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Travail féminin -Enquêtes

Date de création: 14-07-2008 21:28
Dernière mise à jour: 07-04-2013 14:17
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TRAVAIL - EMPLOI - TRAVAIL FEMININ - ENQUETES

 

Réalisée entre les mois de janvier et février 2006 par le Crasc pour le compte du ministère délégué chargé de la Famille et de la Condition féminine, sur la base d’un échantillon de 4 436 ménages répartis entre 16 wilayas et 66 communes (63,2% en milieu urbain et 36,8% en milieu rural / 62% ayant moins de 35 ans et 77% moins de 45 ans), une enquête fait ressortir que 18,68% des femmes sont occupées, 10,8% sont demandeuses d’emploi, 21,67% sont en formation et 48,75%  sont des femmes au foyer.

Le travail féminin apparaît comme une activité urbaine à plus de 70,35%.

Les femmes occupées sont jeunes. Elles sont âgées à près de 83,7% entre 20 et 44 ans. Celles qui ont entre 45 et 59 ans ne représentent que 13,7% .

Le secteur public est le plus grand pourvoyeur d’emploi pour les femmes. Elles y activent à près de 58,29%. 19,34% des femmes occupées sont présentes dans le secteur privé.

Une proportion importante de femmes actiive également dans le secteur informel, soit 21,52%.

Autres données :

-  Les femmes occupées dans une activité formelle ou informelle représentent 18,68% de la population féminine enquêtée (14,6% en 2004 pour l’Ons), un taux qui a doublé en huit ans entre 1996 et 2004.

- Si la plupart des femmes occupées sont célibataires à près de 58,26%, un tiers sont mariées, 7,89% sont divorcées et 4,16% veuves.

- Pour la grande majorité des célibataires, travailler et constituer une famille est la tendance dominante . 72,42% d’entre elles ne pensent pas arrêter de travailler après le mariage. Et, 62,7% n’acceptent  pas de proposition de mariage assortie de  condition d’arrêt de travail contre 37,3%  qui acceptent .

- Problèmes majeurs rencontrés par les femmes qui travaillent : Atmosphère familiale : 13,5%, transport : 13,2%, hogra : 12,2%, salaire : 10%, discrimination : 9,2%, harcèlement : 9%, insécurité : 7,3%, insuffisance de crèches pour les enfants : 6,5%, sattut juridique : 6,2%, horaires de travail : 4,1%, absence de promotion : 3,2%. L’ordre est différent selon le profil des femmes.

Celles qui sont occupées posent en premier lieu ceux du salaire, du transport et de l’atmosphère familiale. Les femmes demandeuses d’emploi relèvent la hogra, le transport, l’atmosphère familiale. Pour celles qui sont en formation , le problème principal reste le transport suivi par le harcèlement et la hogra .

- Un sondage effectué (auprès des 1200 femmes membres  de son site web. 51% d'entre-elles sont âgées entre 26 et 36 ans, 75% sont célibataires sans enfant, 76% habitant les  régions du  Centre) par emploitic.com (début 2012) sur le travail féminin  indique que 63% trouvent qu'il est plus difficile pour une femme de trouver un emploi que les hommes / 33% des femmes souhaitent occuper des postes de gestion et de management, 21% préfèrent des postes de création et de marketing afin de faire connaître leurs idées, 9% s'intéressent aux métiers du BTP, métiers entièrement dédiés aux hommes et 7% souhaitent faire carrière dans les métiers de la santé , pharmacie et visite médicale ./ 68% des femmes ne sont pas satisfaites des conditions de travail dans lesquelles elles évoluent / 47% ne sont pas satisfaites de leur salaire, 35% en sont moyennement satisfaites et seulement 18% en sont satisfaites/ 47% estiment que les difficultés qui bloquent leur évolution professionnelle sont orientées vers la conciliation entre vie de famille et la maternité et 53% sont des freins d'ordre sociétal , principalement des préjugés des hommes  de leur environnement familial ou professionnel.....

 

 2012

Les femmes sondées affirment qu’il reste encore du chemin à parcourir pour instaurer une égalité des chances pour l’accès aux postes de responsabilité au sein des entreprises.

La femme algérienne peine à conquérir ses pleins droits et à accéder aux postes de responsabilité dans le monde du travail. C’est ce qui ressort d’un sondage d’opinion intitulé “Les femmes actives : difficultés et aspirations” et réalisé par emploitic.com, leader du recrutement sur Internet en Algérie (début mars 2013). En effet, à la question relative à la discrimination dans l’entreprise, “33% disent ne pas avoir vécu de discrimination. En revanche, 24% parlent de discrimination dans l’attribution de responsabilités malgré les compétences, 23% disent avoir vécu des discriminations pour des questions d’apparence physique, d’âge ou de statut marital, 9% évoquent des différences de salaires entre homme et femme et 7% abordent le harcèlement”. Concernant l’accès à l’emploi, 68% des femmes considèrent “plus difficile pour une femme de trouver un emploi que pour un homme, alors que 15% soulignent que c’est plutôt un avantage”. En ce sens, le sondage fait ressortir qu’en termes d’évolution de carrière, “le principal frein mis en avant par la majorité des sondées (32%) a trait au manque d’expérience pour le poste convoité, ce qui est le cas pour la majorité des demandeurs d’emploi, hommes et femmes, 22% abordent les horaires de travail, la vie de famille et la maternité, 11% estiment qu’il est difficile d’évoluer dans les secteurs à prédominance masculine. Seulement 9% des femmes sondées considèrent que les préjugés de la société sont un frein”.

La liberté par l’autonomie ou l’émigration

46% des femmes interrogées ne sont pas satisfaites des conditions de travail dans lesquelles elles évoluent. Plus de 20% d’entre elles veulent plus de flexibilité par rapport aux horaires et congés et elles sont 20% à plébisciter le télétravail et le travail à mi-temps. “Ceci pourrait peut-être s’expliquer par les difficultés que rencontrent les femmes à concilier vie de famille et vie professionnelle. Elles ont été 15% à souhaiter que des services d’aide aux employés (comme les crèches d’entreprise) soient mis en place. 6% veulent avoir une aide au domicile”, poursuit encore le sondage. Quant à l’évolution de leur carrière dans le futur, elles sont 39% des sondées à vouloir changer de poste ou d’entreprise, 24% aspirent à une expérience à l’étranger et 24% souhaitent créer leur entreprise. “Ce qui concorde avec les chiffres annoncés par l’Ansej où les femmes s’intéressent de plus en plus à l’entreprenariat”, explique-t-on. Dans son rapport, emploitic.com indique que le nombre de femmes actives a triplé au cours des 20 dernières années. Cette évolution peut s’expliquer par divers acteurs dont le principal est la généralisation de l’enseignement obligatoire qui a permis l’accès à l’éducation à un plus grand nombre de filles, mais aussi pour des considérations strictement économiques et un besoin d’épanouissement personnel et d’autonomie financière. “Aujourd’hui, les femmes représentent près de 60% des nouveaux diplômés de l’université algérienne, elles sont largement majoritaires dans l’enseignement, la santé ou au sein de la corporation des journalistes, avec des taux dépassant 60%, et dans le secteur de la justice, elles représentent près de 40% des magistrats, selon les chiffres officiels.”
En revanche, l’outil Internet, autrefois réservé aux hommes, est un espace conquis par la femme. En effet, 31% des internautes algériens sont des femmes et elles sont de plus en plus nombreuses à se connecter plusieurs fois par jour (76%) pour une durée de 2 à 3 heures.
Les femmes s’approprient le réseau et pas uniquement parce qu’il permet de s’exprimer ou de gagner du temps, mais parce que Internet est devenu un média incontournable, que ce soit pour rechercher une information, s’informer ou encore se divertir.
D’ailleurs, révèle emploitic.com, sur les 300 000 candidats inscrits sur ce site Internet, les femmes représentent 33%, issues de différents niveaux universitaires et travaillant dans divers secteurs d’activité. Il faut souligner que créé en avril 2006 à travers le dispositif Ansej, est un emploitic.com, organisme agréé par l’État et membre d’une alliance internationale The Network regroupe les plus importants sites emploi dans 133 pays. Son sondage a été basé sur des critères scientifiques et objectifs, dont l’âge, la situation familiale, le lieu d’habitation, le niveau d’études et les fonctions occupées.