INFORMATIQUE - TIC - ETUDES ET ANALYSES - CLASSEMENT MONDIAL
Une étude conjointe de IBM Institute for Business Value et du journal The Economist (Londres) – diffusée en mai 2008 - a dressé un tableau complet et a établi un classement de la pénétration des TIC dans 70 pays, dont l’Algérie.
Le classement donne une note de 3,61 à l’Algérie qui se positionne à la 67è place parmi les 70 pays recensés. Les Etats Unis obtiennent une note de 8,95 et sont premiers de la classe.
A noter que les Emirats arabes unis sont classés 65è (6,09), l’Arabie Saoudite 46è (5,23), la Jordanie 53è (5,03) et l’Egypte 57è (4,81).
Près de 100 critères , à la fois quantitatifs et qualitatifs, sont pris en compte dans le classement et sont regroupés en six catégories:
-Connectivité et infrastructure technologique (20%).Note Algérie :3,60 sur 20.
-Environnement de l’entreprise (15%).Note Algérie : 5,36 sur 15.
-Pratiques sociales et environnement culturel (15%). Note Algérie : 4,34sur 15.
-Cadre juridique (10%).Note Algérie : 3,40 sur 10.
-Stratégie et vision politiques (15%) : Note Algérie :3,20 sur 15.
-Absorption et consommation (25%). Note Algérie : 2,45 sur 25.
Note:- A décembre 2008, le cap d'un (1) milliard d'internautes a été dépassé à travers le monde . Les férus d'Internet sont concentrés dans l'Est de l'Asie avec un taux de 41%, suivis de l'Europe (28%), l'Amérique du Nord (18%), l'Amérique du Sud (7%) et la région Moyen-Orient et Afrique (5%). Par pays, c'est la Chine qu est en tête suivie (180 millions) par les Etats-Unis d'Amérique (163 millions), le Japon (60), l'Allemagne et la Grande-Bretagne (37). - Le rapport de l'UIT intitulé "Mesurer la société de l'information, 2011" (publié en octobre 2011) classe les pays suivants selon un Indice de développement des TIC (IDI) et un Panier des prix TIC (IPB) pour évaluer l'évolution de la société de l'information dans le monde. L'IDI rend compte des progrès accomplis en ce qui concerne les infrastructures TIC, leur utilisation et les compétences nécesaires. L'IPB sert "à observer l'accessibilité économique des services TIC et expliquer pourquoi certains pays développeent leur secteur des TIC plus vite que d'autres". L'IPB se fonde sur une comparaison "entre les tarifs 2008 et 2010 pour la téléphonie fixe, la téléphonie cellulaire mobile et l'internet large bande fixe aux niveaux mondial et régional et met en avant les différences de prix entre régions développpées et régions en développement ". L'UIT constate qsue les prix des TIC continuent à chuter en particulier ceux de la large bande fixe, qui ont baissé de 50% ces deux dernières années. - Dans ce classement sur la base de l'IDI, les pays du Maghreb se situent entre la 84è place et la 131è place sur un nombre de 152 pays classés. La Tunisie reste le "champion" du Maghreb mais a perdu deux places en 2010 par rapport à 2008. Mais, le recule est à relativiser car son Indice de développement des TIC a progressé pour passer de 2,9 à 3,43. C'est le Maroc qui "bouge" le mieux dans le classepent avec un saut de la 100 è place à la 90 è place et un IDI qui passe de 2,6 à 3,29. Le Maroc se rapproche de la Tunisie et prend de la distance par rapport à l'Algérie. Celle-ci a gagné 2 places (103 au lieu 105) avec un IDI qui passe de 2,41 à 2,82. La gain de 10 places du Maroc est lié à l'introduiction de la 3G. Ainsi , le haut débit mobile a entraîné une augmentation de 50% du nombre des utilisateurs d'internet entre 2008 et 2010. Sur les 2,34 millions d'abonnés à l'internet au Maroc, 1,81 million le sont à la 3G. La Mauritanie est, elle, passée de la 126è place à la 131è avec un IDI passé de 1,50 à 1,58. Quant à l'Egypte, elle se trouve à la 97è place, les Emirats arabes unis sont à la première place arabe avec un classement de 32è...et l'Afrique du Sud est classée 97è
CLASSEMENT MONDIAL 2013
L'Algérie a reculé à la 131ème place dans le classement mondial 2013 des technologies de l'information et de la communication (TIC), après avoir occupé le 118ème rang en 2012, a indiqué le nouveau rapport du World Economic Forum publié mercredi 10 avril 2013
Sous le thème "croissance et emploi dans un monde hyper-connecté", ce rapport de plus de 400 pages a élaboré son classement en fonction de l'indice "Networked Readiness Index" (NRI) qui évalue la disponibilité de 144 pays à exploiter les TIC en termes notamment de croissance, de compétitivité ainsi que de la prospérité de leurs citoyens.
Pour le mesurer, l'indice NRI calcule l'aptitude d'un pays à exploiter pleinement les TIC en termes respectivement d'infrastructures des TIC, du coût d'accès et de disponibilité des compétences requises pour un usage optimal, de l'utilisation des TIC par les gouvernements et le milieu des affaires, du contexte économique et du climat pour l'innovation, du cadre politique et réglementaire et de l'impact économique et social des TIC.
Pour chacun de ces paramètres, le rapport a également élaboré un classement pour l'ensemble des pays. Selon les auteurs de cette étude, le rapport démontre qu'un pays "qui tarde à mettre en place une vaste stratégie nationale pour le service à grand débit risque d'accuser un déficit de compétitivité mondiale et ne pourra pas récolter les avantages sociaux des TIC".
De surcroît, ils relèvent que "les avantages des TIC sont, aujourd'hui, largement reconnus et représentent une méthode permettant aux entreprises et au secteur économique d'optimaliser la productivité, de libérer des ressources et d'encourager l'innovation et la création d'emploi".
Dans son commentaire pour chacun des pays évalués, le rapport souligne que pour ce qui concerne l'Algérie, "sa chute de 13 places, en une année, pour occuper le 131ème rang, montre qu'elle continue à afficher un faible effet de levier des TIC, avec l'un des impacts les plus faibles mondialement sur le plan économique (143ème place mondiale pour ce critère) et social (141ème).
Il souligne également qu"'une mauvaise infrastructure des TIC (119ème) combinée avec une faible base de compétences (101ème) se traduisent par des niveaux très faibles d'utilisation des TIC (140ème)".
A ce propos, le rapport précise que l'Algérie se classe respectivement à la 100ème place sur la base du critère de l'usage individuel des TIC, à la 144ème place dans leur usage dans le domaine des affaires, et à la 139ème place dans leur utilisation dans la sphère institutionnelle et gouvernementale.
En outre, il considère que "les graves déficiences dans le cadre réglementaire (141ème) et les insuffisances dans l'environnement des affaires et de l'innovation (143ème) entravent les capacités positives qui découlent des TIC". Par ailleurs, il est constaté qu'à l'échelle arabe, l'Algérie se classe à l'avant-dernière place suivie de la Libye.
Les pays arabes les mieux classés et qui se trouvent au Top 30 à l'échelle mondiale sont le Qatar (23ème), les Emirats arabes unis (25ème) et le Bahreïn (29ème).
Mondialement, les 10 premiers pays sont la Finlande, Singapour, Suède, Pays-Bas, Norvège, Suisse, Royaume-Uni, Danemark, Etats-Unis et Taiwan.
A l'échelle africaine et sur les 38 pays qui en sont évalués dont l'île Maurice, l'Afrique du sud et les Seychelles sont les trois meilleurs classés, l'Algérie occupe le 27ème rang en se trouvant parmi les 11 derniers pays au niveau africain, et les 14 derniers pays au plan mondial aux côtés notamment de la Mauritanie, du Tchad et du Lesotho.