de gestion de l’eau prévoit donc de mobiliser la ressource en eau d’ici à 2025, de 6,3 milliards de m3/an, dont 44% provenant des 57 barrages et 56% des aquifères souterrains à 11 milliards de m3/an pour les eaux conventionnelles, de 50 à 800 m3/hbt/an pour les eaux issues du dessalement et de 230 à 900 m3/an avec la réutilisation des eaux usées épurées pour l’irrigation.
Ces objectifs reposent sur la réalisation de divers transferts d’eau, tels les 740 km de transfert Sud-Sud (In Salah- Tamanrasset).
Cette forte mobilisation est possible car l’Algérie dispose d’un indice d’exploitation (part de l’eau prélevée pour l’ensemble des besoins par rapport au volume annuel moyen des apports naturels) de 35% et d’un important degré d’indépendance.
D’ici à 2025, 16 unités de dessalement d’eau de mer de la région nord porteront la capacité de 90 000 à 2,58 milliards de m3/jour. Actuellemet (2007), 90% de la population est raccordée à un réseau public d’Aep et 85% bénéficie d’un système d’ assainissement.
Toujours est-il que les réseaux présentent des pertes considérables avec un déficit de 400m3/an, soit 29% par rapport à la capacité installée.
Selon la programme national de gestion de l’Eau, une réhabilitation des réseaux en question devrait réduire les pertes de 20%.
A noter que l’Algérie s’est dotée, pour la période 2006-2025, d’un programme pour lequel il est dégagé une enveloppe financière de l’ordre de 7 milliards de dollars.