Selon un expert français (Daniel Markovitch, 5 février 2002, lors d'un colloque international sur l'eau tenu à Chlef), l'Algérie renferme au Sud 60 000 milliards de mètres cubes d'eau fossiles situées entre 2 500 et 3 000 m de profondeur au niveau de la nappe albienne.
Et, si on utilisait 10 milliards de mètres cubes par an, ces réserves tiendront 6 000 ans. Bien sûr, le coût de l'exploitation sera très élevé.
C'est pourquoi l'Etat algérien a opté pour le dessalement de l'eau de mer.
Lors d'un Colloque international sur les ressources en eau tenu à Ouargla en décembre 2005, on a appris que sur la capacité globale de 6 milliards de m3/an, la nappe albienne n'est exploitée qu'à hauteur de 2,5 milliards de m3/an. Par ailleurs, le ministère "planche" sur des projets d'adduction à partir de Ain Salah , entre autres (voir note).
Pour le ministre des Ressources en eau, il y a dans le Sahara des réserves en eau potable estimées à 40 000 milliards de m3 dont seulement 5 milliards de m3 sont exploitées (Mardi 28 mars 2006, Interview à la radio).
A noter qu'il existe dans le Sahara deux sortes de gisements d'eau: l'albien terminal et l'albien intercalaire.
L'albien terminal, aux eaux pures et peu profondes, se trouve entièrement dans le Sahara algérien dans les régions de Tidikelt, El Menéa, Adrar et Ghardaia.
L'autre albien couvre une superficie de 7 000 km2 touchant l'Algérie, la Tunisie et la Libye. Ses eaux profondes et chaudes sont actuellement exploitées par la Libye. Celle-ci a entamé, en 1984, le creusement du grand fleuve artificiel inauguré en 1991 et visant essentiellement à exploiter l'eau située en grande profondeur dans le Sahara et à l'acheminer par d'énormes canalisations vers les régions du Nord.
Note : - Il y a le projet d’adduction de la ville de Tamanrasset à partir des eaux du nord de In Salah, via les petits villages du Sud (750 km) qui doit être réalisé dans un délai de 36 mois (à partir de fin 2006, l’appel d’offres étant lancé à partir de juillet ) et qui comptera l’installation de deux canalisations et 6 stations de pompage d’une capacité de 100 000 m3/jour.
Le deuxième projet concerne les eaux de Menéa, du nord de Timimoun et de Ouargla vers les Hauts Plateaux (encore à l’étude en mars 2006