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Stratégie

Date de création: 15-07-2008 19:18
Dernière mise à jour: 01-08-2013 11:43
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TOURISME - INVESTISSEMENT - STRATEGIE

 

Dans le cadre de la stratégie élaborée pour les dix prochaines années, les pouvoirs publics prévoient (en 2004), la réalisation, en moyenne, de 6 000 lits par an, soit au total 30 000 lits  entre 2006 et 2010.

La première étape pour la relance, qui s'étale de 2001 à 2005, connaît un rythme de réalisation moyen annuel de 4 000 lits, soit une capacité additionnelle de l'ordre de 20 000 lits. Ainsi, il est prévu la reconquête de la part du marché touristique international que l'Algérie détenait vers les années 90 et qui était évalué à 685 000 touristes.

Dans une deuxième phase 2006-2010,  il est attendu un accroissement constant des flux touristiques, estimé au moins à 15%, ce qui permettrait d'atteindre 1 200 000 touristes étrangers en 2010.

S'agissant des non-résidents qui visiteront l'Algérie durant la même période, leur nombre pourrait se stabiliser sur la base d'un taux d'évolution annuel de 10% aux environs de 980 000 visiteurs en 2010. En conséquence, les recettes prévisionnelles globales, durant la même période avoisineraient les 1,6 milliard de dollars.

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(Extrait article de Mon Journal, jeudi 1er août , signé Mohamed Tahar (c)

 

 

 Alors que l’Algérie compte une superficie globale de 2 381 741 km², seuls 8.841,27 ha d’espaces exploités par le tourisme ou, pour être plus précis, c’est seulement cette dernière superficie qui est concernée par l’investissement touristique enclavé dans ce qui est appelé chez nous les zones d’extension touristique (ZET). 

L’Algérie compte actuellement 205 ZET dont 160 situées le long de la côte, 22 sur les Hauts Plateaux et 23 dans le Grand Sud. Ces ZET sont implantées sur une superficie de 53 199,64 ha, sachant que la partie exploitée ne dépasse pas en réalité 8 841,27 ha car, en vertu des normes internationales selon lesquelles seuls 20% de la superficie globale d’une ZET doivent être exploités. Partant de ce fait, le secrétaire d’Etat auprès du ministre du Tourisme et de l’Artisanat chargé du Tourisme, Mohamed Amine Hadj Said, a estimé que l’actuelle répartition des zones d’extension touristique (ZET) n’aidait pas l’Algérie à devenir une destination touristique, soulignant la nécessité de créer de nouvelles ZET à travers toutes les wilayas du pays.

 Hadj Said a indiqué, dans le même sillage, que l’implantation de ZET sur la bande littorale seulement limitait le tourisme en Algérie qui devient, de ce fait, saisonnier d’où la question de savoir « si nous ne devons compter que sur ces endroits pour relancer et faire la promotion du tourisme en Algérie », a-t-il dit. 

Partant de ce constat, « l’Algérie devra réfléchir à l’exploitation des atouts touristiques dont disposent toutes les wilayas sans exception ». Et pour remédier à cette situation, il convient, selon le ministre délégué, de créer de nouvelles ZET. A signaler que 95% des ZET en Algérie se situent dans 17 wilayas au moment où 17 autres wilayas ne disposent d’aucune zone d’extension touristique. Hadj Said indique par là ce que tout le monde sait déjà, que l’Algérie devrait, en plus des tourismes saharien et balnéaire, se tourner vers d’autres formes de tourisme, à savoir écologique, religieux, culturel, etc., des créneaux qui nécessitent des investissements et des assises foncières. 

Ce qui nous amène donc  à l’implantation de nouvelles zones d’extension touristique et par delà tomber dans le même problème connu par les précédents programmes de ZET qui continuent à traîner en longueur confrontés à l’acharnement d’une bureaucratie qui bloque toute initiative. 

La question à laquelle devrait répondre le ministre délégué ou, du moins, qu’il devrait se poser, est celle de savoir combien de ZET ont réussi à voir le jour. Pourtant le principe des ZET a été accueilli avec enthousiasme par les investisseurs et tous ceux qui avait cru à la mise en place d’une nouvelle dynamique dans le secteur du tourisme. C’était en 1998, date du lancement de la nouvelle appellation. Depuis, des assiettes foncières ont été réquisitionnées dans ce cadre sauf qu’elles continuent à n’être que des terrains vagues mis à la disposition d’un éventuel investissement touristique qui n’a jamais vu le jour. Et ceci ce n’est pas faute d’investisseurs. 

Le mal est ailleurs, du côté, dit-on, d’un certain lobby qui exercerait son diktat par la mainmise qu’il a sur l’administration et qui se traduit par bureaucratie dont beaucoup d’investisseurs n’acceptent pas les règles du jeu et se retirent de la scène préférant laisser le champ libre aux prédateurs. Pour exemple, dans une wilaya voisine de la capitale, il est retenu, depuis le lancement de l’opération en 1998, 22 ZET mais aucune n’a pu être réalisée à ce jour. 

C’est peut-être aussi l’approche de la date des bilans qui a fait sortir cette semaine Hadj Said pour essayer, comme tous ceux qui l’ont précédé, de trouver une explication au fiasco. Le tourisme, c’est des investissements et du foncier, le rêve de certains prédateurs.