L’Algérie, la Tunisie et la Libye ont mis en place, à partir de mai 2006 un modèle mathématique appelé Système aquifère du Sahara septentrional (Sass).
Il a commencé à fonctionner pour surveiller les prélèvements excesifs de la nappe phréatique située entre les frontères de ces trois pays.
Ce système a été mis au point par un ingénieur de l’Anrh au niveau de l’Oss (organisme sahélo-sahélien).
Basé à Tunis, le Sas a pour objectif de contrôler les prélèvements excessifs de la part des trois pays, pouvant porter atteinte à cette nappe « intercalaire » qui s’étend de Ourgla et Biskra jusqu’en Libye et en Tunisie. L’eau de ce réservoir est profonde, souvent chaude.
L’Algérie y pompe 5 milliards de mètres cubes, soit plus que la Tunisie et la Libye.
Une autre nappe phréatique importante, appelée le Continental terminal (Ct) se trouve dans le sud algérien allant de la wilaya de Ghardaia jusqu’au nord de Timimoun et aux confins de la wilaya d’Adrar passant par In Salah sur une superficie de plus d’un million de km2. L’eau de cette nappe n’est pas profonde. Elle est fraîche, de meilleure qualité mais elle est légèrement salée au niveau de In Salah.
Les réserves de ces deux nappes phréatiques, intercalaire et Ct, sont évaluées entre 30 000 milliards et 40 000 milliards de m3. Des spécialistes avancent que cette quantité pourrait servir plusieurs siècles encore.