Le Programme national de mise à niveau des entreprises , initié par le ministère de l’Industrie, a été entamé en 2002.
C’est un dispositif d’incitation à l’amélioration de la compétitivité de l’entreprise et est donc distinct des politiques de promotion d’investissement ou de sauvegarde d’entreprises en difficulté.
Le processus de mise à niveau vise à préparer et adapter l’entreprise et son environnement au niveau des exigences du libre-échange, et introduire une démarche de progrès, de renforcement des points forts et de résorption des faiblesses de l’entreprise.
Du point de vue de l’entreprise, il s’agit d’un processus d’amélioration permanent (up-grading) qui doit introduire une démarche de progrès, d’anticipation et de remise en cause des faiblesses. Il est surtout un programme auquel l’entreprise adhère volontairement et non un programme imposé par le gouvernement ou l’Etat à travers ses démembrements.
Les actions visées sont les études de diagnostic et de plan de mise à niveau, des investisements immatériels ainsi que des investissements matériels (équipements de production, de laboratoire et de métrologie, aménagements et génie civil liés au processus de production…).
La loi de finances 2000 a retenu la création d’un compte d’affectation spécial intitulé « Fonds de promotion de la compétitivité industrielle » destiné à couvrir les aides financières directes aux entreprises industrielles ou de services liés à l’industrie pour des opérations de mise à niveau pour la promotion de la compétitivité industrielle.
Créé par décret, ce fonds est doté d’un comité national présidé par le ministre chargé de l’Industrie, ordonnateur du fonds. Un dispositif de suivi et d’évaluation du fonds a été mis en place par arrêté conjoint du ministre de l’Industrie et celui des Finances. Ces missions sont confiées au Comité national de la compétitivité industrielle.
Pour être éligible aux aides du fonds, une entreprise doit être de droit algérien, légalement constituée en Algérie et en activité depuis plus de 3 ans. Employant plus de 20 salariés, elle doit être du secteur industriel ou fournisseur de services liés à l’industrie, quel que soit son statut juridique, et doit également disposer d’un potentiel de performance attesté par des résultats financiers et un marché porteur.
Ce processus s’adresse aux entreprises viables et performantes car il ne s’agit pas, au travers des actions de mise à niveau, de mener des opérations d’assainissement financier ou de sauvegarde d’entreprises en difficulté, mais d’impliquer en premier lieu l’entreprise dans un procesus de compétitivité et d’amélioration de ses performances.
Cette démarche est censée permettre à l’entreprise de moderniser ses équipements et surtout d’élever le niveau de sa compétitivité par la mise en place de systèmes de production, d’organisation et de gestion répondant aux normes et standards connus dans le secteur, le développement de la formation et le perfectionnement de la qualité et de la certification , du marketing et de la recherche de marchés, des alliances et des partenariats.
Jusqu’à mars 2006, l’administration centrale de l’industrie a reçu un peu plus de 340 demandes d’adhésion au programme d’adhésion au programme émanant d’entreprises publiques et privées, parmi lesquelles 333 ont été traitées…228 ont été retenues et ont reçu le feu vert pour lancer l’étude de diagnostic.