Une enquête menée par l'Institut national du Travail et par le Bit sur un échantillon de 2 146 enfants à travers 12 wilayas révèle (juin 2005) que pas moins de 26% de l'ensemble de l'échantillon (enfants âgés de 5 à 15 ans) travaillent et la majorité sont des enfants.
15,6% des enfants qui travaillent sont scolarisés, c'est-à-dire que ces derniers travaillent durant les heures libres et 10% seulement de ces enfants travaillent alors qu'ils ont définitivement quitté les bancs de l'école.
Les enfants qui travaillent et ayant un niveau moyen (Cem) représentent 44% sur l'ensemble des enfants de cette enquête. Plus alarmant, 41% des enfants qui travaillent ont un niveau primaire, ce qui suppose un abandon volontaire de l'école au profit du travail au noir.
82% des enfants "actifs" travaillent comme saisonniers et 44,4% comme vendeurs ambulants.
Pour le ministère de l'Emploi, la situation n'est pas aussi effrayante en comparaison avec ce qui se voit dans certains pays asiatiques, subsahariens et d'Amérique latine. Ainsi, une de ses enquêtes auprès de 1 000 entreprises, en 2002, a montré que seulement 1% d'entre-elles ont recruté des enfants âgés de moins de 15 ans. Par ailleurs, 57,4% des enfants qui travaillent sont embauchés chez leur famille, 37% dans le milieu urbain et 42% dans le milieu rural. Enfin, 43,28% des parents interrogés pensent qu'il est nécessaire que les enfants "aident leurs parents en travaillant".
En attendant une loi spécifique, la législation algérienne se conforme aux conventions internationales pour la protection de l'enfant: la convention internationale 138 qui fixe l'âge de l'enfant qui travaille à 16 ans, ratifiée en 1983; la charte africaine sur les droits de l'enfant ratifiée en 1990; la convention des droits de l'enfant ratifiée en 1992.
352 millions d'enfants âgés entre 5 et 17 ans travaillent dans le monde dont 246 millions exercent des activités qui représentent un véritable danger pour la vie et le développement de l'enfant. En Algérie, l’Unicef avance le chiffre de 300 000 et l’Ugta (en 1999) celui de 1,3 million.
Notes : - Une enquête, menée en 2006, par l’Inspection du travail du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, indique que seulement 0,54% des enfants de moins de 16 ans travaillent contre 0,56% en 2002). D’où, une situation ….qui « n’est pas inquiétante »
- Une étude menée par la Forem en 2006, réalisée sur un échantillon de 3 000 personnes âgées de moins de 18 ans, révèle que 2,89% d’entre-eux travaillent. Ainsi, sur les 10 millions d’enfants que compte l’Algérie, entre 250 000 et 300 000 travaillent…payés au rabais, en majorité exploités, tout patrticulièrement dans les secteurs du bâtiment et de l’agriculture (dans le monde, un rapport du Bit recense, en 2006, 218 millions d’enfants qui travaillent) . - L'enquête menée en 2008 par l'Inspection du travail au niveau de 4 820 organismes employeurs a révélé 0,17% d'enfants touchés par le phénomène. Soit 68 enfants sur 38 650 travailleurs. Le nombre d'enfants travaillant est en décroissance par rapport aux résultats de l'enquête réalisée par l'IT en 2006 qui révélait un taux de 0,54% et le pourcentage de l'enquête de 2002 qui est de 0,56%. A noter que selon le Pr Khiati Mustapha (samedi 3 juillet 2010 au Centre de presse d'El Moudjahid), le président de la Forem, près d'un million d'enfants travaillent sur le marché de l'informel dont 500 000 enfants âgés de moins de 16 ans.